Saviez-vous
que des Maliens évoluent depuis quelques années dans le championnat
zambien ? Pas sûr, même si depuis le sacre de la Zambie à la CAN, Guinée
équatoriale-Gabon 2012, le pays des Chipolopolos (surnom de l’équipe nationale
zambienne, ndlr) est devenu l’une des destinations prisées des footballeurs
africains. Parmi les joueurs étrangers qui évoluent aujourd’hui en première
division zambienne, figure un Malien. Alassane Diarra, c’est son nom, évolue
depuis quelques mois sous les couleurs des Red Arrows, l’actuel leader du
championnat zambien de D1.
Les
Rouges de Lusaka (capitale de la Zambie) comptent 48 points après 24 journées
de compétition et devancent au classement Zesco United (45 points) et Power
Dynamos (43 unités). Le milieu de terrain malien de 27 ans n’est pas à sa
première expérience en Zambie et connaît bien le pays des Chipolopolos. En
effet, le joueur est à son deuxième passage chez les Red de Lusuka qu’il avait
rejoint une première fois en 2021, en provenance de Kafue Celtic, une autre
formation de l’élite zambienne. Comme l’Usfas au Mali, les Forces armées
royales (FAR) au Maroc ou encore l’ASFAN au Niger, Red Arrows est une équipe
militaire qui appartient à l’armée de la Zambie. Qu’est-ce qui a poussé
Alassane Diarra à choisir la Zambie, une destination quelque peu particulière
pour un footballeur malien ?
L’ex-sociétaire
de Yeelen olympique explique : «C’est Kanouté (Frédéric Oumar, ndlr) qui
m’a mis en contact avec Kafue Celtic, le premier club zambien avec lequel j’ai
évolué. J’ai rejoint la Zambie quelques mois après l’accession de Yeelen
olympique à l’élite. Je faisais partie des éléments clés de l’équipe et nous
avons réalisé une saison presque parfaite. Kanouté a réglé mon transfert à
travers un agent et c’était une façon pour lui de me récompenser du travail
effectué avec Yeelen olympique». Malheureusement, le séjour d’Alassane Diarra à
Kafue Celtic ne dure que trois petits mois.
Déçu
par ses dirigeants, le joueur quitte le club et s’engage avec les Red Arrows.
La première saison de l’ex-sociétaire de Yeelen olympique chez les Rouges de
Lusaka est sanctionnée par une troisième place en championnat, synonyme de
qualification à la Coupe de la Confédération africaine de football (Caf). Le
meilleur était à venir pour le Malien qui remporte le titre de champion l’année
suivante (2022) avec Red Arrows, avec en prime, le titre symbolique de «joueur
le plus constant de l’équipe».
Mis
sur le feu des projecteurs par ce titre de champion de Zambie, Alassane Diarra
reçoit une offre de Najran Sport Club, une équipe saoudienne qui évoluait alors
en première division. «Red Arrows voulait me garder, mais l’offre des Saoudiens
était très intéressante et le challenge excitant. Très vite, les deux parties
sont parvenues à un accord et j’ai quitté la Zambie pour l’Arabie saoudite»,
relate le joueur.
Le Malien brille avec son nouveau club (7 buts et 3 passes décisives), mais ne
parvient pas à sauver les siens de la descente en division inférieure.
L’ex-sociétaire de Yeelen olympique se retrouve alors face à un dilemme :
prolonger son séjour dans le Royaume saoudien ou aller voir ailleurs. Après
consultation de son agent, il choisit la deuxième option et met fin à son
contrat en accord avec les dirigeants de Najran. Le chômage ne dure que
quelques jours pour Alassane Diarra, juste le temps pour son ancien club les
Red Arrows de se renseigner, avant d’activer le processus de retour du Malien
en Zambie. «Dès mon arrivée en Zambie, le club m’a proposé un contrat de trois
ans et demi que j’ai signé. Si tout va bien, je resterai ici au moins jusqu’en
2026», souhaite l’ex-sociétaire de Yeelen olympique. «C’est en tout cas mon
souhait, mais en football les choses peuvent aller très vite», s’empresse d’ajouter
le milieu de terrain des Rouges de Lusaka. Alassane Diarra a déjà remporté un
titre de champion de Zambie et participé à la Coupe de la Confédération 2022
avec son club.
Cette année, il vise un 2è sacre en Super League (le nom du championnat zambien de D1, ndlr) et à dix journées de la fin de la compétition, le Malien et ses coéquipiers mènent la danse avec 48 points, contre 45 et 43 unités, respectivement pour les deux autres cadors du football zambien, Zesco United et Power Dynamos.
EN
TÊTE DE LA SUPER LEAGUE- «La course au titre est très serré, mais nous sommes
confiants et déterminés à aller au bout», martèle Alassane Diarra. Selon le
milieu de terrain des Red Arrows, plusieurs joueurs étrangers évoluent en Super
League zambienne, dont des Congolais (RD Congo), des Namibiens, des
Camerounais, des Nigérians et des Ivoiriens.
«Les
Congolais sont les plus nombreux, on en trouve dans presque toutes les équipes.
Les Namibiens viennent en 2è position et derrière, on retrouve les
Camerounais», précise le Malien qui estime que le niveau du championnat zambien
n’a rien à envier à celui des grandes nations du football africain. Alassane
Diarra assure même que sur le plan organisationnel, la Super League fait partie
des meilleurs championnats d’Afrique. «Ici, les gens travaillent de façon
professionnelle et les dirigeants font tout pour mettre les joueurs dans les
meilleures conditions de travail», explique l’ex-sociétaire de Yeelen
olympique.
Né
le 8 janvier 1997 à Bamako, Alassane Diarra a commencé à jouer au football dans
une équipe de quartier de l’Hippodrome. Repéré par les techniciens de Yeelen
olympique, il rejoint le centre parrainé par Frédéric Oumar Kanouté qui
évoluait alors en 2è division. Quelques mois suffisent au jeune milieu pour
s’imposer et accéder à l’équipe A du centre. En 2017, Yeelen olympique remporte
le championnat de D2 du District de Bamako, avant de valider son ticket pour
l’élite, à l’issue du traditionnel tournoi de montée en première division.
Titulaire à part entière de l’équipe, Alassane Diarra a illuminé les deux
campagnes par sa belle prestation. Frédéric Oumar Kanouté qui suivait le jeune
milieu de terrain depuis son arrivée au centre, ouvre les portes de l’extérieur
à son protégé. Le natif de Bamako débarque ainsi en Zambie et pose ses valises
à Kafue Celtic, un club dirigé par un ami de l’ancien attaquant des Aigles.
Le
test est concluant, mais suite à un conflit avec ses dirigeants, Alassane
Diarra quitte le club trois mois seulement après la signature de son contrat.
Un mal pour un bien, puisqu’après son départ de Kafue Celtic, le Malien reçoit
une offre des Red Arrows qui font partie, avec Zesco United, Zanaco et Power
Dynamos, des grosses pointures du football zambien. La première année du Malien
chez les Rouges de Lusaka se solde par une 2è place en championnat, synonyme de
qualification en Coupe de la Confédération et un an plus tard (2022), Alassane
Diarra et ses coéquipiers montent sur la plus haute marche du podium de la
Super League. À 27 ans, l’ex-sociétaire de Yeelen olympique est au sommet de
son art et affiche une grande confiance pour la suite de sa carrière.
«Mon ambition est de gagner d’autres titres avec les Red Arrows, tant au plan national qu’à l’échelle continentale et je suis prêt à tous les sacrifices pour atteindre mon objectif», martèle le milieu de terrain. Évidemment, l’équipe nationale est également dans le viseur du joueur, mais Alassane Diarra n’en fait pas une obsession et attend patiemment son heure.
«Quand on atteint ce niveau, on rêve forcément de porter le maillot de son pays. Je suis à une période importante de ma carrière, la concurrence est très rude en équipe nationale et chacun doit s’y accommoder», observe avec lucidité l’ex-sociétaire de Yeelen olympique. Tout est dit.
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