Spécial 22 septembre: Région de Bougouni : Remarquable présence des services de l’Etat

Cette région couvre une superficie de 44.184 km2 avec une population de 1.570.979 habitants, dont 776.790 femmes, selon les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5) 2022

Publié mercredi 20 septembre 2023 à 16:20
Spécial 22 septembre: Région de Bougouni : Remarquable présence des services de l’Etat

Le général de brigade Kéba Sangaré, gourverneur de la Région de Bougouni

 

La 15è région administrative du pays est constituée de dix Cercles à savoir Bougouni, Yanfolila, Kolondièba, Garalo, Koumantou, Sélingué, Oueléssébougou, Kadiana, Fakola et Dogo et 30 arrondissements subdivisés en 57 communes. La Région de Bougouni est dirigée par le général de brigade Kéba Sangaré. Qui en plus est détenteur d’un master en gestion des ressources humaines.

La Région de Bougouni dispose de 35 directions régionales et assimilées qui travaillent à booster le développement dans divers domaines. Le gouverneur Kéba Sangaré assure que toutes ces structures sont fonctionnelles. Selon lui, la proximité des services régionaux a eu des retombées positives. à titre d’illustration, le général de brigade cite la célérité dans l’obtention des actes administratifs, la réduction des distances à parcourir par les usagers dans le cadre de l’obtention des documents administratifs ainsi que la facilitation de l’accès des populations aux services administratifs. 


Malgré ces avancées enregistrées dans le processus d’opérationnalisation, le chef de l’exécutif  régional sollicite la présence dans la Cité du Banimonotié des directions de la santé, de la planification et de la statistique, de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ainsi que  de la géologie et des mines. Dans le cadre de la réalisation des infrastructures, Kéba Sangaré apprécie les constructions en cours dans sa région. Il s’agit, se réjouit-il, du gouvernorat, des locaux de la brigade de la gendarmerie, du camp militaire (82è régiment blindé) et de l’opérationnalisation du commissariat de Yanfolila. S’y ajoutent l’interconnexion de certaines localités de la Région de Bougouni sur la ligne haute tension 225 KV de Sikasso et la construction du futur siège du Conseil régional. Aussi, ajoute le gouverneur, il y a la construction d’une maison des jeunes, d’une maison des personnes vivant avec un handicap et le bitumage de la route Bougouni-Garalo-Manankoro frontière ivoirienne avec la réalisation de 10 km de voiries urbaines dans ces différentes localités.


Quant au directeur régional des impôts, il constate un certain engouement des investisseurs depuis la création de la région. Mamoudou Fofana propose que Kolondiéba et Yanfolila rejoignent Bougouni pour rendre effective en termes de fiscalité. «Sur le plan fiscal, la région se résume à l’ancien Cercle de Bougouni», souligne l’inspecteur des impôts, estimant que la 15è région  administrative doit s’étendre sur dix cercles. Malgré cette réalité, révèle-t-il, en 2022 sur une prévision de 242 millions de Fcfa, la région a réalisé 537 millions de Fcfa, soit un taux d’exécution de 222%. Pour cette année, l’état a alloué une prévision de 545 millions de Fcfa, annonce le directeur régional.

Pour sa part, le directeur régional de l’agriculture se réjouit de l’étroite collaboration entre les paysans et sa direction. Les prévisions en riz pluvial sont de l’ordre 11.465 hectares à réaliser, révèle Bréhima Keïta. De même, 47.035 hectares seront effectués en riz de bas fond, 91.872 en maïs, 41.000 en sorgho. Le  mil et le fonio atteindront respectivement 12.120 et 4.521 hectares, fait savoir le directeur régional. Concernant l’arachide, il est évalué à 75.206 hectares. Bréhima Keïta note avec satisfaction l’état général des cultures. Pour cette campagne, poursuit-il, il y a 97% des réalisations.

 

ACQUIS DE LA DECENTRALISATION- Pour la campagne agricole 2023-2024, les superficies consacrées au coton sont de 172.745 hectares, confie le coordinateur régional de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT). Zana Diarra précise que le maïs est cultivé sur 133.184 hectares, le mil sur 39.890 hectares, le sorgho sur 51.636 hectares et les cultures fourragères sur 16.420 hectares. «Déjà en fin mai, nous avions la totalité de nos besoins en engrais subventionnés par l’Etat», fait-il remarquer. Avant de se réjouir de la majoration du prix du coton de 285 Fcfa à 295 Fcfa. Comparativement à la précédente campagne, estime Zana Diarra, l’actuelle saison est prometteuse.

Par ailleurs, le directeur  régional des Eaux et Forêts révèle que selon les données recueillies en 1954 et 1986, la région compte 13 forêts classées sur une superficie de 260.420 hectares. Le commandant Ibrahim Maïga ajoute que les réserves de faune, au nombre de quatre, couvrent une superficie de 140.824 hectares. La direction régionale, en collaboration avec ses partenaires, a réalisé le reboisement de 800 hectares et procédé à la production d’environ 500 plants.


Se prononçant sur les acquis de la décentralisation, le maire de la Commune urbaine de Bougouni Mamourou Coulibaly souligne que dans le cadre du Projet d’appui aux communes urbaines du Mali (Pacum), beaucoup d’infrastructures ont été réalisées. Cela, sans compter l’apport de l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT). En perspective, l’édile  entend  faire une station de traitement  de boue de vidange pour assainir davantage la Cité du Banimonetié. Dans la foulée, il est prévu d’ériger une station d’énergie solaire sur 35 hectares avec une capacité de production d’électricité de 30 Mégawatt et un deuxième commissariat de police à Bougouni. La mairie, par la voix du premier responsable, dit avoir octroyé un site pour le futur hôpital de la région. 


Quant à la cheffe de la Cafo de Bougouni, elle salue l’implication des femmes dans toutes les activités régionales. Pour Mme Maïga Bintou Diarra, les préoccupations majeures des femmes ont trait au manque d’un centre multifonctionnel. Elle lance un cri du cœur pour l’acquisition de cet équipement qui réduirait les tâches des femmes.

Pour sa part, le leader de la société civile se réjouit de la présence des services régionaux. Toutefois, a regretté Boubou Cabeuil, «l’opérationnalisation de ces services n’est pas tout à fait effective puisque les usagers sont orientés soit au niveau local soit vers la Région de Sikasso». Pour lui, le taux d’opérationnalisation des services régionaux ne dépasse pas 40%. Et pour preuve, dira Boubou Cabeuil, c’est toujours le budget régional de Sikasso qui répond aux sollicitations financières des structures de la Région de Bougouni. Néanmoins, le premier responsable de la société civile est satisfait du climat de sécurité qui règne et de l’accompagnement des paysans.

 

LES ATOUTS DE LA REGION DE BOUGOUNI                    

 

Le Cercle de Bougouni fut créé en 1893 par le capitaine Lefort en tant que poste administratif ayant pour chef-lieu le site de Faragouaran. En raison des difficultés d’alimentation en eau qu’a connues cette localité, le chef-lieu fut transféré à Bougouni le 10 juillet 1894. Actuellement avec les différentes lois, ce cercle est devenu la 15è région administrative. La  désormais région est située au Sud du Mali et limitée au Nord par la Région de Koulikoro, au Sud par la République de Côte d’Ivoire, à l’Ouest par la République de la Guinée, à l’Est par les Régions de Sikasso et Dioïla

Son économie est essentiellement axée sur les activités agro-sylvo-pastorales et l’orpaillage traditionnel. Les principales unités de transformation des produits agro-pastoraux sont l’unité laitière de Koumantou, l’unité de mise en valeur du karité de Zantiébougou, l’huilerie Alcoma de Bougouni, l’usine de traitement de mangues de Yanfolila et le Centre d’études, de développement industriel et agricole du Mali (Cediam). à ceux-ci s’ajoutent une vingtaine de boulangeries et trois usines d’égrenage de coton de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), une société semencière de coton et deux grandes usines de transformation de fruits dont l’une est basée à Sélingué et l’autre à Yanfolila. La 15è région est une zone par excellence d’élevage. Elle est également propice à la culture d’anacarde.


S’agissant de l’extraction de l’or, elle touche les localités de Morila, Sanso, Kalana et Komana. Outre ces endroits, il y a aussi Kélékélé où Z-Gold Mining est en phase d’installation. Selon son président directeur général (PDG),  c’est l’un des meilleurs projets nationaux. Djibril Soromé fait savoir que la société est détenue à 100% par les Maliens. Située à 30 km de Kolondiéba, l’entreprise exploite trois sites sur un rayon de 48 km2. Déjà, les estimations prévoient pour un seul site 32.553.0324 onces. Z-Gold Mining appuie les villageois dans diverses activités. Grâce à l’appui de cette société, le général de brigade Kéba Sangaré a construit un château d’eau à Djédjéni (situé à 45 km du Cercle de Kolondiéba) pour  la doyenne  de la région Denkoura Konaté, âgée de 128 ans.

Dans la zone, les prospections du lithium et du diamant sont très prometteuses. Dans le cadre de ses œuvres humanitaires, le gouverneur de la Région de Bougouni a offert, le 19 juillet 2022,  des matériels d’une valeur de 20 millions de Fcfa au Centre de santé de Bérian dans la Commune rurale de Danou.


Sur le plan énergétique, cette région dispose d’un poste de transport, de transformation et de distribution d’une puissance installée de 72 Mw qui alimente la ville de Bougouni, Zantiébougou, Kolondiéba, Komantou, Sido et Keleya. Il a été mis en service le 29 mars dernier. Autre point d’attraction de la Cité du Banimonotié est le vestibule où repose Diassa Moussa Diakité. Bâti sur 800 m2, le joyau architectural, qui a été inauguré le 14 janvier dernier, a coûté environ 200 millions de Fcfa. Il est placé sous l’autorité du patriarche, l’actuel chef de village, Samou Diakité. Dans le domaine culturel, Bougouni vient de se classer deuxième à la Biennale 2023 tenue à Mopti.

Envoyé spécial

Namory KOUYATE

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