Ces braves dames méritent l’attention et l’accompagnement de leur belle famille
Le travail
à des heures tardives et durant les jours fériés, les absences longues du fait
des activités professionnelles (reportages, enquêtes et missions à l’intérieur
comme à l’extérieur du pays) dans le foyer conjugal… Voici un peu un aperçu de
l’emploi du temps qui donne du fil à retordre aux femmes journalistes quand il
s’agit de se mettre en couple. La chance n’est pas donnée à toutes de réussir
leur vie conjugale tout en restant dans ce métier. Cette particularité est due
au fait que les femmes qui exercent ce métier sont soumises à d’autres
contraintes conjugales et sociales qu’elles sont tenues d’assumer et assurer en
même temps les obligations professionnelles qui s’imposent.
Certaines jettent
l’éponge pour sauver leur union. Fatoumata Kéita, une journaliste de formation,
a choisi cette option. Après son mariage, elle a renoncé à une opportunité de
recrutement dans un média de la place après y avoir effectué plusieurs années
de stage. Son époux ne voulait pas d’une femme qui passe des heures en dehors
de son foyer. Aujourd’hui, la journaliste de formation cherche à se reconvertir
dans un autre métier pour subvenir à ses besoins.
De son
côté, le mariage d’Aminata Doumbia n’a pas survécu aux contraintes de ses
beaux-parents. Ces derniers n’acceptaient pas de la voir rentrer tard. Sa
belle-mère exigeait que le déjeuner ainsi que le dîner soient préparés par elle
et non pas par la travailleuse domestique. Après plusieurs années de sacrifices
espérant que sa famille allait modérer son comportement, la dame déchante. Elle
demande le divorce. Contrairement à Fatoumata, d’autres consœurs trouvent ou
inventent des astuces pour vivre leur passion et se plier en même temps aux
exigences de leur belle-famille.
La
journaliste Kadidiatou Sanogo reconnaît que le métier de journaliste est
différent des autres professions où l’employé travaille de 07h30 à 16 heures au
plus tard. Elle affirme que le journaliste est appelé à tout moment à aller sur
le terrain, en mission à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, pendant des
semaines, hors de son foyer. La professionnelle de médias regrette les préjugés
visant à coller à la femme le statut de ménagère qui n’a pas le droit d’exercer
une fonction. C’est ainsi que, selon elle, certains hommes hésitent à laisser
leur femme travailler comme journaliste.
Ou alors, ils posent leurs conditions
en demandant à ce que celle-ci rentre au foyer avant le crépuscule. Pour être
une bonne femme au foyer et bien exercer son métier, Kadidiatou Sanogo
conseille à ses consœurs de s’organiser et communiquer avec les membres de sa
famille. Et de poursuivre qu’il faut qu’elle montre à son conjoint que c’est
son travail et qu’elle a besoin de son accompagnement pour réussir sa carrière.
«La femme journaliste doit se préparer à tout, car nous sommes dans une société où les préjugés socio-culturels l’emportent sur les considérations professionnelles d’épanouissement de la conjointe. Aussi, notre société ne s’accommode pas du fait que le mari puisse apporter un appui aux tâches ménagères de sa femme en vue de l’épauler, parce qu’elle est absente pour raison de service», soutient Mme Kadidiatou Sanogo, avant d’inviter ses consœurs à se focaliser sur leurs objectifs et à transcender les barrières si elles veulent faire une belle carrière dans ce métier.
ASTUCES-
Quant à Mady Tounkara, journaliste dans un organe privé, elle raconte que c’est
après son mariage qu’elle s’est rendue compte qu’il était difficile de
s’occuper d’un foyer et d’exercer correctement son métier de journaliste. Mais,
elle y est parvenue, grâce à son courage et à la communication. Quand on a des
enfants, dit-elle, les choses deviennent plus compliquées.
Car,
argumente-t-elle, il faut leur assurer une bonne éducation et veiller sur eux.
«Un jour, j’avais un reportage et je suis rentrée très tard alors que j’avais
un bébé de 4 mois à la maison. À mon retour, mon mari m’a posé la question de
savoir si j’aimais réellement mon enfant. Je lui ai parlé des contraintes de
mon travail. Depuis ce jour, il me soutient. Il m’accompagne souvent dans mon
travail de terrain et s’occupe des enfants en mon absence», se réjouit-elle.
Mme Camara Fatoumata
Mah Thiam Koné, journaliste, s’est suffisamment
préparée à affronter les contraintes de son métier. Parce que c’était
son rêve d’enfance. La responsable de la communication de la Caisse malienne de
sécurité sociale (CMSS) avoue que les femmes journalistes traversent beaucoup
de difficultés en vue de concilier vie professionnelle et familiale. Mme Camara
Fatoumata Mah Thiam Koné explique comment elle arrive à tenir au bureau, malgré
les contraintes du foyer. «Mon époux m’a facilité les tâches dans l’exercice de
mon travail», se réjouit celle dont le dévouement au foyer conjugal a servi
également à sauver son mariage.
«Avant de sortir tous les matins, je mets un
point d’honneur à préparer le petit-déjeuner. Puis, je m’occupe de la mise en
route des enfants pour l’école», explique-t-elle. La célèbre journaliste use
des astuces pour rendre la vie plus attrayante avec son conjoint. «J’embrasse
tendrement mon mari avant de prendre congé de lui tout en m’assurant qu’il a
connaissance de mon agenda dans les moindres détails. En cas de changement de
dernière minute, je l’avise», indique Mme Camara, avant de poursuivre qu’elle
s’assure aussi en cours de journée de savoir si son époux a pris ses repas.
Celle qui est plus connue sous le pseudonyme de Mah Thiam souligne le rôle essentiel d’une communication en temps réel au sein du couple. Elle conseille notamment d’échanger sur les agendas respectifs. Selon elle, il n’y a pas d’incompatibilité entre journalisme et femme au foyer. «Un mari veut avoir une femme à côté de lui en dehors des heures de service. Et ça, il faut l’assumer», insiste la chargée de communication de la CMSS.
La
responsable du Journal «L’Annonceur», Dado Camara, reconnaîtra que la
principale difficulté que rencontrent les femmes journalistes est surtout la
gestion de l’emploi du temps. Personnellement, elle dit n’avoir pas eu assez de
problème parce qu’elle a accepté de communiquer avec ses beaux parents, son
mari et son entourage et leur a fait comprendre les défis de son métier.
A-t-elle eu
plus de chance d’être comprise que d’autres, certainement oui. Mais à n’en pas
douter les femmes journalistes doivent faire preuve de plus d’ingéniosité pour
convaincre de la nécessité d’exercer leur métier sans que cela n’éveille des
soupçons malveillants et s’évertuer à faire accepter leur statut de femmes
travailleuses aux membres du foyer, du mari en passant par les beaux parents et
les enfants aussi qui doivent s’accommoder aux longues absences de leur mère.
Ce challenge peut être gagné par toute femme qui veut exercer un métier qui
nécessite des absences prolongées dans le foyer conjugal et doit se conjuguer
avec l’apport économique à la construction et à la consolidation du ménage. Le
travail de la femme ne doit en aucun cas nuire à la stabilité morale et
économique du foyer conjugal. Si cela est gagné, les oppositions à son statut
de femme travailleuse s’estomperont tout naturellement. À moins que la femme
ait la malchance de vivre avec un mari qui s’oppose viscéralement au changement
de statut autre que de ménage. Ceci est une autre histoire.
Anne Marie KEITA
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