Conférence internationale sur les marchés et l’intégration régionale au Sahel et en Afrique de l’Ouest : Bamako à l’honneur

Cette rencontre de deux jours devrait déboucher sur des propositions dont la mise en œuvre va permettre au marché régional de jouer pleinement son rôle dans la promotion des échanges commerciaux de produits agro-sylvo-pastoraux et dans la gestion de la sécurité alimentaire des populations

Publié jeudi 27 juillet 2023 à 05:21
Conférence internationale sur les marchés et l’intégration régionale au Sahel et en Afrique de l’Ouest : Bamako à l’honneur

 La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga

 

 

Notre capitale abrite depuis hier la 1ère Conférence internationale sur les marchés et l’intégration régionale au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Organisé par le Comité permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), ce conclave international de deux jours est placé sous le thème : «Les défis de la construction d’un marché régional résilient des produits agro-pastoraux face aux chocs multidimensionnels: l’insécurité civile, pandémie, effets du changement climatique, perturbations du marché international».

Les participants vont identifier des orientations de politiques, de stratégies et d’actions en vue de renforcer la résilience des marchés ouest-africain et sahélien face au niveau élevé de l’insécurité alimentaire, le défi du changement climatique, l’extrémisme violent, les impacts de la Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, en présence du ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé et celui de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo.

L’organisation de cette conférence trouve sa justification et son intérêt dans le débat sur les défis de la construction d’un marché régional résilient qui est aujourd’hui au stade d’interrogations et non pas de certitudes. Les fréquentes restrictions des mouvements de personnes et des biens décidées unilatéralement par  les pays, aussi bien pour faire face à des chocs que pour adresser des préoccupations de politique intérieure, montrent des difficultés d’enracinement du concept d’intégration régionale au niveau des acteurs.

Dr Choguel Kokalla Maïga convient de la pertinence de la thématique choisie face aux enjeux des évolutions économiques, sociales et environnementales de l’espace sahélien. Selon lui, le commerce des produits agro-sylvo-pastoraux est essentiel pour la région ouest-africaine, en termes de sécurité alimentaire, d’intégration régionale, de création d’emplois et de développement durable. Toutefois, a-t-il déploré, il y a une conjonction de facteurs défavorables qui affectent la résilience du marché ouest-africain.


Avant de citer, au nombre de ces facteurs, l’insuffisance et le mauvais état des infrastructures routières, les barrières commerciales liées aux obstacles tarifaires et non tarifaires, la faible capacité de transformation locale, la vulnérabilité au changement climatique. À ceux-ci, s’ajoutent le terrorisme et le banditisme transfrontaliers qui perturbent les échanges commerciaux. «Au-delà, il y a la conjoncture mondiale qui a aggravé les risques qui pèsent sur la résilience des marchés», a souligné le chef du gouvernement. Selon lui, le Sahel demeure néanmoins une «terre d’opportunités que nous avons l’obligation de développer du fait de l’abondance de ses ressources naturelles, d’une longue tradition agricole et pastorale et d’un marché en expansion».

Le Premier ministre est convaincu qu’en mettant en œuvre des politiques et des investissements adéquats et en renforçant la coopération régionale, les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest peuvent générer une croissance économique durable et améliorer les conditions de vie des populations. Pour relever ces défis, a-t-il préconisé, « nous devrions réduire notre dépendance alimentaire et politique, et nous résoudre à nous doter de mécanismes permettant de suivre et d’alerter sur tous les facteurs susceptibles d’affecter la résilience de nos marchés».

Pour le secrétaire exécutif adjoint du Cilss, la principale raison de l’organisation de cette conférence est le rôle de premier plan que joue le marché  dans la réalisation des objectifs du Cilss.  Dr Hubert N’Djafa Ouaga a rappelé que des difficultés telles que l’accès au marché régional des produits agro-pastoraux et l’approvisionnement des pays membres en produits alimentaires de base ont eu des conséquences sur la sécuritaire alimentaire des populations. Et d’expliquer que les thématiques qui seront discutées pendant cette conférence interpellent tous les acteurs intervenants dans la construction d’un marché régional résilient face aux chocs multidimensionnels.

Aux noms des États membres, le ministre coordonnateur du Cilss, Abakar Ramadane, a adressé ses félicitations aux autorités maliennes pour leur implication dans la réalisation des objectifs de l’Organisation. Il a exhorté les experts à mener des réflexions approfondies sur les défis et les opportunités d’un marché résilient des produits alimentaires dans un contexte mouvementé par les violences dans l’espace sahélien.  Il fonde l’espoir que ces défis sur le marché régional seront relevés à travers les efforts conjugués des états membres.

Anne Marie KEITA

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