
Célébration de journée internationale de la femme, vendredi 8 mars 2024 à Bamako
En lien avec ce thème, le Mali célèbre l’édition 2025 sous le thème : « Accélérer le rythme de l’autonomisation des femmes et des filles, gage d’un développement humain durable ». Ce thème reflète l’engagement du pays à renforcer les initiatives en faveur des femmes et des filles pour un développement inclusif. Il appelle à une action collective pour garantir, entre autres, une autonomisation économique accrue, notamment par un meilleur accès aux financements, aux facteurs de production et aux marchés.
à cela s’ajoutent des réformes législatives et des actions de sensibilisation pour éliminer les discriminations et violences basées sur le genre. C’est aussi et surtout un appel à un accès équitable à la santé et à la protection sociale. Enfin, c’est un plaidoyer pour une éducation inclusive et de qualité pour toutes les filles.
Pour la première fois, l’évènement se tiendra à Koutiala, dans une capitale régionale. Le point focal genre du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Youssouf Bakayoko, indique que ce choix de délocaliser cette grande messe pour la femme hors du District de Bamako symbolise l’engagement du gouvernement envers les femmes rurales, en reconnaissance de leurs contributions pour le développement du pays.
Cette édition du 8 mars intervient à un moment où l’accent doit être mis sur les disparités du genre. Ce qui est un frein à l’autonomisation de la Malienne. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. En effet, dans notre pays, les femmes jouent un rôle central dans la transformation socio-économique, politique et culturelle. Selon les données nationales et internationales, elles représentent près de 70 % de la main-d’œuvre agricole, contribuant de manière essentielle à la production vivrière et à la sécurité alimentaire. Cependant, selon les données du CNDIFE en 2021, plus de 2,5 millions de femmes étaient actives au Mali, contre plus de 6 millions d’hommes.
Ces chiffres illustrent le faible taux d’accès des femmes à l’emploi au Mali. Par ailleurs, les femmes maliennes jouent un rôle significatif dans l’économie informelle, notamment dans les secteurs du commerce, de l’artisanat et des services. Selon une étude de l’Unicef, les femmes représentent 80 % des activités commerciales au Mali. Dans le domaine de l’éducation et de la santé, leur impact est tout aussi significatif. Cependant, selon l’unicef, le taux d’alphabétisation des femmes maliennes reste bas, à environ 29 %, comparé à celui des hommes. Ces disparités éducatives limitent leur accès aux opportunités économiques et politiques.
Sur le plan politique, bien que des progrès aient été réalisés, la représentation féminine reste insuffisante, avec seulement 27,4 % des sièges parlementaires occupés par des femmes en 2021, selon les données de l’Union Interparlementaire. Malgré ces défis, les femmes maliennes continuent de jouer un rôle vital dans la résilience communautaire et le développement durable. Investir dans leur autonomisation économique, améliorer leur accès à l’éducation et renforcer leur représentation politique sont des priorités essentielles pour favoriser une transformation durable au Mali.
Le combat pour l’autonomisation de la Malienne doit aboutir pour la simple raison que notre Constitution garantit le respect des droits humains, en particulier ceux de la femme, de l’enfant et de la personne vivant avec un handicap, consacrés par les traités et accords sous régionaux, régionaux et internationaux que le pays a signés et ratifiés. Elle engage également à lutter contre toutes les formes de violences. Le Mali a aussi évolue dans la Confédération des états du Sahel (AES) dont l’un des piliers repose sur le développement. Pour l’atteinte de cet objectif, il serait important de développer des initiatives pour accélérer le rythme de l’autonomisation économique des femmes et filles.
Ainsi, la grande mobilisation à Koutiala vise à promouvoir les droits des femmes en renforçant leur participation économique, sociale et politique, tout en valorisant leur contribution essentielle au développement inclusif et durable. Elle permettra ainsi de sensibiliser l’opinion publique sur l’importance des droits des femmes et de l’égalité du genre, tels qu’inscrits dans les instruments juridiques et politiques nationaux, régionaux et internationaux, pour renforcer leur appropriation par les citoyens. Les débats et rencontres permettront d’évaluer les progrès réalisés et identifier les défis persistants dans la mise en œuvre des politiques et des textes en faveur des droits des femmes et de l’égalité des sexes.
Ce n’est pas tout, il s’agira aussi et surtout de renforcer les capacités opérationnelles des structures dédiées aux femmes dans les domaines de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’autonomisation économique, afin de garantir leur contribution optimale au développement durable. L’occasion sera bonne pour plaider auprès des décideurs et des parties prenantes clés pour une application effective et inclusive des textes législatifs relatifs aux droits des femmes et à l’égalité du genre, notamment dans les sphères économiques, politiques et sociales.
Nous avons hâte de découvrir Koutiala sous les projecteurs du 8 mars, et nous espérons que cet événement marquera un tournant pour la région.
Bonne fête aux femmes du Mali et d’ailleurs !
Mariam A. TRAORÉ
Après la réunion, le Chef du gouvernement a posé la première pierre de la Maison des légitimités traditionnelles qui sera bâtie sur un demi hectare.
Il est un mot qui résonne comme une promesse et un combat, un mot qui porte en lui la force des batailles passées et l’espérance des lendemains à bâtir : l’autonomisation. Une simple sonorité qui, pourtant, renferme l’essence même de la liberté et de la dignité..
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