
L’ouvrage sera prochainement mis en vente en librairie
Samba Lamine Sow est un écrivain talentueux. Dans son ouvrage intitulé : «Fragments d’histoire du Mali. De Wagadu à la pénétration coloniale» tome 1, il ne pose pas un regard neuf sur l’histoire de notre pays, mais plutôt celui de connaisseur et un regard interpellateur de ceux qui tentent de raturer les pages d’histoire du continent africain et de notre pays pour les réécrire.
Il ne s’inscrit pas exclusivement dans une recherche de vérité, mais il a surtout le mérite de recommander aux auteurs de narratifs erronés de s’abreuver à la bonne source pour mieux appréhender l’histoire du Mali. Mais aussi la portée de la résistance de nos héros à la pénétration coloniale dont les luttes acharnées ont été souvent restituées par les «vainqueurs» et leurs suppôts comme de simples révoltés rapidement circonscrites. Or, des souverains comme Niamody Sissoko, El hadj Oumar Tall, Tiéba et Bambeba Traoré, Samory Touré, Koumi Diossé, Amir Ahmadou Tall, Bandiougou Diarra et Firhoun, entre autres, ont opposé une belle résistance à la pénétration coloniale et donné du fil à retordre à l’armée coloniale.
L’écrivain s’emploie donc à déconstruire certaines versions servies sur l’histoire de notre pays. Il revient dans son livre sur quelques épisodes de cette glorieuse histoire à travers différentes époques. Samba Lamine Sow est un écrivain au style dépouillé, mais rutilant. Il séduit par ses idées, ses textes sont digestes, mais très profonds, sa finesse d’analyse est digne des grandes intelligences. Le tout servi par une solide connaissance de la langue de Molière qui lui permet de discipliner le verbe. En termes clairs, c’est un livre aéré et intelligible.
Dans son ouvrage de 246 pages, l’auteur transporte le lecteur dans un voyage historique de Sabouciré à Andéraboucane (tout en le préparant dans l’avant-propos et l’introduction «qu’une large place sera réservée à des actants peu connus et à des épisodes volontairement dissimulés»). Il embarque le lecteur à Sabouciré. Une localité située dans la Région de Kayes qui a enregistré l’une des batailles les plus sanglantes pour l’armée coloniale en 1878, avant de tomber sous ses coups de boutoir. L’écrivain ouvre ensuite une large fenêtre sur le Wagadu ou l’empire du Ghana, dont la grandeur a été attestée par de nombreux historiens, anthropologues et universitaires dans de nombreux ouvrages. Il parle de la décadence et de la chute de cet empire en 1076 avec l’effondrement de Koumbi Saleh, sa capitale.
L’empire Songhay né sur les cendres de l’empire du Mali sur lequel régna son fondateur Sonni Ali Ber de 1464 à 1492. Cet empire prospérait, mais c’est à après la mort de ce souverain que son trône a été conquis par son neveu Mohamed Sylla ou Askia Mohamed Touré qui se lancera à la conquête du Sahara. Selon le récit d’historiens, lui aussi a fait un somptueux pèlerinage avec une escorte de 500 cavaliers 1.000 fantassins et emportait 3.000 pièces d’or.
L’ouvrage évoque aussi le pays d’Ahmed Baba, c’est-à-dire la cité des 333 Saints dont l’un des premiers, sinon le premier saint reconnu fut Sid Mahmoud Ben Mohamed Aquit. Mais c’est Ahmed Baba, saint parmi les saints, qui a été «l’un des monuments les plus achevés dans l’intelligentsia arabo-berbère. Le voyage historique se poursuit jusqu’Andéraboucane, mais avec des escales pour mentionner des empires et des figures emblématiques de notre histoire, notamment l’empire peul du Macina, fondé par Amadou Hammadi Boubou, mais aussi Elhadj Oumar Tall alias Cheick Oumar Foutiyou, un souverain qui a proclamé le Djihad et dont les pérégrinations en quête de connaissances sont bien connues des historiens.
L’ouvrage traite également de beaucoup d’autres pans de l’histoire de notre pays, notamment l’empire toucouleur, la pénétration coloniale par l’ouest du pays, le versant oriental, Koumbi Diossé Traoré (celui que l’écrivain affuble de l’épithète d’inoxydable et insoumis)
Samba Lamine Sow renvoie le lecteur tout le long des pages de son livre à de solides références, notamment des ouvrages et écrits d’historiens, d’universitaires et autres intellectuels comme Alpha Oumar Konaré, Adam Ba, Mme Ly Madina Tall, Sèkènè Mody Sissoko, Doulaye Konaté, Drissa Diakité, Youssouf Tata Cissé, Chaka Diarrassouba, Fily Dabo Sissoko, Amadou Hampâté Ba, Youba Bathily et Wa Kamissoko, Choguel Kokalla Maïga, entre autres du Mali.
Mais aussi à Joseph Ki Zerbo du Burkina, Boubou Hama du Niger, Ibrahima Sall, Cheick Anta Diop, Makhily Gassama et Adama Sow Dièye du Sénégal et Kously Lamko du Tchad et bien d’autres. Samba Lamine Sow a un diplômé en sciences juridiques obtenu à l’Université d’État de Voronezh (ex-URSS). Il a fait valoir ses droits à la retraire après avoir été directeur régional de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) dans les Régions de Kayes, Koulikoro et Mopti, puis conseiller du directeur général de l’INPS, avant de poser ses valises au ministère en charge de la Culture comme chef de cabinet (2011-2012) puis revenir dans le giron de l’INPS encore comme conseiller du directeur. C’est un féru du championnat américain de basketball.
Oumar SANKARE
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