
Abdoulaye Diop (gauche), ministre en charge des Affaires étrangères
Hier, le ministre des Affaires étrangères
et de la Coopération internationale est intervenu sur la thématique de haut
niveau 7 consacrée à la « mobilisation des ressources et le renforcement
des partenariats mondiaux pour le développement durable dans PMA ».
Abdoulaye Diop a fait des préconisations, axées essentiellement sur cinq
points. Pour contextualiser son intervention, il a décrit la situation de notre
pays en mettant l’accent sur le défi sécuritaire qui oblige ses autorités à
consacrer une bonne partie des ressources aux dépenses militaires. Le Mali,
pays en guerre, fournit des efforts énormes pour se relever.
Selon le ministre,
c’est au moins 25% des ressources nationales qui sont investies dans le domaine
de la défense pour pouvoir contenir l’insécurité. Le Burkina Faso en fait
autant, a souligné Abdoulaye Diop, tout en précisant que ces investissements
sont faits pour la préservation de la paix dans ces pays mais aussi pour la
stabilité mondiale. De l’avis du chef de la diplomatie malienne, ces efforts du
Mali et du Burkina doivent être pris en compte et «en faire un des agrégats
pour prêter un peu plus d’attention à ces pays qui font face à une situation
qu’ils n’ont pas créée ». La responsabilité première de leur déstabilisation
incombe « surtout à des pays de la communauté internationale, suite à leur
intervention militaire en Libye », a-t-il rappelé.
Ensuite, le ministre a indiqué la nécessité de mettre plus
d’accent sur les efforts consentis par nos pays dans la mobilisation des
ressources domestiques, à travers notamment la création de richesses et de
valeurs ajoutées. Aujourd’hui, a-t-il dit, « nous avons des exemples qui
nous permettent de montrer que cela est possible à travers la fiscalisation de
nouvelles économies et des transferts électroniques de fonds ». Il
ajoutera que le Mali a décidé d’auditer le secteur minier, ce qui peut créer
des niches pour des ressources nouvelles. S’y ajoutent les actions dans le
cadre de la lutte contre la corruption pour asseoir une bonne gouvernance économique.
Le troisième point qu’il a souligné a trait à la nécessité
d’intégrer l’apport des migrants dans les démarches et approches. Cet apport
représente aujourd’hui près de 11%du PIB du Mali. « Dans certaines zones
de mon pays, l’apport des migrants est plus important que l’aide publique au développement »,
a relevé le ministre Abdoulaye Diop. D’où l’intérêt de travailler à canaliser
les montants considérables qui sont drainés par cette diaspora. Surtout
qu’aujourd’hui, elle est plus que jamais engagée, dans un élan patriotique, à
contribuer au développement du pays. Les autorités ont ainsi envisagé la création
d’une banque de la diaspora malienne.
En outre, le ministre en charge des Affaires étrangères a
signalé l’importance de repenser la gouvernance mondiale pour qu’elle soit plus
équilibrée et plus inclusive. « Cela, pour mieux refléter le poids et la
diversité des économies des pays en développement afin de pouvoir mieux prendre
en charge leurs priorités dans les secteurs tels les infrastructures, l’énergie,
l’agriculture ou la santé », a développé Abdoulaye Diop. Naturellement,
a-t-il poursuivi, il est important d’améliorer les conditions d’accès des PMA
aux financements, de revoir les conditionnalités par rapport aux mesures à
envisager sur les modalités de la dette. Pour le ministre, « l’annulation
de la dette, son allègement ou sa restructuration sont des questions cruciales
pour aller de l’avant ».
Il faudra aussi aller au-delà de l’aide publique
au développement qui n’a pas connu d’évolution substantielle depuis des décennies.
Par ailleurs, Abdoulaye Diop a évoqué la nécessité
d’instaurer plus de justice dans les règles du commerce international, en
levant certaines mesures de distorsion. «Les pays comme le Mali, qui sont des
grands producteurs de coton, doivent avoir des règles justes leur permettant de
vendre leur produit à un prix rémunérateur», a plaidé le ministre des Affaires étrangères
et de la coopération internationale.
Envoyé spécial
Issa DEMBELE
Les enseignants des écoles publiques du District de Bamako reprennent le travail dès ce lundi 20 octobre 2025 aux heures habituelles des cours..
En marge de la 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne, tenues à Bamako les 16 et 17 octobre, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a reçu, ce vendredi 17 octobre, une délégation de l’Association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs .
Certains rapports occidentaux tentent désespérément de faire croire que le Mali serait une « république en ruine », une «transition sans cap», un pays «sous tutelle russe» condamné à l’isolement. Ce récit, souvent répété, ignore la logique interne d’un processus souverain qui.
Lancé depuis le mois de septembre, par la Direction nationale de la pédagogie (DNP) avec l’appui technique et financier du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra), l’atelier d’élaboration et de validation des livrets pédagogique.
Dans le cadre des activités de la 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, le gouverneur de la Région de Mopti, le Général de brigade Daouda Dembélé a respecté la tradition en rendant visite, mercredi 15 octobre, aux deux personnes les plus âgées de la Co.
Suite à la recrudescence de l’insécurité dans la Région de Gao, des mesures strictes ont été prises concernant les activités illicites sur le site minier de N’tahaka, situé à une cinquantaine de kilomètres de la Commune urbaine de Gao..