
Abdrahmane Cissé, directeur général des collectivités territoriales
Le directeur général des collectivités territoriales s’en félicite.
Abdrahmane Cissé nous fait le point au cours d’un entretien réalisé dans les
locaux de sa structure. C’est un processus consensuel qui a abouti à un résultat
acceptable. Aujourd’hui, selon ses explications, la situation des
circonscriptions administratives et des collectivités territoriales de notre
pays se résume à un District, 19 régions, 159 cercles avec une augmentation de
99 cercles.
Les arrondissements sont au nombre de 481 soit un ajout de 151
arrondissements. On compte également 815 communes soit une augmentation de 67
municipalités. Le nombre de villages, fractions et quartiers se chiffre à
12.743. Il est aussi institué une codification numérique en vue de faciliter
l’identification des circonscriptions administratives, des collectivités
territoriales ainsi que des villages, fractions et quartiers. «C’est une
innovation dans le processus de l’organisation administrative du territoire»,
apprécie le directeur général des collectivités territoriales.
CRITÈRES PRÉCIS- Pour atteindre les résultats, relève-t-il,
le processus a été sous-tendu par des principes directeurs et des critères précis.
Les autorités sont parties sur la base que la réorganisation territoriale doit
assurer le maillage du territoire dans le respect des équilibres territoriaux
et socioculturels en tenant compte des questions sécuritaires et garantir la présence
de l’Administration et des services sociaux de base sur toute l’étendue du territoire
national.
Par contre, ce sont des critères de populations et de superficies qui
ont été appliqués, prenant en compte, au plan local, les superficies de la démographie
et de l’étendue des espaces territoriaux à couvrir. Également, les aspects sociologiques
(l’histoire, les liens de solidarité, le vivre-ensemble), de viabilité économique,
de distance/accessibilité permettant au maximum de rapprocher les populations
de l’administration ont été pris en compte dans l’opération. «En dehors de ces
principes, il n’y a eu aucune interférence», précise Abdrahmane Cissé. Et de
rappeler : «Le processus de la réorganisation territoriale en cours, en plus d’être
inclusif et participatif, est largement consensuel. Ses conclusions sont
conformes aux aspirations des populations et aux recommandations des Assises
nationales de la refondation».
Le projet demeurera un outil de planification pour
l’ensemble des acteurs. Notamment, les démocrates, les statisticiens, la santé,
l’éducation, l’hydraulique, l’agriculture et tous les autres secteurs. Mieux,
notre pays dispose désormais d’une carte administrative à jour qui doit
faciliter davantage les probables planifications et dans les différents
domaines. Et on peut désormais montrer schématiquement les différentes localités
des Collectivités territoriales sur la carte. Le ministre de l’Administration
territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, a procédé à
la remise symbolique d’un échantillon de cette carte administrative à jour au
président Assimi Goïta.
RÉFORME MAJEURE- Le processus de réorganisation
administrative du territoire a bénéficié d’un coup d’accélérateur avec la
promulgation des textes, le 13 mars dernier, par le président de la Transition,
le colonel Assimi Goïta. Au total, le chef de l’État a promulgué six textes. En
l’occurrence, la loi n° 2023-002 du 13 mars 2023 portant modification de la loi
n° 2012-006 du 23 janvier 2012 portant principes fondamentaux de l’organisation
administrative du territoire ; la loi n° 2023-003 du 13 mars 2023 portant
modification de la loi n° 2017-052 du 02 octobre 2017 déterminant les
conditions de la libre administration des Collectivités territoriales ; la loi
n° 2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des collectivités territoriales.
S’y
ajoutent la loi n° 2023-005 du 13 mars 2023 portant Statut particulier du
District de Bamako ; la loi n° 2023-006 du 13 mars 2023 portant création des
circonscriptions administratives en République du Mali. Enfin la loi n°
2023-007 du 13 mars 2023 portant création des Collectivités territoriales en République
du Mali.
Ces textes renforceront les projets participatifs du département en charge du découpage administratif et territorial. Le directeur général des Collectivités territoriales soutient qu’il s’agit d’une réforme majeure pour rapprocher davantage l’administration des administrés et concourt à l’amélioration de l’offre de services aux populations. Les perspectives se résument autour d’une bonne prise en charge des préoccupations des populations à travers les Collectivités territoriales. Pour cela, notre pays est en phase de l’opérationnalisation efficiente de la réorganisation de l’administration du territoire. À propos des Collectivités territoriales, les organes exécutifs sont sur place et continuent à exercer jusqu’à la tenue des élections prochaines qui permettront de procéder à un renouvellement des instances de gestion.
Déjà, l’ensemble des gouverneurs des 19 régions a pris fonction. «Il s’agit de la présence de l’État, de l’exercice de la souveraineté de l’Etat sur son territoire», évoque notre interlocuteur. Promettant que tous les services techniques régionaux de l’Etat seront déployés pour apporter les acquis qui sont attendus par la population et assurer de meilleures conditions de vie. Il est également programmé de doter toutes les régions en ressources qui vont se traduire par de grands chantiers de constructions des préfectures. Les préfets ou les intérimaires sont aussi nommés ou en cours de nomination. «Nous sommes en train de travailler pour la mobilisation des coûts de la mise en place de ces nouvelles régions qui sont de l’ordre de 300 milliards de Fcfa sur lesquels beaucoup d’efforts ont été consentis et se poursuivent», informe Abdrahmane Cissé.
Un autre élément important, selon le directeur Cissé, c’est l’amélioration de la gouvernance des Collectivités territoriales qui doit commencer. L’objectif visé consiste à faire sentir les populations la pertinence des réformes. «C’est une démarche objective en cours pour l’intérêt de la population», explique-t-il.
DES INNOVATIONS- La promulgation des textes apporte des
innovations dans la réorganisation administrative et territoriale. Un choix
stratégique a conduit à la suppression de la Collectivité territoriale de
cercle pour assurer les meilleures conditions de développement des régions et
des communes dans le cadre du renforcement de la décentralisation. Dans cette
nouvelle configuration, il est prévu une Collectivité territoriale unique dans
le District de Bamako où les communes seront désormais des délégations du
District dotées du Statut juridique d’arrondissement.
Le directeur général des Collectivités territoriales rappelle que cette évolution du statut particulier du District de Bamako est un projet qui date de plusieurs années. À l’avenir, coexisteront en droit à Bamako une circonscription administrative à la tête de laquelle est placé un représentant de l’État chargé des intérêts nationaux et du respect des lois et une Collectivité territoriale coiffée par un élu local qui porte le titre de maire du District.
Il est prévu de fixer le nombre des adjoints au maire du District
de Bamako à huit en vue de renforcer les capacités opérationnelles du bureau du
Conseil du District. Un cabinet de cinq membres pour le maire du District sera
institué. S’y ajoutent la désignation de la sous-préfecture comme siège de
l’arrondissement dans la circonscription administrative District de Bamako et
la désignation de la Délégation d’arrondissement comme siège de
l’arrondissement dans la Collectivité territoriale District de Bamako.
Les lois n° 2023-006 et n° 2023-007 du 13 mars 2023 permettront l’institution de sept arrondissements dans la circonscription administrative du District de Bamako pour renforcer l’action du gouverneur. également, il est institué un cabinet de trois membres pour le président du Conseil régional afin de soutenir son action politique et protocolaire.
Les défis, selon Abdrahmane Cissé, s’articulent autour de la mobilisation des ressources humaines et financières pour l’opérationnalisation complète des régions et la construction des préfectures. Tout est en train de se faire au niveau de la Direction générale des collectivités territoriales pour plus de communication et de sensibilisation autour du processus de réorganisation administrative du territoire.
Oumar DIAKITE
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