Amadou Sanoussi Dafé lors de sa présentation à la COP 28 de Dubaï
C’est dans le pavillon «Science for Climate
Action» que le vice-président du Conseil économique social, environnemental et
culturel, Amadou Sanoussi Dafe, a animé mercredi dernier, ce «Side event», évènement
parallèle, dans le cadre des activités de la 28è Conférence des Nation unies
sur le climat qui se tient à Dubaï, aux Émirats arabes-unis. En 2021, l’Ucesa a
réalisé une étude sur la perception des citoyens africains du changement
climatique. Elle a permis de mesurer le ressenti, les impacts, les vulnérabilités
et les responsabilités du changement climatique, du point de vue des citoyens
eux-mêmes.
Sur la base de ce constat, des pistes de
solutions ont été dégagées. Des recommandations ont été faites sur des actions
futures en matière de climat sur le continent, adaptées aux attentes des
populations et tenant compte des spécificités des différents pays. «Cette spécificité
malienne qui se traduit par sa position géographique (situé au cœur du Sahel)
et sa vulnérabilité économique et sociale, exacerbée ces derniers temps par des
conflits autour des ressources naturelles impactées fortement par les effets du
changement climatique, fait du Mali un cas à part», a lancé Amadou Sanoussi Dafé
à son auditoire.
Les principaux enseignements tirés des discutions des précédentes
Cop, soulignent la nécessité d’améliorer la gouvernance climatique en Afrique,
de renforcer la coordination et la coopération entre les parties prenantes à
différentes échelles, a-t-il insisté. Les priorités qui s’en dégagent pour
notre pays sont utiles à la fois, pour les cadres de gouvernance en tant que
fonction clé dans la mise en œuvre d’une stratégie climatique inclusive, centrée
sur le citoyen et pour le renforcement du mécanisme de coopération continentale.
Suite à cette étude, l’Ucesa a entrepris l’élaboration
de plaidoyers-pays en mettant en lumière les spécificités climatiques de chaque
pays concerné et les principaux enseignements pour renforcer les cadres de
gouvernance aux fins de réussir une transition climatique durable. La démarche
adoptée pour l’élaboration des plaidoyers-pays repose sur une méthodologie
robuste, alliant des approches quantitatives et qualitatives qui engagent
activement les citoyens, acteurs clés dans la lutte contre le changement
climatique.
La finalité de ces plaidoyers est de sensibiliser les différentes
parties prenantes sur la nécessité de renforcer la participation des citoyens
et la prise en compte de leurs préoccupations et de leurs avis dans les
documents de politique climatique. Mais aussi, il s’agit de présenter des
recommandations pertinentes en faveur d’une action climatique au profit des
citoyens africains.
Les plaidoyers-pays présentés au cours de cet évènement
sont conçus pour contextualiser les résultats des études réalisées en République
démocratique du Congo et au Mali. Les éléments d’informations permettent de
mieux comprendre les spécificités du changement climatique propres au Mali et à
la RDC, d’identifier les forces et les faiblesses des cadres de gouvernance en
matière climatique et de formuler les axes prioritaires à considérer dans les
documents de politique climatique et les plans d’adaptation.
Les Conseils économiques et sociaux jouent un
rôle crucial dans ce processus par le biais de leur positionnement stratégique
permettant d’influencer les politiques économiques et sociales tout en jouant
un rôle majeur dans la gouvernance climatique. Leur participation active à la
Cop contribue à établir des liens entre le climat, le développement durable et
les politiques économiques, renforçant ainsi la pertinence et l’efficacité des
actions entreprises.
Envoyé spécial
Cheick Amadou DIA
Elles sont consignées dans un document actualisé de Programme quinquennal de développement de l’élevage dans la région.
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