
Intelligent, assidu et méthodique, ses brillants résultats scolaires lui
ouvrent les portes de l’École des enfants de troupe de Kati où il a fait des études
secondaires générales. Il est sorti major de sa promotion avec une passion pour
le métier des armes. Il s’engage dans l’Armée française en novembre 1953. Puis,
il passe n°1 en 1953 et n°2 en 1954.
Nommé au grade de sergent-chef, il rejoint l’École de
formation des officiers ressortissants d’Outre-mer (Efortom) à Frejus en France
en 1959 d’où il sort également major de sa promotion en 1960. À la proclamation
de l’Indépendance du Soudan français sous le nom du Mali, le 22 septembre 1960,
c’est bien ce jeune officier d’alors qui, depuis la France, adressa à l’Union
soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA), les félicitations de
toute la promotion des ressortissants soudanais, qui a assuré par la même
occasion, de sa disponibilité à rentrer au pays pour servir sa patrie.
Ce qui a
été fait et en juillet 1961, il est affecté au Centre d’instruction de Kati à
la tête de l’unité des blindés. Nommé aux grades de sous-lieutenant en 1961 et
lieutenant en 1963, il a été envoyé au Tanganyika (actuelle Tanzanie) en qualité
d’Instructeur auprès des combattants des Mouvements de libération. Formateur de
qualités exceptionnelles, il a été à son retour nommé instructeur à l’École
militaire interarmes de Kati où il forma la plupart des jeunes officiers du
Mali indépendant.
Compétent, charismatique et intrépide, son leadership, son
management et son sens élevé de la responsabilité lui ont valu la confiance et
le respect de ses frères d’armes. Arrivé sur la scène politique par un concours
de circonstance le 19 novembre 1968 avec ses compagnons d’armes regroupés au
sein du Comité militaire de libération nationale (CMLN), le lieutenant Moussa
Traoré préside aux destinées du Mali jusqu’au 26 mars 1991. Pendant sa
magistrature, il a créé l’Union démocratique du peuple malien (UDPM) en 1979,
parti unique avec successivement l’Union nationale des femmes du Mali (UNFM) et
l’Union nationale des jeunes du Mali (UNJM).
Il s’est fait remarquer par ses qualités d’homme d’État,
respecté, visionnaire éclairé, intransigeant et faisant preuve d’un grand amour
pour la patrie. Ses efforts aux plans national et international en faveur de la
paix, du développement socio-économique, de l’unité africaine, de l’intégration
régionale et sous régionale ont été récompensés par de multiples distinctions
dont le prestigieux prix des relations diplomatiques décerné le 21 septembre
1984 par l’Institut des relations diplomatiques, le grade de Doctor honoris
causa de l’université de Calabar du Nigeria, le 04 décembre 1987, devenant la
première personnalité non nigériane à recevoir une telle distinction.
En sa qualité de président en exercice de l’Organisation de
l’unité africaine (OUA) pour un an, à compter du 28 mai 1988, Moussa Traoré a été
l’un des artisans les plus engagés pour la libération de Nelson Mandela. En
outre, il a été membre fondateur de plusieurs ensembles régionaux et sous régionaux,
notamment la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Ceao) en mai 1970 à
Bamako, qui deviendra la Communauté économique des États de l’Afrique de
l’Ouest (Cedeao) suite à la signature de son Traité à Lagos le 28 mai 1975.
Mais aussi le Liptako-Gourma (décembre 1970 à Ouagadougou) ; l’Organisation
pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS en mars 1972 à Nouakchott) ; le
Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss en septembre
1973).
Durant sa riche et longue carrière militaire et politique, le général d’Armée Moussa Traoré a incarné l’humilité, le sang-froid, l’esprit de patriotisme, la rigueur, le courage et surtout le sens élevé du devoir et de la responsabilité comme valeurs cardinales de l’officier, du citoyen tout-court. Après une vie bien remplie, il a tiré sa révérence le 15 septembre 2020 à l’âge de 84 ans, laissant à la postérité les vertus et les valeurs qui fondent et raffermissent l’élan patriotique et souverainiste du Mali.
Souleymane SIDIBE
Un record historique pour la musique africaine francophone. Notre compatriote Fatoumata Diawara vient de franchir la barre des 407 millions de streams, faisant d’elle l’artiste féminine francophone africaine la plus écoutée au monde.
La perception des frais de déplacement ou motivation ou de façon plus prosaïque «per diem», le manque de formation adéquate, la baisse de niveau des journalistes et le manque de moyens financiers des structures médiatiques nuisent fatalement à l’image de la presse malienne.
Dans le cadre des opérations de surveillance aérienne et sur la base de renseignements précis, les Forces armées maliennes ( FAMa ) ont pris en filature et traité un véhicule Pick-up, ce jeudi 18 septembre, à Yenchechi dans la Région de Kidal.
Dans le cadre du projet «Enfants et médias», porté conjointement par l’Unicef et l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap), l’Unicef a lancé, hier à son siège, la cérémonie d’investiture du Réseau des enfants journalistes..
Dans la salle de conférence du gouvernorat, le directeur de cabinet du gouverneur Mohammar A. Haïdara a procédé mardi dernier au lancement officiel de la 4è édition de la Semaine nationale de la réconciliation (Senare)..
En prélude de la Biennale artistique et culturelle Tombouctou 2025, la Semaine régionale de Gao ou phase régionale a démarré, lundi au Stade Kassé Keïta, sous la présidence du directeur de cabinet du gouverneur de la 7è circonscription administrative du Mali, Mamadou Diakité..