
Le
ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a présenté sa
vision et son plan d’action aux acteurs du secteur privé, samedi dernier au
Conseil national du patronat (CNPM). C’était en présence du président du CNPM,
Mossadeck Bally et plusieurs invités.
Le
ministre Diallo a expliqué sa vision visant à dynamiser le secteur privé. Elle
repose sur trois axes majeurs. Il s’agit d’abord d’assurer à court terme la
stabilité de l’approvisionnement du marché en produits de première nécessité.
«Ce que j’appelle une situation d’urgence à laquelle il faut apporter des
réponses très importantes», a souligné Moussa Alassane Diallo. Le deuxième axe
vise à assurer la relecture de la Politique industrielle de façon à assurer la
promotion des Petites et moyennes industries (PMI). Le troisième permettra
d’assurer la mutation du secteur commercial vers le secteur industriel.
Selon
lui, cette vision est adossée à celle définie par le président de la
Transition, le colonel Assimi Goïta, qui a instruit le gouvernement de mettre
les populations au centre des préoccupations. Et le ministre d’énumérer les
principaux défis en matière de
développement industriel et commercial du Mali. Il s’agit du défi de
l’amélioration du climat des affaires, de l’accès au financement des Petites et
moyennes entreprises (PME), malgré la mise en place par l’État du Fonds de
garantie pour le secteur privé (FGSP), et celui de la promotion de
l’investissement direct étranger.
Face à ces défis, dira-t-il, il nous
appartient d’apporter des réponses concrètes à très court terme pour aplanir
les difficultés auxquelles les secteurs de l’industrie et du commerce sont
confrontés quotidiennement. Pour améliorer, a-t-il poursuivi, les circuits
d’approvisionnement, de stockage et de conservation, et ensuite proposer les
réformes structurelles de long terme qui seront de nature à préparer dès aujourd’hui les secteurs de
l’industrie et du commerce dans la perspective de transformer durablement la
base de l’économie malienne.
Au
titre des mesures à très court terme, il a rappelé la nécessité d’assurer la
stabilité et la régularité de la chaîne d’approvisionnement en denrées de
première nécessité toute l’année et sur l’ensemble du territoire dans une
démarche d’anticipation, de planification et de lutter contre l’inflation qui
casse la croissance, augmente le taux de chômage et détruit l’épargne. D’où une
paupérisation des populations.
À
moyen terme, il est question, entre autres, d’accélérer les réformes
structurelles qui seront de nature à promouvoir le secteur privé par la prise
en charge de toutes les préoccupations exprimées par les acteurs organisés en
faitières ou association et encourager les acteurs du secteur du commerce à
investir dans l’industrie afin de créer plus de valeur ajoutée et
d’emplois.
Face aux problèmes structurels de pénurie des denrées de
première nécessité sur les marchés, en lieu et place des réponses
conjoncturelles actuellement axées sur les importations, il s’agira d’apporter
des réponses structurelles à la pénurie des denrées de premières nécessités
pour couvrir les déficits par la production nationale. À l’en croire, ce qui
justifie la mise en œuvre des programmes agricoles d’aménagement des terres et
de mise à niveau de l’outil industriel.
Le
ministre soulignera aussi que pour un meilleur accompagnement des PME-PMI, il y
a lieu d’apporter des réponses structurelles aux problématiques qui sont, entre
autres, la commercialisation des produits, statut juridique des entreprises et
les obstacles à l’accès au crédit bancaire. Il a annoncé comme pistes de
solutions, d’améliorer le traitement des dossiers de financement, de développer
l’accès des PME-PMI à la commande publique et promouvoir les joint-ventures.
Les acteurs du secteur privé ont expliqué leurs préoccupations portant sur la concurrence déloyale, le coût élevé du prix de l’électricité et les difficultés liées aux financements des PME. Ils ont exprimé une volonté d’accompagner la vision du ministre qui répond à leurs attentes. «Cette vision tourne essentiellement autour de l’industrialisation du pays», a confié le président du CNPM. Pour le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Sanoussi Bouya Sylla, atteindre des 50% de cette vision permettra de relancer de manière permanente l’économie malienne.
Amadou GUEGUERE
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