La
police nationale vient de mettre la main sur trois braqueurs professionnels de
nationalité nigériane. Ces malfrats qui avaient dans leur viseur les gros
clients de banque, sont membres d’un réseau international commettant depuis
quelques temps des vols d’argent dans la ville de Bamako et ses environs par
braquage.
Les
enquêtes diligentées suite à plusieurs cas de vols qualifiés ont permis aux
éléments de la police de Torokorobougou en collaboration avec ceux de
Moribabougou d’interpeller, sur renseignement, l’un des malfrats vendredi
dernier, en la personne d’Omale Abraham Ikchukwu. L’homme a été pris en pleine
opération de filature à l’ACI 2000 au siège de l’Ecobank où il tomba dans une
tentative de fuite désespérée face aux policiers qui le pourchassaient avant
d’être intercepté par la clameur publique.
Il
est ainsi interpellé puis conduit dans les locaux de la police. Précisons que
le suspect dans sa fuite, sachant qu’il est suivi tenta de tirer sur un
policier du commissariat de Torokorobougou lequel parvint à se mettre à l'abri.
Une fouille corporelle a permis de retrouver sur lui une arme, un pistolet
automatique amélioré (PAA) avec des munitions.
Son audition a permis de savoir qu’il fait partie de cette bande qui braquait
leurs victimes à leur sortie de banque.
Leur mode opératoire consistait d'abord à se rendre dans une agence
bancaire pour identifier un client ayant effectué un important retrait
d’argent, tout en transmettant le signalement de celui-ci par message aux deux
autres. Ensuite, ils filaient puis mettaient en respect la victime en le dépossédant
de son argent.
Et
malheur à elle en cas de résistance, la bande n’hésitait pas à user de la
violence.
Comme ce fut le cas à la date du 13 avril dernier où leur groupe a dépossédé un
client fortuné qui venait de faire un retrait de 40 millions de Fcfa. Ce
dernier a été soulagé de cette somme le même jour. Et ce n’était pas tout.
Quelques
jours après, précisément le 02 août, aux environs de 15 heures, un autre riche
a subi le même sort à Moribabougou par les membres de la clique à sa sortie de
la banque sur un montant colossal de 30 millions de Fcfa avant de recevoir une
balle. Toutes ses victimes avaient porté plainte. Le premier au commissariat de
Torokorobougou et le second à celui de Moribabougou où les faits avaient
respectivement eu lieu dans les secteurs de compétences de ces unités de
police.
S’agissant de deux cas similaires opérés par un même réseau et de mode opératoire, les deux commissariats ont communiqué entre eux en exploitant les images de vidéosurveillance des banques qui ont permis d’identifier les membres.
Et
débuta alors la traque des membres par les policiers des deux commissariats.
Une parfaite collaboration a ainsi permis de démanteler ce réseau international
de braqueurs de clients de banque.
Selon le rapport de la police, le nommé Omale
Abraham Ikchukwu, premier suspect à être interpellé, agissait de concert avec
ses complices nommés Akowonjo Taofeek Olaniji et Chigorie NNebuo, tous deux
interpellés à la suite de son arrestation. La preuve, au regard de leur mode
opératoire, les unités d'enquête qui ont compris que les deux autres ne
seraient pas loin ont immédiatement fouillé les alentours du hall de la même
banque avant d’interpréter les deux autres tapis dans l’ombre prêts à agir.
Interrogés à leur arrivée au commissariat, les deux individus ont reconnu sans détour, avoir mené deux opérations de braquage respectivement aux mois d'avril et août 2023, tous au détriment de clients d'Ecobank. Une perquisition effectuée dans leurs chambres à l'hôtel "Fiesta" sis à Missabougou a permis de saisir un chargeur contenant quatre munitions de 9mm, des montants de 225.500 Fcfa, de 4.950 Naira (soit 4.031 Fcfa), une quantité de feuilles de cannabis, deux plaquettes de tramadol 225 Mega et cinq puces d’opérateurs téléphoniques divers. Ces preuves ont été suffisantes pour les limiers de renvoyer les trois brigands devant le juge pour « association de malfaiteurs, vol qualifié, braquage à main armée et tentative d’assassinat ».
Tamba CAMARA
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Par des techniques dont ils détenaient les secrets, ils donnaient l’impression à leurs victimes qu’ils avaient la possibilité de multiplier les billets de banque. En réalité il n’en était rien.
