
Les rideaux sont tombés hier en début de soirée au Centre international de conférences de Bamako (CICB) sur la phase nationale de la concertation des forces vives de la Nation et des Maliens établis à l’extérieur sur la relecture de la Charte des partis politique. La cérémonie de clôture était présidée par le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Général de division Abdoulaye Maïga. C’était en présence des membres du gouvernement dont le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Réformes politiques et du Soutien au Processus électoral, Mamani Nassiré.
Au terme de deux jours de travaux, les participants ont planché sur la réduction du nombre de partis politiques en appliquant des conditions restrictives de création et de financement, la relecture de la Charte des partis politiques, avec une réaffirmation du statut de chef de file de l’opposition ainsi que le nomadisme politique en cours de mandat. Ainsi, des propositions, des reformulations et des recommandations ont été formulées pour le renouveau de l’arène politique dans notre pays.
Au terme des débats autour de la première thématique (réduction du nombre des partis politiques), il a été recommandé la dissolution de tous les partis politiques, le durcissement des conditions de création à travers une batterie de mesures allant de la fixation d’une caution de 100 millions de Fcfa pour la création d’un parti politique, à la limitation d’âge à 25 ans au moins et 75 ans au plus pour être dirigeant d’un parti politique. Les partis doivent aussi avoir une représentation significative au niveau des régions et des cercles, ainsi que dans le District de Bamako.
Les participants à la première thématique ont également recommandé l’instauration de «plus de rigueur dans le fonctionnement» des formations politiques. Aussi, les chefs de village, de fractions ou de quartiers, les leaders religieux ne doivent, de l’avis du groupe thématique, plus participer aux campagnes électorales. Cette recommandation est aussi valable pour les organisations de la société civile. S’agissant de la deuxième thématique, les forces vives de la Nation ont recommandé de supprimer le statut de chef de file de l’opposition. Et la troisième, interdit purement et simplement le nomadisme politique.
Le Chef du gouvernement, le Général de division Abdoulaye Maïga (g) et le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques, Mamani Nassiré, hier lors de la clôture des travaux
Dans les recommandations spécifiques, les participants ont demandé la révision de la Charte de la Transition en installant le Général d’armée Assimi Goïta comme Président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025, à l’instar de ses pairs de l’AES. Dans ce volet, ils souhaitent donner le temps qu’il faut aux dirigeants actuels de continuer la gestion de l’État, maintenir les organes actuels et de suspendre toutes questions électorales jusqu’à la pacification du pays. Il s’agit également de faire l’audit du fichier électoral par une structure indépendante après la dissolution des partis politiques, de soumettre une demande d’autorisation de manifestation au représentant de l’État avant toute activité de manifestation, d’interdire les alliances contre nature dans la Charte des partis.
De même, ils ont proposé l’augmentation du montant de la caution pour l’élection du Président de la République à 250.000.000 Fcfa ou de la monnaie en vigueur pour être candidat à l’élection Présidentielle et l’instauration d’un scrutin à un seul tour. À l’unisson, les porte-voix des Maliens ont réitéré leur soutien aux autorités de la Transition dans le différend qui les oppose au gouvernement algérien. Par ailleurs, le Chef du gouvernement a salué nos compatriotes pour leur engagement et leur détermination à la réussite de cette concertation. Le Général de division Abdoulaye Maïga a rappelé la lettre de cadrage du Chef de l’État, le Général d’armée, Assimi Goïta.
Selon lui, la relecture de la Charte des partis politiques fait partie d’un paquet de projets de textes légitilatifs devant contribuer à l’application de la Constitution, promulguée le 22 juillet 2023. «La concertation a abouti à des recommandations claires et précises permettant au pays d’avancer et de tourner des pages obscures qui ont conduit à l’effondrement du Mali», a souligné le Premier ministre. En définitive, les Forces vives de la Nation se sont exprimées depuis la phase régionale jusqu’à l’étape nationale. Laquelle a fait montre de ses intentions, quitte aux pouvoirs publics de traduire ces volontés en actes concrets en ayant comme boussole l’avenir du Mali.
Namory KOUYATE
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Diplômé d’études supérieures en philosophie et en sciences politiques, cet enseignant-chercheur à l’université Kurukanfuga de Bamako, expert/consultant sur les questions sécuritaires et de gouvernance au Centre d’études stratégiques et sécuritaires au Sahel (CE3S) aborde dans ces lig.
Le Comité indépendant de suivi-évaluation de la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation (Cinsere-ANR) a organisé, hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), un atelier d’orientation en faveur des secrétaires généraux et des points foca.
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Dans le cadre de la relecture de la Charte des partis politiques, le gouvernement a initié une série de consultations des forces vives de la nation et des Maliens établis à l’Extérieur pour la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la Refondation (ANR). Ces différentes .
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