Octobre rose : Halte aux cancers du sein et de l’utérus

Ces deux cancers féminins représentent de réels problèmes de santé publique. Les statistiques liées à ces fléaux sont implacables et requièrent des actions concertées pour les circonscrire.

Publié mardi 07 octobre 2025 à 09:08
Octobre rose : Halte aux cancers du sein et de l’utérus

Pour mieux lutter contre les cancers du sein et du col de l’utérus, l’inclusion et l’engagement des groupes vulnérables s’imposent. C’est l’immense défi auquel s’attaque la traditionnelle campagne nationale de lutte contre ces fléaux intitulée « Octobre rose », dont les activités ont été lancées, hier sur la place du Cinquantenaire, par la ministre de la Santé et du Développement social, Colonel-major Assa Badiallo Touré. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement et d’autres invités de marque.


Le porte-parole des partenaires techniques et financiers, le représentant résident du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Mohamed Lemine Mohamed Beiba, a déclaré qu’il s’agit, à travers cette campagne, d’affirmer une volonté collective, c’est-à-dire celle de sauver des vies, de briser le silence, et de redonner espoir à des milliers de femmes maliennes, confrontées à l’une des épreuves les plus difficiles de leur vie.


Les statistiques fournies par le diplomate onusien sont implacables et requièrent des actions concertées et urgentes pour circonscrire rapidement les deux cancers, voire toutes les autres formes de cancer. Selon lui, en Afrique subsaharienne, environ 35 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont détectés chaque année pour 100.000 femmes et environ 22 femmes pour 100.000 meurent de la maladie. Ces indicateurs, a rappelé le représentant résident de l’UNFPA, interpellent tous les acteurs du secteur et exigent un engagement plus fort, plus concerté, des investissements plus efficaces, y compris à travers des financements publics et privés, en droite ligne avec les priorités nationales et dans un contexte global et régional marqué par le recul du multilatéralisme. Depuis les années 1990, la célébration « d’Octobre rose » contribue à promouvoir la prévention et le dépistage pour mieux lutter efficacement contre le cancer du sein dans le monde. Il a aussi assuré que les partenaires techniques et financiers qu’il représente sont pleinement conscients des défis auxquels nous faisons face et sont totalement engagés à nos côtés.


Pour sa part, la représentante du Collectif des femmes qui luttent contre le cancer, Mme Amina Dicko, a expliqué que l’engagement ne doit pas faire défaut au regard du combat au quotidien de ces victimes. Elle a également souligné les défis énormes, notamment le dépistage souvent tardif, le coût élevé des traitements, l’insuffisance d’équipements, le tabou et la peur qui entourent encore la maladie. Elle a aussi fait remarquer que grâce aux efforts consentis par le département en charge de la Santé, nous avançons vers un avenir où aucune femme ne mourra pour faute d’information ou de soins. Et de demander l’accompagnement de ce département et des partenaires pour renforcer la synergie d’actions sur le terrain.


Quant à la ministre Assa Badiallo Touré, elle a relevé l’importance capitale de la campagne qui contribue au renforcement de la lutte et de la sensibilisation contre les cancers du sein et du col de l’utérus, mais aussi à la promotion de la prévention par la vaccination chez les filles de 10 ans contre le papillomavirus responsable du cancer.


« Le Mali a introduit, depuis début novembre 2024, le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) dans le Programme élargi de vaccination chez les filles de 10 ans. L’objectif de l’Initiative mondiale contre le cancer du sein est de réduire la mortalité qu’il provoque de 2,5 % par an et d’éviter ainsi 2,65 millions de décès dans le monde entre 2020 et 2040. » Pour la ministre chargée de la Santé, la réalisation de cet objectif repose sur trois piliers : la promotion de la santé pour une détection précoce, un diagnostic rapide et une prise en charge complète du cancer du sein.


Le cancer du col de l’utérus demeure un problème majeur de santé publique dans le monde. Il représente le premier cancer féminin au Mali et la première cause de mortalité chez les femmes âgées de 40 à 50 ans. « Pour la réussite de cette quatrième édition, j’engage tout le personnel socio-sanitaire à prendre des mesures idoines pour atteindre le maximum de sujets à dépister », a-t-elle dit. Elle a également profité de l’occasion pour demander aux autorités administratives, politiques et coutumières, aux associations de santé et aux femmes de s’engager contre les cancers féminins et de ne ménager aucun effort pour le plein succès de cette campagne de dépistage et de prise en charge, qui va contribuer à améliorer l’accès à des services de santé de qualité, de lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus.

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Mali: La reprise des cours est prévue pour le lundi 10 novembre 2025

-.

Lire aussi : «Demba Sindji» : Du lait maternel dans une plante

Cette plante est à la fois un antiparasite, antibiotique, anti-antalgique, antiamibien, anti-bronchite, anti-aphrodisiaque, anti-dysentérique et antispasmodique.

Lire aussi : Baby shower : La grossesse fêtée comme un trophée

Une cérémonie prénatale mondaine est célébrée et postée sur le Net pour honorer une future maman et l’aider à se préparer à l’arrivée de son bébé. La pratique commence à avoir pignon sur rue dans un certain milieu aisé dans notre société.

Lire aussi : Cercle de Kolondiéba : Une attaque terroriste déjouée par les FAMa

Les Forces armées maliennes (FAMa) ont encore frappé un grand coup contre les groupes armés terroristes dans le sud du pays. Selon un communiqué de l’état-major général des Armées, des vecteurs aériens FAMa, en mission de surveillance et d’appui à un convoi de carburant sur l’axe Kad.

Lire aussi : Crise d’hydrocarbures: Le Premier ministre salue l'engagement des chauffeurs

Le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, en rencontrant, ce jeudi 6 novembre à la Primature, les quatre centrales syndicales des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali, sur la crise du carburant, a déclaré que « les chauffeurs font plus que leur travail»..

Lire aussi : Lutte contre la drogue et stupéfiants psychoactives : Environ 78 tonnes et 400 kg de stupéfiants saisis en 2025

La sensibilisation de plus de 300.000 jeunes soit 70% de la cible prévue et la saisie d’environ 78 tonnes et 400 kilogrammes de stupéfiants..

Les articles de l'auteur

Stress : Personne n’est hors d’atteinte

Le stress est une réponse physiologique de l’organisme face à une situation de menace ou de pression. Donc on ne peut l’éviter comme le souligne si bien le psychologue, Emmanuel Kamaté qui le définit comme une réaction naturelle de l’organisme..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 10 novembre 2025 à 08:28

Post-partum ou suites de couches : La consultation post-natale est vitale

Le post partum ou suites de couche désignent la même période qui suit l’accouchement. Le gynécologue obstétricien, Dr Daouda Camara, explique que c’est la 3è partie de l’obstétrique. Il s’agit d’une période qui va de l’accouchement jusqu’au retour des couches (première menstruation normale). Il explique que c’est une période qui s’étend de 6 à 8 semaines. C’est ce qu’on appelle selon l’expression consacrée (la quarantaine)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 27 octobre 2025 à 09:23

Crise de carburant : Des hôpitaux de Bamako à l’abri

Dotés d’installations solaires dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition, beaucoup d’établissements de soins de la capitale ne ressentent pas la crise de carburant à laquelle notre pays est confronté depuis un temps. Nous avons fait le tour de la ville pour faire le constat.

Par Fatoumata NAPHO


Publié jeudi 23 octobre 2025 à 13:01

Malformation ano-rectale : Une pathologie congénitale chez l’enfant

La malformation ano-rectale serait assez répandue même si on trouve qu’elle est sous diagnostiquée. En tout cas, certains spécialistes pensent qu’elle représente un réel problème de santé publique. Dr Mohamed Kassoum Djiré, chirurgien pédiatre au Centre hospitalier–universitaire (CHU) Gabriel Touré explique que c’est une maladie congénitale chez l’enfant, autrement dit il nait avec..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 20 octobre 2025 à 13:01

Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique»..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49

Hernie : Lorsqu’un organe quitte sa place normale

Lorsque l’enfant tousse ou est constipé cela peut entrainer une augmentation de la pression intra-abdominale c’est ce qui va pousser une grande partie de l’intestin dans la hernie et se bloquer. Dr Diakaridia Traoré, chirurgien pédiatre à l’hôpital mère-enfant ou le Luxembourg, explique qu’on parle d’hernie lorsqu’une partie d’un organe ou un organe entier quitte son milieu anatomique et se retrouve dans une poche..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 13 octobre 2025 à 12:23

Lutte contre la mortalité maternelle et infantile : Les gynécologues et les pédiatres s’engagent

Les spécialistes des deux disciplines ont largement discuté des préoccupations liées à la santé de la femme et de l’enfant. Ils ont promis d’être des catalyseurs d’initiatives et d’actions innovantes pour le bien-être de ces deux couches vulnérables.

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 23 septembre 2025 à 07:29

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner