
Les régions du Sud et du Sud-nord (Kayes, Koulikoro et
Sikasso) renferment plus de 80% des forêts de notre pays. Au détour d’un chemin
conduisant à une de ces forêts, dans l’actuelle Région de Kita, nous croisons
Oumar Kamissoko, habitant d’un des villages riverains. Nous sommes en compagnie
d’un agent du service des eaux et forêts de la localité qui s’adresse à
Kamissoko en langue chinoise : «Hi hong».
Il ironise par cet acte, en
m’expliquant la proximité de ces populations avec des ressortissants chinois
qui colonisent cette zone, depuis quelques temps, pour l’exploitation du bois
d’œuvre. La raison est simple. La Chine est l’un des plus grands pays
consommateurs de cette matière première pour la fabrication de meubles qui sont
ensuite vendus partout dans le monde. Une industrie qui fait tourner, en
partie, la deuxième économie du monde.
Le bois d’œuvre ou bois de sciage est un bois ayant un diamètre
supérieur ou égal à 25 cm destiné à une transformation industrielle ou
artisanale. Selon les statistiques de la direction nationale des eaux et forêts,
la superficie des forêts du Mali est estimée à environ 17.000.000 hectares,
soit 14% de la superficie du territoire. Ce chiffre est largement en dessous
des 30% recherchés pour l’Objectif 2030 de la Convention des Nations unies sur
la diversité biologique (CDB).
Soucieux de cet immense défi à relever, le gouvernement a adopté, il y a plus d’une décennie, la loi n°10-028 du 12 juillet 2010 déterminant les principes de gestion des ressources du domaine forestier national et ses textes d’application. En citant le décret n°2018-0662/P-RM du 8 août 2018, portant règlementation de l’exploitation des produits forestiers dans le domaine forestier national, Yirabo Dackouo, chef de division règlementation et contrôle à la direction nationale des eaux et forêts, explique que la gestion de l’exploitation forestière peut être faite de deux façons dans le domaine forestier aménagé de l’État ou des collectivités territoriales. Elle peut, en effet, être faite directement par le service chargé des forêts ou dans le cadre de contrats de concession forestière.
Carte professionnelle exigée- Dans les deux cas, poursuit le
commandant des eaux et forêts, l’exploitation des produits forestiers doit se
faire conformément aux prescriptions des plans d’aménagement forestier approuvés
par l’autorité compétente et sous le contrôle technique de l’administration
forestière. En effet, l’exploitant forestier doit posséder un massif forestier
ou une forêt disposant d’un Plan d’aménagement approuvé par l’autorité compétente.
La mise en œuvre d’un tel plan est conditionnée à la réalisation d’une étude ou
d’une notice d’impacts environnemental et social. Il doit bénéficier d’une
concession de gestion du massif forestier ou de la forêt concernée de la part
du service des eaux et forêts sur la base d’un contrat et d’un cahier de
charges. En plus de ces exigences, l’exploitant doit posséder une carte
d’exploitant forestier et payer les différentes taxes liées à l’exploitation
commerciale.
En évoquant la question des Chinois qui opèreraient souvent
illégalement dans le secteur, notre commandant donne une réponse de normand,
c’est-à-dire répondre sans réellement répondre à une question. «Il y a
effectivement des sociétés maliennes qui sont en collaboration avec des partenaires
à l’étranger dans le cadre de l’exploitation et de l’exportation du bois d’œuvre
(bois de pterocarpus erinaceus ou bois de vène et de Afzelia africana ou lingué)»,
dit-il. Une situation qui a été décriée par les populations locales et beaucoup
d’organisations de la société civile qui les accusent d’exploiter sauvagement
nos ressources forestières.
Le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, à travers la direction nationale des eaux et forêts, a mené des opérations de déguerpissement dans les zones concernées et continue de veiller sur la situation. Cependant, il faut «appliquer, dans toute sa rigueur, l’arrêté interministériel n°2021-079/MEADD-MEF-MICPI-SG du 1er février 2021, déterminant les modalités d’exportation et de réexportation du bois transformé», estime le forestier. Cette mesure interdit désormais l’exportation du bois à l’état brut. Il faudra le transformer avant de l’exporter.
Cheick Amadou DIA
Il est prévu cette année, 11.696.721 tonnes de céréales et 682.000 tonnes de coton graine. De quoi amorcer la campagne de 2026 avec sérénité.
L’institution financière mondiale est venue s’enquérir des préoccupations du gouvernement malien dans la conduite de ses actions de développement de façon générale, et proposer des pistes de solutions à la crise économique couplée à la crise politico-sécuritaire qui secoue notre pays.
Cet ancien des Organisations non gouvernementales internationales au Mali, s’était d’abord mué en promoteur d’un campement touristique dans la ville de Tombouctou où il résidait, avant de devenir aujourd’hui un producteur agrobiologique. Sa ferme de 3 hectares se trouve à Yola, près de.
Cette rencontre stratégique est devenue, au fil des ans, un cadre privilégié d’échanges et de réflexion sur les défis et opportunités du secteur agricole au Mali.
Le Programme, qui s’étend sur 3 ans (2024-2027), est financé par le Royaume des Pays-Bas en partenariat avec l’Unicef.
Le projet, étalé sur sept ans (2023-2030), prévoit d’accroître l’adoption de pratiques intelligentes de restauration et l’amélioration de l’accès aux opportunités de revenus pour plus de 2 millions de personnes dans le Delta intérieur du Niger. Mais aussi le tracé de la Grande murai.