
À Bamako, 79 cas d’inondation ont été recensés en 2024, s’inscrivant dans un bilan national de 729 sinistres qui ont affecté plus de 88.000 ménages et détruit plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles. Face à l’ampleur exceptionnelle de ces inondations, les autorités de la Transition veulent anticiper pour minimiser les dégâts cette année en prenant des mesures adéquates. C’est dans cette dynamique que le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, accompagné de certains membres du gouvernement, a lancé hier à Banankabougou (Commune VI) les travaux de curage des caniveaux et collecteurs du District de Bamako.
Le Chef du gouvernement a aussi visité certains endroits inondés l’année dernière. Parmi les sites visités, on note le pont «Woyowayanko» de Sebenikoro et ses voies de contournement, le collecteur et les siphons de Missabougou et les sites à démolir. À l’issue de la visite, le Premier ministre a annoncé les mesures d’anticipation prises par son gouvernement pour pallier les inondations cette année.
Ainsi, il est prévu le curage de deux siphons et la construction de collecteurs en maçonnerie de moellons du côté amont des deux siphons secondaires sur la voie d’accès à Sabalibougou Courani dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions pour la prévention des inondations dans le District. Mais aussi la réalisation d’un pont métallique sur le Woyowayanko et l’aménagement d’une voie alternative au tronçon urbain de la RN5 en Commune IV du District de Bamako, long d’environ 6 km.
Parmi les solutions les plus urgentes annoncées par le Premier ministre, on note le curage des caniveaux aussi bien pour Missabougou, dont la problématique est assez complexe et profonde, que dans d’autres quartiers. Et concernant le pont Woyowayanko de Sébénikoro, Abdoulaye Maïga a rappelé les difficultés auxquelles la population a été confrontée l’année dernière et l’impossibilité pour les secours d’aller de l’autre côté parce que le pont était devenu totalement inaccessible. Sur ce point, il propose un ouvrage provisoire en attendant d’avoir un pont en bonne et due forme.
La ministre chargée de l’Environnement, Mme Doumbia Mariam Tangara
Parmi les actions futures, il est prévu la construction d’une structure de transformation des déchets à la décharge finale de Noumoubougou. Pour lui, les questions d’assainissement nécessitent l’implication de toute la population. Le Chef du gouvernement a souligné l’effort significatif consenti par l’État dans le cadre de la campagne nationale de curage 2025, et l’importance du Budget spécial d’investissement (BSI) qui a permis la mobilisation de ressources additionnelles pour appuyer durablement les efforts en matière d’assainissement urbain.
2,66 MILLIARDS DE FCFA- Pour la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Doumbia Mariam Tangara, l’opération curage de caniveaux est une initiative qui vise à prévenir et éviter de possibles inondations dans certaines zones. Il s’agira, selon elle, de curer 131.073 mètres linéaires (ml) de collecteurs soit une hausse de 26,9% par rapport à 2024 et 235.365 ml de caniveaux, en augmentation de 3,91%.
L’ensemble de ces interventions couvrira les six communes du District de Bamako, avec un taux de satisfaction de 87,71%, contre 60,81% en 2024 pour un budget global de 2,66 milliards de Fcfa, financé conjointement par l’État, via le BSI, et par la Banque mondiale à travers le Projet de résilience urbaine de Bamako (Pruba). Tous les déblais seront évacués vers la décharge finale de Noumoubougou, sous le contrôle rigoureux des bureaux de supervision agréés, a ajouté la ministre.
Mme Doumbia Mariam Tangara a expliqué que les inondations récurrentes constituent une menace sérieuse pour la vie et la dignité de nos concitoyens. C’est pourquoi, ces travaux sont essentiels pour éviter les risques d’inondations surtout comme celles de l’année dernière et vont non seulement permettre d’anticiper mais aussi atténuer ces risques, tant à Bamako que dans les régions. Le succès de ce programme repose, dira-t-elle, sur une forte synergie entre les différents acteurs ministères sectoriels, délégation spéciale du District, collectivités territoriales, secteur privé, société civile et communautés elles-mêmes.
La ministre chargée de l’Environnement a souligné que le changement durable repose plus que tout sur la mobilisation citoyenne. C’est pourquoi, en complément des efforts structurels déployés, son ministère a lancé le 5 avril dernier, en partenariat avec les collectivités concernées, le concours inter-quartier de salubrité sous le thème : «Salubrité et engagement citoyen : agissons avant les pluies !». «J’en appelle donc à un sursaut collectif», a-t-elle lancé avant d’exhorter nos concitoyens à éviter de déposer des déchets dans les caniveaux, à ne pas occuper les emprises des ouvrages d’évacuation et à devenir des acteurs du changement environnemental. Elle a invité les prestataires de travaux et les services techniques de l’État à exécuter les travaux avec professionnalisme, rigueur et respect des cahiers de charges.
Anne Marie KEITA
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