28è Fespaco : Fanga ou le pouvoir de Fousseyni Maïga entre en lice

Les cinéphiles ont assisté dimanche, à l’occasion de la 28è édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouaga (Fespaco) à la projection de deux films maliens de belle facture.

Publié mercredi 01 mars 2023 à 07:06
28è Fespaco : Fanga ou le pouvoir de Fousseyni Maïga entre en lice

Le directeur général du CNCM (d) est l’auteur de la série Fanga

 

Il s’agit de trois épisodes de la série Fanga ou pouvoir de Fousseyni Maïga, actuellement directeur général du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) et «365 jours au Mali», un documentaire co-réalisé par nos compatriotes Ladji Ly et Benkoro Sangaré dit Ben.

Fanga, en compétition dans la catégorie des séries, raconte l’odyssée d’un haut gradé de l’Armée qui entreprend de venger son père dont les efforts n’auraient pas été reconnus par son pays. Il veut tout faire pour que le candidat qu’il soutient à l’élection présidentielle soit élu afin d’assouvir le noir dessein qu’il nourrit pour son peuple.

En face, il y a un président qui veut rempiler pour un troisième mandat, interdit par la Constitution. Dans les trois épisodes qui ont été projetés, on remarque que quatre femmes restent au cœur du scénario : deux officiers de l’Armée qui assistent le haut gradé, une riche femme d’affaires et une journaliste. À la fin de la projection, le réalisateur Fousseyni Maïga a expliqué le dénouement. Les braves dames arriveront à mettre fin au règne sanguinaire et prendront le pouvoir.

Comme toute bonne série, Fanga se caractérise par la maîtrise de l’écriture du scénario, de l’intrigue qui maintient le spectateur dans le suspens total à la fin de chacun des épisodes. Le jeu des acteurs aussi est intéressant avec des grands comédiens maliens comme Fily Traoré (le colonel), Maïmouna Doumbia (la capitaine Maï), Djénéba Diawara, Garibou Fama et Salif Samaké qui joue le rôle de directeur de la douane.

Fousseyni Maïga a tenu à rendre un hommage mérité à ses illustres devanciers dans le cinéma au Mali et particulièrement à Boubacar Sidibé dont les nombreuses séries ont représenté notre pays dans la catégorie cinématographique pendant plus de 5 éditions au Fespaco. Il souhaite que la jeune garde de cinéastes s’inspire de ces grands réalisateurs.

Le cinéaste rappelle que les femmes ont toujours joué un grand rôle dans la société malienne, notamment dans la vie politique et la gestion de la cité. C’est pourquoi, il a voulu leur rendre hommage dans cette fiction. Il insistera sur le fait que le scénario a été écrit bien avant les récents coups d’Etat dans nos pays. C’est depuis 2018 qu’il a commencé à écrire, avec son collègue Yacouba Kébé, le texte de cette série qui reste une chance pour le Mali de décrocher un prix.

«365 jours au Mali», en lice dans la catégorie des documentaires, a été projeté dans une salle de la mairie centrale de Ouagadougou. Il retrace une période de crise de notre pays qui va de février 2012 à mars 2013. Le premier réalisateur, un Franco-malien, se révolte contre la manière dont les médias occidentaux traitent les informations concernant le Mali. 


C’est ainsi qu’il décide de promener sa camera dans le Septentrion en passant par la frontière du Burkina. Il se fait accompagner par un ex-membre de la rébellion touareg du MNLA qui le conduit à travers des pistes sinueuses jusqu’à Kidal.

Bencoro Sangaré, son co-réalisateur, suit minutieusement les évènements politiques à Bamako jusqu’à la chute du président ATT, les premières décisions des putschistes d’alors. Lui aussi trimbale sa camera de Bamako à Mopti avant de regagner Tombouctou pendant l’occupation. Il arrive à filmer et à interviewer des habitants et des djihadistes.

Ce film montre environ 80% d’images inédites sur l’occupation du Nord entre 2012 et 2013. Des témoignages poignants sur les différents aspects de la vie à Mopti avec la milice Ganda Iso, les habitants de Gao, de Tombouctou et de Kidal sont très instructifs.

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga avant de quitter Ouagadougou a visité le stand du Mali au Marché international du cinéma d’Afrique (MICA), près du siège du Fespaco. Il était accompagné du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo. Le chef du gouvernement a encouragé les professionnels du cinéma malien, avant d’émettre le vœu de voir nos œuvres cinématographiques primées à cette édition.

Envoyé spécial

Youssouf DOUMBIA

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