
Aux
conseils dissuasifs visant à décourager les candidats à l’émigration, ceux-ci
opposent simplement la réussite de certains migrants, sans se dire que beaucoup
d’autres y périssent aussi. Kissima Doucouré est un jeune soninké âgé de 30 ans
qui a quitté le pays en 2020. Depuis, sa famille attend d’avoir ses «news». Sa
sœur Alimatou Doucouré que nous avons rencontrée dans leur famille à Yirimadio
confie que son frère a quitté le pays pour un autre pays étranger par manque
d’emploi.
Selon elle, son frère s’est baladé pendant trois ans avec sa maîtrise en droit
en poche, sans pouvoir trouver le moindre job. N’ayant pas les moyens de créer
son propre business, il finit par opter pour l’émigration en vue de tenter sa
chance sous d’autres cieux. Aujourd’hui, son sort préoccupe sa famille qui ne
sait plus à quel saint se vouer. Les multiples tentatives pour le situer sont
restées vaines au point de laisser penser au pire (la mort).
Les
campagnes de sensibilisation sur les conséquences de l’émigration s’accentuent
pour dissuader les éventuels candidats à entreprendre ce voyage. Malgré ces
efforts de communication à grande échelle, de plus en plus de jeunes tentent
d’émigrer vers d’autres horizons plus prospères. Le plus souvent, la quête de
l’eldorado se transforme en une aventure périlleuse, voire en drame.
Visiblement,
il en faut plus pour dissuader les candidats à l’émigration qui sont prêts à
braver tous les dangers, même au péril de leur vie. Ils semblent être
intraitables dans leurs décisions de tenter le saut dans l’inconnu. Certains
évoquent des raisons d’ordre économique, la pauvreté, la quête de meilleures
conditions de vie. Pour d’autres communautés, l’émigration est dans le gène ou
presque parce qu’elles ont une longue tradition de voyage à la recherche de
biens matériels.
Mahamadou
Haïdara est un compatriote qui a rejoint l’Algérie. Il exerçait le petit
commerce pour subvenir à ses besoins. Ayant épuisé son fonds de commerce, il
s’est vu contraint de partir espérant avoir un emploi pour aider sa famille à
sortir de la pauvreté. Dès son arrivée en Algérie, il a obtenu un emploi en
maçonnerie. Il fera un accident de travail sur un chantier (une fracture du
pied) et sera rapatrié.
Quant à
Mamadou Diarra, il est détenteur d’un brevet de technicien (BT1). Le
jeune-homme de 40 ans, marié et père de deux enfants, justifie sa tentative
d’émigrer par la voie terrestre par le chômage. Il reviendra sur ses pas au
bout de 8 jours de trajet et regrette d’avoir dépensé sans compter son temps,
son énergie et son argent pour rien. Il cherche aujourd’hui à se reconvertir
dans le petit commerce, en attendant d’avoir de meilleures opportunités
d’affaires.
Dramane
Coulibaly, un rapatrié, a tenté la traversée de la mer Méditerranée à partir de
la Tunisie. Aujourd’hui âgé de 32 ans, le jeune candidat à l’émigration détient
une licence en ressources humaines depuis 2021. Il raconte les difficultés
qu’il a rencontrées au cours de son périple, où il vivait en cachette pour ne
pas se faire prendre par les autorités du pays hôte. «À la moindre présence
suspecte, tu es immédiatement embastillé, mis en prison ou refoulé avec un peu
de chance. Et faute de moyens, nous squattons des maisons inachevées», déplore
notre rapatrié, tout en invitant nos autorités à créer des opportunités
d’emplois pour retenir les jeunes.
LES
REGRETS- Hamet Dramé est un ancien travailleur du domaine de la logistique
entre Kayes et Yélimané. Il explique les raisons qui l’ont poussé à quitter le
pays. «J’ai eu un accident de voiture et j’ai tout mis dans les soins. Étant
chef de famille, je ne subvenais plus aux besoins de ma famille, j’ai alors
décidé de partir», explique-t-il. Avec d’autres camarades, ils ont pris la
direction de la Mauritanie en vue de regagner l’Espagne par la mer, via le
Maroc. Le migrant narre avec une dose d’émotion les calvaires et les moments
pitoyables qu’ils ont vécus. Il se souvient avoir passé neuf jours de voyage
avec d’autres migrants sur la mer sans nourriture, ni gasoil pour les moteurs
du bateau qui a finalement chaviré au niveau d’une ville marocaine. Cet
accident de parcours a causé la mort de plusieurs personnes et traumatisé
beaucoup d’autres.
Par
miracle, le jeune Dramé s’en est sorti indemne, avant d’être rapatrié. Le
survivant mesure aujourd’hui le risque pris et persuade les jeunes d’abandonner
l’idée de partir ailleurs surtout par des voies sinueuses. Il ambitionne de
s’investir dans des activités d’élevage d’animaux et compte sur le soutien des autorités.
À la Maison des Maliens établis à l’extérieur, des migrants de retour du Maroc
et d’Algérie se trouvent en situation de détresse. Ceux-ci, tout en déplorant
le manque d’emplois qui les pousse à partir à l’aventure à l’aveuglette,
évoquent des situations frustrantes, des brimades et tortures humiliantes
qu’ils ont subies dans les pays d’accueil.
L’administrateur des lieux, Yaya Koné explique que cette bâtisse est une cité d’accueil des compatriotes de retour au pays, mais aussi d’information sur les opportunités d’emplois dans le pays pour eux. Dès leur retour, ils sont accueillis dans cette maison où ils trouvent gîte et couvert pendant 72 heures d’observation, avant d’être libérés. Ces migrants sont enregistrés sur la base d’un logiciel qui est lié à un serveur installé au niveau de la direction nationale du développement social. Yaya Koné précise que les migrants reçus dans leur structure sont des personnes en détresse ou qui ont eu des difficultés à l’étranger. Leur retour est organisé par l’État ou en concertation avec les partenaires, explique-t-il. Il est utile de préciser que de 2018 à nos jours, la Maison des Maliens de l’extérieur avec ses 278 lits, a accueilli environ 34.697 personnes.
Aminata DIARRA
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