Mobilisation des femmes au Centre Aoua Keïta pour l’unicité du Mali
Ainsi, des négociations ont été menées à Alger entre 2014 et 2015, aboutissant à la signature de l’Accord communément appelé «Accord d’Alger» en 2015.
Premières victimes de cette crise multidimensionnelle, les
Maliennes attendent encore d’être impliquées à souhait dans ce vaste chantier
de la paix et de la réconciliation nationale entamé par notre pays. Pourtant,
toutes les dispositions sont prises pour l’inclusion effective des femmes dans
ledit processus. Notre pays a ratifié, sans réserve, la Convention sur l’élimination
de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedaw), ainsi que
le Protocole de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples
relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo).
Par ailleurs, la Constitution de 1992 garantit l’égalité des
droits à tous les citoyens sans distinction de sexe. En 2010, le Mali a adopté
une politique nationale genre. Ce n’est pas tout, en 2012, le Mali a lancé son
premier Plan d’action national (Pan) pour la mise en œuvre de la Résolution
1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité
(Pan 1325). Le deuxième Pan 1325 a été lancé en 2015, pour la période
2015-2017.
Présentement, notre pays dispose de la 3è génération du Pan
(2019-2023). Il a pour but de promouvoir la participation des femmes au
processus de paix et de réconciliation et dans la gouvernance post-conflit.
Enfin, une loi garantissant un quota de 30% de femmes dans les nominations aux
institutions nationales et aux organes législatifs a été adoptée en décembre
2015.
Malgré tout, les recommandations des organisations féminines
portent toujours sur la représentation substantielle des femmes dans les
organes nationaux de décision et de gouvernance, leur participation effective
aux mécanismes de mise en œuvre de l’accord pour la paix et leur représentation
la décentralisation et le développement local.
Il est établi que lorsque les femmes participent au processus de paix, c’est toute la société qui en bénéficie.
Par ailleurs, lors d’une rencontre nationale de réflexion
sur la participation des femmes dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix
et la réconciliation au Mali en 2020, le représentant spécial du Secrétaire général
des Nations unies au Mali a rappelé le ferme engagement de la Mission
multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali
(Minusma) à poursuivre son soutien aux autorités.
Cela, dans la recherche des solutions pour la paix et la réconciliation
au Mali et notamment la participation effective des femmes aux mécanismes de
suivi et de mise en œuvre de l’Accord. «Malgré nos efforts, les femmes restent
sous-représentées dans les mécanismes officiels de mise en œuvre de l’Accord de
paix. Il est donc nécessaire de lever les goulots d’étranglement qui les empêchent
de participer», a-t-il déclaré.
Pourtant, l’accord d’Alger a des orientations qui traitent
la protection des femmes et la lutte contre l’impunité. Cependant, le document
reste muet sur d’autres questions relatives au genre, aux droits des femmes et
leur participation au processus de paix. Elles sont nombreuses les organisations
des femmes à exprimer leur frustration par rapport à leur persistante exclusion
du processus de paix.
Avec toutes ces dispositions, la sous-représentativité des
Maliennes dans les mécanismes chargés de la mise en œuvre et du suivi de
l’accord de paix reste incompréhensive. En effet, le tableau est peu reluisant.
Le Comité de suivi de l’Accord (CSA) au début ne comptait aucune femme. Cette
tendance a changé actuellement grâce aux plaidoyers des organisations féminines.
Les femmes ont été incluses 6 ans après sa mise en place lors du 40è session du
CSA.
On note aussi qu’une seule femme a été nommée au niveau des autorités intérimaires.
La commission Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) compte également
une femme, tandis que le Conseil national de la réforme du secteur de la sécurité
(RSS) compte quatre femmes membres. En moyenne, la participation des femmes aux
mécanismes de mise en œuvre de l’Accord d’Alger est d’environ 3%. En effet, il
n’y a que 31 femmes sur 1045 hommes dans l’ensemble du processus de mise en œuvre
de la paix. Les femmes sont mieux représentées à la Commission vérité, justice
et réconciliation (CVJR). En effet, 4 commissaires sur 25 sont des femmes, soit
16%.
Depuis les premières heures de la négociation, les femmes n’ont cessé de prétendre à un plus grand rôle dans tous les aspects du processus de paix et de réconciliation nationale. Elles sont nombreuses les Maliennes qui vivent les conséquences de la violence et de l’insécurité quotidiennement.
Il urge donc de les inclure réellement dans le processus de paix. Face à la situation, le gouvernement affiche sa volonté à corriger l’inégalité décriée par les femmes. Malheureusement, cette dernière peine à être concrétisée.
Mariam A. TRAORÉ
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