
Dr Fatoumata Diarra
Ces organes éliminent les déchets métaboliques, régulent la pression artérielle et produisent des hormones essentielles. Lorsque les reins ne sont plus en mesure d’assurer ces fonctions, on parlera alors d’insuffisance rénale.
Dr Fatoumata Diarra, néphrologue au Centre hospitalier universitaire (CHU) du Point G, dira qu’une insuffisance rénale est une altération de la fonction rénale, autrement dit la perte de la capacité d’un ou des deux reins à assurer leurs fonctions. Selon la spécialiste, on distingue deux types d’insuffisance rénale.
D’abord, l’insuffisance rénale aiguë qui se définit comme une atteinte rénale de façon brutale (quelques heures voire quelques jours) et qui se caractérise par sa réversibilité après une prise en charge. Il y a aussi l’insuffisance rénale chronique qui se caractérise par une atteinte rénale sur une longue durée (des mois voire années). Dans ce cas de figure, la maladie est irréversible. À en croire notre toubib, les causes de cette maladie sont multiples allant d'une déshydratation, à un paludisme ou une angine mal gérée et d’autres maladies chroniques, notamment le diabète et l'hypertension artérielle.
Concernant les signes, la praticienne du Point G a souligné que malheureusement l'insuffisance rénale reste une maladie très silencieuse jusqu'à terme. «Les premiers signes apparaissent généralement jusqu’à un stade avancé», précise Dr Fatoumata Diarra. Par contre, elle soutient qu’on peut trouver de l'œdème des membres inférieurs, la difficulté à respirer (dyspnée), anorexie, la fatigue, une diminution de la quantité d'urine journalière émise. Les personnes les plus touchées par cette maladie sont celles souffrant d'une maladie chronique en général comme l'hypertension et le diabète en particulier pour l'insuffisance rénale chronique.
Quant à l'insuffisance rénale aiguë, elle fait suite à des tableaux aigus comme une déshydratation, un paludisme ou une infection grave. S’agissant du traitement de l’insuffisance rénale, la spécialiste indique qu’il va dépendre non seulement de la cause, mais aussi du type d'insuffisance rénale.
La prévention de l'insuffisance rénale passe par le dépistage annuel pour tout patient présentant une maladie chronique, une sensibilisation par rapport à cette maladie, une référence rapide aux néphrologues de la personne atteinte dès le début de la maladie pour une prise en charge efficace. La praticienne hospitalière pense aussi qu’il faut multiplier les unités de néphrologie, mais aussi de plus de néphrologues. Ce qui permettra de rendre plus accessibles les spécialistes et par ricochet les soins spécialisés pour une prise en charge des insuffisants rénaux.
Fatoumata NAPHO
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