
Le patrimoine routier que notre pays s’est
procuré de l’indépendance à nos jours, en relation avec les partenaires techniques
et financiers, dénote les progrès enregistrés dans le domaine des
infrastructures de transport routier, qui sont primordiales dans le développement
de l’ensemble du secteur des Transports.
Son importance se mesure à la
situation géographique du pays, qui n’a pas de façade maritime, qui partage des
frontières avec sept États du continent et qui représente, avec la République
du Niger, un trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.
Ce patrimoine routier s’inscrit en droite
ligne de la politique de désenclavement de notre pays, qui a pour objectifs
d’assurer l’approvisionnement du pays en produits, de soutenir les exportations
et de contribuer à la promotion des échanges dans la sous-région, sur le
continent et dans le monde. Cependant, l’entretien routier demeure problématique
et le dispositif n’a pas cru en efficacité et en efficience.
De l’avis des experts avertis du secteur, la réalisation
des travaux d’entretien routier se heurte à d’énormes difficultés. Il s’agit,
entre autres, des difficultés de mobilisation des ressources financières,
l’insuffisance de moyens matériels et humains des directions régionales et des
subdivisions des routes, le vieillissement du réseau routier actuel. L’âge
moyen des routes au Mali est compris entre 15 et 20 ans.
À ces difficultés,
s’ajoutent l’occupation de la chaussée et de ses dépendances par les riverains,
les interventions de concessionnaires du réseau d’utilité public de l’eau,
de l’électricité et des télécommunications dans l’emprise de la route, la surcharge
généralisée sur les routes et le non-respect de la charge à l’essieu, malgré
les efforts fournis au niveau national et communautaire. S’y ajoutent le
non-respect des engagements des missions de contrôle et des entreprises dû
notamment au faible niveau de qualification du personnel déployé pour le contrôle,
à l’insuffisance de la logistique et la mauvaise exécution des travaux.
Selon les chiffres du département en charge
des Transports, en 2022, 25.692 km de routes ont été aménagées sur le réseau classé,
dont 6.511 km de routes revêtues, soit 25,34% et 19.180 km de routes en terre
moderne et de pistes améliorées, soit 74,66%, 5.936 km de routes revêtues
constituées essentiellement de routes nationales dont 2.340 km sont en bon état,
soit 39,42%, 2.086 km en état passable (35,14%) et 1.510 km en mauvais état
(25,44%).
C’est au regard de ces constats majeurs relevés,
que le ministère des Transports et des Infrastructures, chargé de mettre en œuvre
l’action pour la sauvegarde de ce patrimoine routier, a obtenu l’appui du
gouvernement pour la tenue des assises de l’entretien routier. Objectifs :
échanger, dans un cadre participatif et inclusif, sur les voies et moyens de préserver
les routes. De ces états généraux sur l’entretien routier, déroulés du 14 au 16
septembre dernier, sont sorties une batterie de recommandations formulées par
les experts.
Tout d’abord, il a été recommandé de dissocier la mission de suivi du réseau routier de celle de supervision des travaux d’entretien routier en mettant à disposition les ressources nécessaires ainsi que des travaux d’entretien préventifs du programme global d’entretien routier. Ils ont prôné d’élaborer un vaste programme de réhabilitation du réseau routier et mettre en place un mécanisme plus flexible de mise en œuvre des travaux d’entretien préventifs permettant d’intervenir dans le délai, renforcer les capacités du personnel de la direction générale des routes et ses démembrements.
Relecture de la loi fixant les emprises- Pour
maintenir les routes en bon état, les experts suggèrent, outre l’application
des dispositions du règlement n°14/2005/CM de l’Uemoa du 16 décembre 2005
relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle de gabarit,
du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transports de
marchandises, d’exiger que le conducteur des travaux désigné dans la soumission
soit le personnel présent sur le chantier, visiter les parcs des entreprises
avant l’attribution du marché et de délivrer les attestations avec la mention
satisfaite ou non satisfaite en fonction de la bonne exécution des travaux.
Ils ont jugé nécessaire d’inviter les
collectivités à s’approprier de leur patrimoine réseau routier, notamment
participer activement à la protection de la voie publique et au suivi du réseau
routier. Les spécialistes ont également préconisé la relecture de la loi fixant
les emprises et les caractéristiques des routes pour les rendre plus
applicables dans le contexte actuel.
Des analyses faites par eux, il ressort
que les travaux d’urgence à exécuter par la Cellule des travaux routiers
d’urgence (Cetru) doivent être définis à travers un texte et le certificat de
qualification professionnelle de l’Institut national de formation
professionnelle pour le bâtiment et les travaux publics (INFP/BTP) dans l’offre
des prestataires.
Ils ont recommandé la création d’une
commission interministérielle entre les ministères en charge des Transports, de
l’Administration territoriale et des Domaines pour la mise en place d’un mécanisme
de sécurisation des emprises des routes et l’opérationnalisation de la
sous-direction réglementation et contentieux de la direction générale des
routes en la dotant de moyens adéquats.
Les experts ont insisté sur la poursuite de la vulgarisation des textes relatifs à la protection de la voie publique. Selon eux, la durabilité de nos routes passe par la protection et la préservation du patrimoine routier, relevant aussi bien de la responsabilité de l’État et des collectivités territoriales que du citoyen lambda. À cet égard, pensent-ils, les services compétents doivent disposer de ressources nécessaires à l’accomplissement de leurs missions régaliennes. Et chaque citoyen a, selon eux, le devoir de veiller sur le patrimoine routier.
Babba COULIBALY
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