
Selon l’évaluation provisoire du Système d’alerte précoce, 1,8 million de personnes ont besoin d’assistance. Cette situation est consécutive au fait que la campagne agricole 2021-2022 a été jugée de moyenne à très médiocre pour l’ensemble des cultures
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a présidé hier les travaux du 18è Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA). Les participants, venus de Bamako et de l’intérieur du pays, ont passé en revue l’état de mise en œuvre des recommandations formulées lors de la session précédente, avant de faire le bilan du Plan national de réponses de 2021.
Tout en examinant le projet de Plan national de réponses 2022 en vue de son adoption, ils ont examiné la situation alimentaire et nutritionnelle élaborée par le Système d’alerte précoce (Sap) et ses partenaires à travers le Cadre harmonisé.
«Le tableau peu reluisant de notre campagne 2022 laisse paraître d’énormes besoins à mobiliser», a déclaré le Premier ministre. Selon l’évaluation provisoire du Sap à travers le Cadre harmonisé, 1,8 million de personnes ont besoin d’être assistées sur le plan alimentaire et nutritionnel dans notre pays. À ce chiffre, s’ajoutent 4,4 millions d’autres personnes qui sont dans l’insécurité alimentaire modérée et ont besoin d’être soutenues par la restauration de leur capital productif, à travers des activités génératrices de revenus.
Dr Choguel Kokalla Maïga a souligné que ce CNSA 2022 se tient dans un contexte alimentaire et nutritionnel très particulier avec la superposition de plusieurs facteurs contributifs à l’insécurité alimentaire pour bon nombre de nos concitoyens se trouvant dans des zones de précarité.
Aussi, a ajouté le chef du gouvernement, les marchés internationaux subissent de plein fouet une inflation dans la durée avec une répercussion ascendante sur les prix des denrées de grande consommation. Selon lui, tout ceci est amplifié par le mauvais climat engendré par la pandémie de Covid-19.
33.000 TONNES DISTRIBUÉES- Le chef du gouvernement a indiqué que la campagne agricole 2021-2022 a été jugée de moyenne à très médiocre pour l’ensemble des cultures. «Du côté de l’élevage, les pâturages et les conditions d’abreuvement du bétail sont annoncés également difficiles avec une soudure pastorale déjà installée sur l’ensemble des zones d’élevage du pays», a-t-il noté, ajoutant que l’insécurité dans les zones de conflit a perturbé les mouvements des troupeaux et limité leur accès à certains parcours.
Face à cette situation préoccupante, Dr Choguel Kokalla Maïga a annoncé que le Plan national de réponses 2022 tentera d’apporter des solutions d’atténuation pour près de 6 millions de personnes, tout en mettant en cohérence les actions conjointes de l’État et de ses partenaires d’appui. D’ailleurs, ajoutera-t-il, l’un des mandats du CNSA est d’apporter le planning de réponses au titre de 2022 portant sur l’assistance alimentaire, le cash transfert, l’appui au bétail, la lutte contre la malnutrition sous toutes ses formes et la reconstitution des stocks de sécurité.
Le Premier ministre a remercié et félicité le Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) pour tous les efforts consentis dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. En effet, le CSA n’a ménagé aucun effort pour apporter une assistance alimentaire à plus d’un million de personnes au profit desquelles 33.000 tonnes de céréales ont été distribuées. 7.600 tonnes d’alimentation ont bénéficié des urgences non planifiées notamment aux personnes déplacées internes. Un milliard de Fcfa a été mobilisé au bénéfice des pasteurs et agropasteurs. Plus de 8 milliards de Fcfa ont été investis par le dispositif pour répondre à la crise.
Représentant les partenaires techniques et financiers, l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Bart Ouvry, rappellera que le taux national de malnutrition aiguë globale est au seuil d’alerte de 10% de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les Cercles de Koro, Diéma et Nioro sont en deçà du seuil d’urgence de 15% qui est de 18 % à Ménaka. Le taux de malnutrition chronique national, estimé à 22%, atteint 25 et 29 % à Sikasso, Mopti, Gao. Il atteint la situation d’urgence à Ménaka en s’établissant à 34%.
Le représentant des PTF a estimé que les défis du moment sont encore plus élevés que ceux de l’an passé. Bart Ouvry de citer quelques défis qui sont la nécessité de renforcer la coordination entre les différents acteurs pour une couverture géographique continue et justement repartie ; de progresser dans la mise en œuvre du nexus pour pallier les faiblesses actuelles dans le temps et dans l’espace ; de plaider pour que les différents acteurs nationaux et internationaux financent des réponses structurantes pour renforcer la résilience et le relèvement précoce…
Anne Marie KEITA
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