
Artistes et hommes de culture invités
Le
Groupe Kôrè art
et culture (GKAC) a procédé samedi dernier dans la capitale des Balanzans à
l’ouverture officielle de
sa saison culturelle. Cette tradition, placée cette année sous le sceau de
l’Année de la culture, décrétée par le Président de la Transition, le Général
d’armée Assimi Goïta, a été marquée par trois événements majeurs; à savoir une
conférence-débat sur le
thème : «Développement
et gestion des territoires : défis et perspectives au Mali», un spectacle de
musique et le lancement officiel de la plateforme de formation en ligne de
l’Institut Kôrè des arts et métiers (Ikam).
Le
représentant du
ministre de l’Artisanat,
de la Culture, de l’Industrie
hôtelière et du Tourisme et directeur national de l’action culturelle, Alamouta
Dagnoko, a mis en avant le dynamisme et le professionnalisme du GKAC. Il
soulignera que cette rentrée marque symboliquement le coup d’envoi d’une saison culturelle ambitieuse et
adaptée aux attentes du public.
«Le
programme culturel 2025-2026 est le fruit d’un partenariat tripartite fécond
entre la Fondation Festival sur le Niger, le Centre culturel Kôrè et l’Ikam.
Une collaboration qui a
abouti à des résultats
probants à court et moyen termes», a-t-il affirmé. Selon Alamouta Dagnoko, grâce
à la mutualisation des ressources humaines, techniques et financières, le GKAC
a su apporter une valeur ajoutée à la culture malienne tant sur le plan identitaire qu’économique. Il a également
souligné que ce modèle coopératif contribue fortement à la structuration des
industries culturelles et créatives, à la promotion des talents et au développement
local.
Pour
le secrétaire général
de la Fondation Festival sur le Niger, Attaher Maïga, l’événement doit être
placé dans le contexte national particulier marqué par la décision du Président
de la Transition de faire de 2025 l’Année de la culture au Mali. «C’est une décision historique qui reconnaît la
place centrale de la culture dans le développement socioéconomique de notre
pays. Elle nous honore et nous engage à redoubler d’efforts pour en faire une réussite
collective», a déclaré le représentant de la Fondation Festival sur le Niger.
Il a
aussi dévoilé
les grandes lignes de la saison culturelle 2025-2026 qui s’articulent autour du
thème «Jeunesse, éducation et créativité». Ce qui est en parfaite résonance
avec le programme gouvernemental Mali 2025, une initiative inspirée de la vision présidentielle du
Mali Kura qui s’emploiera à redonner aux jeunes les repères culturels, mais
aussi à leur rappeler les valeurs fondamentales de notre société.
Dans
cette dynamique, plusieurs espaces éducatifs seront réactivés tout au long de l’année : Kôrè Shifinso, Maaya Bougou
et Kôrè Baro. La formation reste un pilier stratégique du GKAC. L’Ikam lancera
en septembre 2025 la troisième promotion de son Master en management culturel,
tout en poursuivant ses activités de formation continue, ses masterclasses, ses
sessions de coaching personnalisé
et sa plateforme e-learning dédiée aux professionnels du secteur culturel à l’échelle
africaine. Et le secrétaire général d’annoncer aussi la tenue de la 2è édition
du Salon des industries culturelles
et créatives de
l’Afrique de l’Ouest (Siccao), événement phare de la saison, organisé en
partenariat avec le Réseau Kya.
Quant
au spectacle de musique qui a eu lieu sur la scène Mangala Camara du CCK, il a été
marqué par l’hommage émouvant rendu
par Mama Boro, la deuxième
lauréate du «Concours talent de la cité» de cette année à Amadou Bagayoko, décédé
une semaine avant. C’était à travers son titre «Je pense à toi». Le
rappeur Young BG et les deux autres lauréats, Babsy et Sirantou Kouyaté ont également fait le show. L’un des temps forts a été la
communication de l’ancien ministre de la Décentralisation, Dr Ousmane Sy, sur «Développement
et gestion des territoires : défis et perspectives au Mali».
Le même jour, la plateforme de formation en ligne de l’Ikam a été lancée. C’est le directeur de l’Institut, Kéba Daffé, qui a symboliquement lancé la plateforme. Il a mis l’accent sur l’importance de cette initiative pour renforcer les capacités des jeunes professionnels du secteur culturel, en leur offrant un accès flexible à des contenus de formation de qualité. La plateforme, accessible via le site officiel de l’Ikam, propose une diversité de modules allant de la gestion culturelle à la production artistique, en passant par l’entrepreneuriat créatif.
Youssouf DOUMBIA
L’avant-première du long métrage documentaire de Soussaba Cissé, fille du célèbre réalisateur Souleymane Cissé, s’est transformée en un véritable hommage à l’illustre réalisateur décédé le 19 février dernier..
À la question sur la possibilité d’un retour à nos valeurs fondamentales, on peut répondre par l’affirmative..
C’est le film long-métrage de fiction Yikian du réalisateur burkinabé, Alidou Badini, qui s’est taillé la part du lion lors de cette soirée de récompense du cinéma africain. C’était vendredi dernier sur l’esplanade du Centre international de conférences de Bamako (CICB)..
La disparition de l’artiste malien, Amadou Bagayoko, époux de Mariam Doumbia, a suscité une vague d’émotion dans le monde de la musique. Dès la confirmation de son décès, la toile a été inondée de condoléances, de messages de compassion pour son épouse, sa famille et le monde de la mu.
La musique d’Amadou et de Mariam a été de nombreuse fois distinguée. Le couple a été invité à plusieurs grands événements comme l’investiture de l’ancien Président américain, Barak Obama et la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Paris 2024.
Le chanteur Amadou Bagayogo est décédé cet après midi à Bamako dans une clinique privée des suites d'une longue maladie..