
Le Grand marché, situé en plein cœur de Bamako, est le
principal lieu d’approvisionnement en produits de tout genre notamment habits
et autres parures. Il fourmille d’usagers en cette matinée très ensoleillée
dans une ambiance agitée.
Sifflets à la bouche, chants et danses au son de
tam-tam, Yacouba Togola et ses amis invitent ainsi les passants à jeter un coup
d’œil sur les divers articles qu’ils exposent au «Rail-Da», depuis une semaine.
L’adrénaline monte de quelques crans au fur et à mesure que les clients affluent. Yacouba et son groupe jubilent, sautillent, tapent des mains. Ils se permettent même de tirer les habits des arrivants en les suppliant de venir voir la marchandise.
Le
jeune Sarakolé et ses collègues vendent des chaussures pour enfants, adultes,
hommes et femmes importées de Chine, de Dubaï, etc. Tout autour, des clientes
négocient les prix proposés par Yacouba et Compagnie.
Une d’elle, Coumba Cissé, trouve que ses articles sont abordables. Elle demande de lui céder une paire de chaussure à 1.500 Fcfa, contre 2.500 Fcfa comme offert par Yacouba, arguant n’avoir pas assez de moyens pour faire face à toutes les dépenses.
«Je dois acheter habits et chaussures
pour mes cinq enfants, mais mon argent ne me permet pas d’obtenir les articles
nécessaires pour chacun d’eux. J’ai trois garçons. Les habits pour garçons
coûtent chers comparés à ceux pour les filles», confie la cliente. Passée cette
semaine, déplore-t-elle, les commerçants vont doubler ou tripler les prix des
articles.
Un peu devant, Aminata Traoré et plusieurs commerçantes vendent des prêts-à-porter pour enfants, femmes et hommes faits à partir de pagnes wax et de basin. Elles hèlent les passants à l’aide d’un mégaphone qu’elle tient à la main.
Chacune d’elles possède deux à trois baignoires
remplies de ces habits-là. «Venez, il y a des nouveautés ici», lance notre
vendeuse au teint clair qui pratique ce métier depuis une dizaine d’années.
À chaque veille de fête, Aminata Traoré sollicite trois couturiers pour confectionner différents modèles qu’elle revend. Avec ces derniers, elle achète à 2.500, voire 3.000 Fcfa les complets pour les tout-petits, contre 6.000 voire 7.500 Fcfa les ensembles pour adolescents et 10.000 à 13.000 Fcfa pour ceux destinés aux adultes. Elle les revend respectivement à 5.000, 10.000 et 15.000 Fcfa. Par jour, la commerçante peut écouler la moitié de sa marchandise.
Les tailleurs n’ont pas de temps- Pendant nos échanges,
arrive Fatoumata Waïgalo. «Je n’ai pas eu le temps d’aller chez mon tailleur
pour coudre la robe de ma fille de deux ans. Les tailleurs n’ont pas de temps
raison pour laquelle je suis venue chercher une robe wax pour elle»,
explique-t-elle. Ajoutant qu’elle a préféré les wax au prêt-à-porter, Fatoumata
Waïgalo continue sa balade sûrement pour aller voir ailleurs.
Au niveau de la Maison des artisans, le trafic se densifie.
Les costauds usent des bras pour se frayer un chemin. Des scènes de bousculades
sont observées par moments.
Après des slaloms, nous rencontrons Kadidiatou
Coulibaly, revendeuse de prêt-à-porter. Assise dans la boutique d’Issouf Katilé,
son fournisseur, elle estime que les prix ont augmenté.
Les pantalons et
chemises pour enfants qui se vendaient à 10.000 Fcfa valent aujourd’hui 12.500
Fcfa. Les grossistes, selon elle, expliquent cette situation par l’embargo
imposé à notre pays.
Pendant ce temps, Anta Diallo descend d’une voiture 4 x 4,
accompagnée de ses quatre enfants. Ils se dirigent vers Julie Fashion, une
boutique huppée au Marché rose.
Les enfants sont visiblement émerveillés par
les jeux de lumière qui scintillent. Un tube de Sidiki Diabaté en fond sonore.
Pour mieux apprécier les couleurs, elle demande à faire sortir des habits de la
boutique.
La petite Awa, sa fille, demande à sa mère de l’aider à
choisir une robe qu’elle portera le jour de la fête. Ses frères en font de
même. «Il y a toujours de jolis articles ici. Les prix n’ont pas évolué
comparés à l’année dernière», confirme la quinquagénaire.
D’autres articles : encens, boucles d’oreilles, colliers et autres inondent également le marché. Ami a hérité la vente d’encens de sa mère. Selon elle, les prix vont de 500 à 10.000 Fcfa. Le marché est morose pour l’instant, se désole-t-elle, espérant que la situation changera d’ici la fête.
Fadi CISSE
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