#Mali : Gestion des déchets après la fête : on se pince le nez

Nous sommes mardi, le lendemain de fête d’Aïd El-Kebir. Il est environ 10 heures, mais le soleil darde déjà de brûlants rayons sur Samanko II, dans la Commune du Mandé. Au même moment, l’odeur nauséabonde de sang et de bouse des bêtes immolées la veille, c’est-à-dire le jour de la Tabaski se fait sentir dans les rues du quartier.

Publié mercredi 19 juin 2024 à 14:23
#Mali : Gestion des déchets après la fête : on se pince le nez

De la bouse et du sang de mouton déversés dans la rue

 

Certains passants se couvrent le nez avec la main. «Hum, ça pue de partout, quelle odeur ! », dénonce l’un d’entre eux. La mauvaise gestion de ces déchets est un casse-tête en cette période. Certaines familles abandonnent le sang et la bouse devant leurs portes dans des trous ou des sacs, y compris les poubelles. Ces matières attirent les mouches qui font un défilé bruyant chaque fois que des individus passent.

En face de la famille Baldé à Samako II, les excréments de mouton sont éparpillés sur le sol avec des traces de sang par endroits. L’aîné de la famille explique qu’ils ont été contraints de déverser  ces déchets devant leur domicile faute de solutions  appropriées. «Nos parents le faisaient quand nous étions petits. Cette odeur va s’arrêter au bout de deux semaines. Sinon, je ne vois vraiment pas une autre alternative», confie-t-il.

La famille Touré a égorgé deux béliers. Devant leur domicile, Oumar et Balla creusent un trou profond pour y mettre les impuretés de ces bêtes. Après avoir enfoui ces déchets dans le trou, les deux jeunes hommes laissent le trou ouvert durant des heures avant de le refermer complètement. Selon cette famille, cette méthode héritée des parents permet d’éviter que l’odeur désagréable infeste le voisinage. Mais, avertit Oumar, en cas de pluie, les déchets peuvent être exposés à l’air libre.

Ces odeurs fétides d’animaux infestent le salon d’Oumou Diarra à travers les fenêtres de son appartement. La bonne dame explique être dans l’incapacité de se reposer dans sa chambre du fait de la puanteur. Pour tenir, elle utilise cinq minutes de l’encens dans sa maison. «Chaque année, j’utilise au moins une bouteille d’encens afin de pouvoir recevoir des invités chez moi», précise cette ménagère. Son amie qui assiste aux échanges suggère de créer un abattoir dans chaque quartier uniquement pour l’abattage des moutons de fête et de mettre en place un mécanisme de gestion des déchets d’animaux.

Quant à Moussa Mara, il propose que les vétérinaires partagent une méthode à adopter pour la bonne gestion du sang et la bouse des animaux en période de fête. La propagation de ces détritus dans les alentours du cimetière de Magnambougou  (Commune VI du District de Bamako) frustre le voisinage.  Soumaïla Sangaré fulmine contre les personnes qui viennent jeter à des heures tardives, les  sacs contenant les bouses et peaux des bêtes immolées. Le lendemain de fête, le jeune commerçant dit avoir compté plusieurs sacs abandonnés près de la clôture du cimetière.

Fadi CISSE

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