
Le Mali souffre dans sa chair et dans son âme. Son peuple tout entier est débout sur les remparts pour soutenir la République et les autorités de la Transition contre les sanctions économiques et financières de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), infligées à la patrie. La mobilisation générale du peuple, prévue, aujourd’hui sur le boulevard de l’Indépendance, attestera de cet engagement. L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) est aussi mobilisée. Ses responsables étaient, hier, face à la presse nationale à la Bouse du travail pour se prononcer contre les sanctions des deux organisations sous-régionales.
La conférence était animée par le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé. Il a ainsi exprimé le désaccord de la plus grande centrale syndicale du pays avec la Cedeao et l’Uemoa dans le cadre des sanctions contre le peuple malien. Dans son exposé liminaire, il a rappelé que notre pays veut désormais exercer sa souveraineté sur son territoire et sur ses ressources.
La Cedeao et l’Uemoa mènent une guerre par procuration contre le Mali, car il ne veut plus être géré par le trésor public de la France a soutenu Yacouba Katilé. Il a également rappelé que des hommes et des femmes épris de justice et de paix ont apporté leur soutien à notre pays. Ils sont aussi prêts à se battre pour le droit à la vie et à l’existence du peuple malien.
Le conférencier a annoncé que sa centrale syndicale et ses partenaires projettent très prochainement d’organiser un meeting général à la Bouse du travail. Ce rassemblement doit annoncer l’émergence d’un Mali nouveau et d’une autre Afrique ayant sa propre monnaie d’une autre communauté sous-régionale dont tout le continent peut être fier. Et de rendre un hommage à des héros africains comme Modibo Keïta, Kwamé Nkrumah, Patrice Lumumba, Um Nyobé Filbert Youlou, Sékou Touré, Amilcar Cabral. Il a aussi rendu gloire à Bakary Djibo, Mouhamar Kadhafi, Gamal Abdel Nasser, Ben Bellah, Nelson Mandéla, Samora Machel, Malcom X, Martin Luther King, Cheick Anta Diop, John Jerry Rawlings et Thomas Sankara.
« Les sanctions de la Cedeao nous recommandent aussi d’abréger la souffrance de nos braves populations en faisant preuve de flexibilité et en privilégiant le dialogue comme alternative de sortie de crise », a indiqué le secrétaire général de l’UNTM. Le président du Conseil national de société civile (CNSC), Bouréïma Allaye Touré, a expliqué qu’en récusant le diktat de la France, le Mali veut redresser sa gouvernance. «Cela va à l’encontre des intérêts de certaines grandes puissances», a-t-il ajouté.
Pour le président Touré, les sanctions des deux organisations sous-régionales contre notre pays sont illégales, illégitimes et contre productives. «Nous résisterons et resterons unis dernière nos autorités pour la stabilité de notre pays. Nous ne réussirons ce pari que si nous sommes unis», a-t-il averti. Et d’inviter ses compatriotes à la retenue, au calme et les autorités de la Transition à s’inscrire dans le dialogue avec les partis politiques, la société civile et la communauté internationale.
Les sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa contre le peuple malien frappé par la fulgurante de la Covid-19 sont injustes, inhumaines et violentes, a martelé le président du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali), Habib Dakouo.
Il a rappelé cette déclaration du colonel Assimi Goïta : «Si j’échoue, c’est la jeunesse malienne qui a échoué». Et de dire que la jeunesse n’échouera pas, avant d’inviter à un sursaut national contre les décisions de la Cedeao et de l’Uemoa.
Quant au secrétaire général du Forum de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO), Souleymane Dembélé, il a invité les autorités de la Transition à proposer un délai raisonnable et acceptable par tous, à maintenir les canaux de discussions avec la Cedeao. Il a aussi exhorté la Cedeao à revoir ses sanctions et à faire une analyse profonde et objective de la crise malienne, mais surtout à accompagner notre peuple.
Sidi WAGUE
Ces assises doivent permettre, selon certains acteurs de l’école malienne, de faire le check-up de notre système éducatif. Afin d’apporter les remèdes appropriés.
En 40 ans près de 3,6 milliards d’individus ont appris à lire et écrire, soit une progression du taux d’alphabétisation mondial de 86 % en 2020. Dans notre pays, le taux d’analphabétisme est d’environ 66, 03 % pour les hommes et 78,14% pour les femmes.
C’est de bon augure de voir les autorités scolaires anticiper sur les problèmes en vue d’y trouver des solutions consensuelles. Le dialogue doit être permanent entre les différentes parties pour éviter la crise.
La correction des copies de l’examen du Baccalauréat (Bac 2023) a démarré mercredi dernier dans les 13 pôles de correction du pays. Il s’agit de Bamako-rives gauche, droite, Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Bougouni, Koutiala, Kita et Douentza..
Les surveillants veillent au respect strict des consignes à eux données. Aucun incident majeur n’a été signalé par les responsables des centres d’examen visités. Les quelques récalcitrants ont subi la rigueur des textes.
Le coup d’envoi de l’examen a été donné hier par le Premier ministre. Aux postulants repartis entre 480 centres, Dr Choguel Kokalla Maïga a rappelé qu’ils doivent garder à l’esprit que ce sont eux les bâtisseurs du Mali de demain.