
Abdoulaye Diallo affectueusement appelé «Dindon
Diallo» est connu pour son amour inconditionnel pour les oiseaux et la volaille
en général. À l’Ouest du quartier de Mamassoni, «Dindon Diallo» a aménagé une
grande partie de sa concession en espace d’élevage. Le maître de second cycle à
la retraite estime que pour bien manger, bien gagner sa vie et bien jouir de sa
pension, il faut se lancer dans le domaine de l’élevage. C’est pourquoi, il a
fait de l’aviculture, son cheval de bataille.
Du haut de ses 72 ans, teint noir, taille
moyenne, Abdoulaye Diallo, affectueusement appelé par certains de ses anciens élèves
«Show-Show», est très jovial et bavard. Sa belle histoire avec l’aviculture a débuté
dans les années 1992. L’aviculture, c’est la vie du natif de Koulou
(l’arrondissement de Blendio, Cercle de Sikasso).
Ses oiseaux proviennent
d’Afrique du Sud et des États-Unis. Après avoir payé le prix des oiseaux et les
frais de transport, les oiseaux sont transportés par avion jusqu’à Bamako. À
partir de là, «Dindon Diallo» les transporte à Sikasso. «Personne ne peut bien
manger comme un aviculteur. Pour être à l’aise, il faut élever», déclare-t-il,
confortablement assis dans sa maison, il essayait de chasser un oiseau en vain
de son salon. Finalement, il abandonnera l’idée de le chasser, car c’est son
lieu habituel. D’ailleurs, même les murs du salon sont ornés avec les photos
des différentes variétés de volaille.
Pour mener à bien ses activités, l’ancien
enseignant a aménagé une grande partie de sa concession en espace d’élevage. Cette
réalisation lui a coûté plus d’un million de Fcfa. «Ici, j’élève des autruches,
des dindons, des poules de race améliorée, des poules aux œufs d’or, des paons,
les grues couronnées», révèle-t-il, ajoutant qu’il ambitionne de garder chez
lui des quadrupèdes comme la biche et le cheval. Il possède également un caïman
qu’il nourrit avec les cadavres d’animaux. Grâce à l’engrais obtenu des fientes
ou excréments des volailles, Abdoulaye Diallo a aménagé un verger juste à
l’entrée du poulailler des oiseaux.
évoquant sur l’alimentation de ses oiseaux et volailles, le ressortissant de Koulou laisse entendre que cette tâche lui coûte extrêmement cher. «Je les nourris principalement avec du son de maïs, de la poudre fine d’oignons ou de choux et des herbes naturelles. Si mes oiseaux sont nombreux, tous les deux jours, j’achète le sac de son de maïs entre 6.500, 9.000 ou 10.000 Fcfa», dit-il, ajoutant qu’en période de froid, tous les deux jours, il lui faut un sac de 100 kg de charbon pour réchauffer les différents compartiments des oiseaux car ils ne supportent pas la fraîcheur.
1,2 MILLION LA PAIRE- En plus de l’aviculture,
notre interlocuteur s’improvise en vétérinaire pour soigner aussi ses oiseaux
en cas de maladie. Il assure maîtriser les différentes maladies aviaires. «Une
fois qu’un de mes oiseaux tombe malade, c’est moi-même qui le soigne. Je lui
fais des injections en cas de besoin. Très souvent, des vétérinaires (qui ne
pratiquent pas leur profession) m’amènent leurs oiseaux pour que je les soigne»,
confie-t-il. Il utilise des médicaments vétérinaires qui sont notamment
efficaces pour lutter contre le ver, la toux, les infections cutanées,
respiratoires et digestives.
Sur le commerce de ses oiseaux, Abdoulaye
Diallo affirme qu’il cède la paire d’autruches à 2 millions de Fcfa, celle
de dindons de couleur blanche à 100.000 Fcfa, celle de dindons de couleur bleu
ciel à 400.000 ou 200.000 Fcfa l’unité, la paire des grues couronnées à
1.250.000 Fcfa et celle des poules aux œufs d’or coûte 250.000 Fcfa et l’œuf
est vendu à 7.500 Fcfa. «Par mois, je peux dépenser près de 350.000 Fcfa pour
la nourriture et l’entretien de ces oiseaux», témoigne-t-il. À l’en croire, ses
clients viennent du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Nigeria, de
Bamako et presque de toutes les régions du Mali.
Le natif de Koulou soutient que l’aviculture
lui a tout donné. «Chaque fois que je vends une paire de ces oiseaux (bien
nourrie), je réalise de gros bénéfices », confie-t-il dans un éclat de rire. En
plus de l’aspect lucratif, depuis plus de 30 ans, la famille Diallo ne mange
plus de viande rouge, mais plutôt de la chair de volaille.
Par ailleurs, l’aviculteur ambitionne de
mettre en place un moulin ambulant (moulin à dos d’âne) qui se baladera dans le
quartier pour moudre le maïs gratuitement mais, à la seule condition que tout
le son de maïs récupéré lui revienne. Cette initiative en plus de soulager les
ménages qui consomment cette céréale, se révèle être une astuce pour lui pour
s’approvisionner sans frais en son de maïs indispensable à l’alimentation de sa
basse-cour.
«Mon mari et moi nous sommes tous passionnés d’aviculture. Je l’ai soutenu et je continuerai à le soutenir ainsi car, à travers lui j’ai découvert les multiples avantages de cette activité. Par exemple, on peut tirer des avantages de la poule à savoir la chair, les œufs, l’engrais et l’argent», témoigne Mme Diallo Maïmouna Diop, épouse de «Dindon Diallo». Elle ajoute que grâce à l’aviculture, sa famille consomme divers types d’œufs et de viande. Son souhait le plus ardent est que le gouvernement aide son époux à apporter sa touche au développement du secteur de l’aviculture dans la Cité verte du Kénédougou.
Amap-Sikasso
Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso
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