Contribution: Bamako : de ville verdoyante à ville ocre ! À qui la faute ?

Les principales voies suivantes de la ville de Bamako : Du monument de l’Afrique à Nyamana, du monument du 26 Mars au monument de l’Afrique, de l’avenue de l’Armée (Sotuba) à la route de Ségou, de l’avenue Moussa Traoré à Titibougou, de Sotuba (zone industrielle) à Quinzambougou, de l’aéroport international Président Modibo Keita au pont du roi FAHD.

Publié mercredi 25 juin 2025 à 07:47
Contribution: Bamako : de ville verdoyante à ville ocre ! À qui la faute ?

Ces voies ont en commun un énorme défaut qui frappe tout citoyen de cette ville et même (et surtout) les hôtes de passage. Évidemment, c’est l’absence d’arbres le long de ces voies. Pourtant, ces artères ont été aménagées dans le cadre de projets bénéficiant de financements importants. Ces derniers ont dû (ou auraient dû) impliquer le ministère en charge de l’Environnement ou ses démembrements lors de la prise en compte de l’impact environnemental de ces projets.

Les arbres préexistants ont été déracinés et n’ont pas été remplacés. Comment comprendre que de la conception à la réalisation de ces voies, les espaces boisés et les arbres aient pu être oubliés ? 
On ne peut pas comprendre que dans un pays sahélien, qu’à Bamako où les habitants plantent des arbres dans (ou autour de) leurs concessions que les services publics n’aient pas pris en compte ce besoin impérieux d’oxygénation de la ville.


Pas d’arbres, ne parlons même pas de jardins publics. Cette ville semble n’avoir pas été imaginée, conçue, elle ressemble à une espèce de puzzle imaginée par les édiles de chaque commune. J’ai assisté un jour à la formation d’un tourbillon au niveau du stade du 26 Mars. Le spectacle était pitoyable. Une poussière ocre s’est levée et s’est plaquée sur tout ce qui se trouvait sur son passage. Il faudra bien que la Direction des eaux et forêts, la délégation spéciale et les mairies se mobilisent pour remédier à cette absence de verdure et se mettent au niveau des citoyens de la capitale.

Ici, une petite parenthèse s’impose sur la forêt classée de Koulouba : qu’elle soit préservée de la prédation et que ses arbres ne subissent pas le même sort que les acacias de Sotuba. Fermons la parenthèse et souhaitons vivement que nos autorités nous surprennent agréablement par une campagne de plantation d’arbres sur ces artères et la création de jardins publics dans au moins chaque commune. Elles pourraient commencer par le nouveau chantier qui va de l’avenue du Général Moussa Traoré à Titibougou.


Sidy Modibo DIOP

Boulkassoumbougou

Rédaction Lessor

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