
L’artiste et le secrétaire général du ministère en charge de la Culture, Mahamadou dit Koumbouna Diarra (d)
C’était en présence de l’artiste lui-même, du directeur général du Musée national du Mali, Dr Daouda Keita, mais aussi des artistes et autres passionnés d’art africain. Le bogolan est un ensemble de savoir-faire et de savoir-être. Depuis plusieurs années, Tidiane Ndongo se bat pour la préservation du patrimoine culturel malien en général et la promotion du bogolan en particulier. En atteste cette exposition qui présente des œuvres réalisées avec le bogolan à travers une technique de teinture traditionnelle. C’est une sorte de labyrinthe qui cache derrière des signes tout une gamme d’informations, une richesse, une tradition voire une civilisation qu’il importe de sauvegarder et de promouvoir.
Environ une cinquantaine d’œuvres en bogolan de différents formats avec un style particulier de l’artiste qui a permis au public de découvrir une autre facette du bogolan. L’artiste essaie de montrer que le bogolon n’est pas seulement utilisé dans la couture parce que ce tissu sert à plus qu’un simple habillement. À travers ce voyage dans l’univers du Bogolan, l’artiste nous plonge dans la philosophie africaine avec le questionnement et le calcul qui sont, selon lui, le savoir, l’essence de la vie.
Tidiane Ndongo est le créateur du style «dogodogoni» qui veut dire labyrinthe. Ce style plutôt visible à travers une vue d’ensemble de ses œuvres, au fil de sa réflexion et dans le regard qu’il pose sur les choses. Les tracés de Tidiane poussent à la réflexion et au questionnement. À travers ces concepts et un style interprétatif, l’artiste entend entraîner son public dans un univers pédagogique, philosophique, cognitif, etc.
Selon l’artiste, le questionnement ou «Ŋ𝒊𝒏𝒊𝒌𝒂𝒍𝒊» est un acte fondamental du développement de la pensée et de la personnalité. Il traduit une volonté d’explorer et de comprendre, essentielle dans la construction de l’identité et du savoir. Le questionnement mobilise l’attention et la perception, la mémoire, le raisonnement et la flexibilité cognitive par la capacité de changer de perspectives et d’envisager différentes réponses ou solutions. Le questionnement est lié à la recherche de la vérité. C’est une notion philosophique centrale qui renvoie à l’acte de poser des questions, d’interroger la réalité soi-même. Il est à la fois un processus et une attitude intellectuelle.
Le secrétaire général du département en charge de la Culture a exprimé l’engagement des autorités de la Transition à magnifier cette année dédiée à la culture à travers des activités de promotion des artistes et de leurs œuvres. Cette exposition s’inscrit donc dans le cadre du projet «Culture Mali 2025», initié par le département en charge de la Culture pour la mise en ouvre de la vision du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta. Celui-ci lors de ses vœux de nouvel An a décrété 2025 comme Année de la culture.
Pour sa part, le directeur général du Musée se dit très satisfait de la qualité des œuvres. «Le Musée n’existe pas sans les artistes, mais il faut des artistes qui en ont la dimension», a laissé entendre Dr Daouda Keita. L’artiste a tenu à remercier tout les partenaires et particulièrement Salia Mallé qui s’est investi pour sa toute première exposition au Musée national.
C’est une partie de mon travail qui est visible, car nous travaillons sur le bogolan depuis une trentaine d’années, a-t-il expliqué. Il faut noter que l’artiste a déjà exposé dans beaucoup de pays, notamment en Europe et ailleurs dans le monde. Le natif de Bamako Coura entend poursuivre sa recherche sur le bogolan en vue de dévoiler sa richesse dans le domaine de la santé, l’éducation, la science et l’économie.
Amadou SOW
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