
C’est parti pour la session ordinaire d’octobre 2025 du Conseil national de Transition (CNT). La cérémonie solennelle d’ouverture a été présidée, hier au Centre international de conférences de Bamako, par le président de l’organe législatif, le Général de corps d’armée Malick Diaw, en présence du Premier ministre Abdoulaye Maïga et des membres du gouvernement. Il y avait aussi une délégation nigérienne conduite par le président du Conseil consultatif de la Transition (CCT), Mamoudou Harouna Djingarey, et celle du Burkina Faso, conduite par le 1er vice-président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), Dafidi Lompo.
En cette période où notre pays poursuit courageusement sa marche vers la refondation, le débat budgétaire revêt une dimension hautement stratégique. « Il s’agira pour nous de bâtir une fois encore un budget réaliste, rigoureux et orienté vers des résultats qui répondent aux aspirations profondes de notre peuple, en matière de relance économique, de renforcement de la sécurité intérieure, de stabilisation institutionnelle, de mise en œuvre des réformes structurelles majeures », a indiqué le président du CNT.
Le Général de corps d’armée Malick Diaw a rappelé que les orientations de la politique budgétaire pour 2026 sont définies sur la base des perspectives macroéconomiques, des engagements pris par le gouvernement ainsi que des priorités des politiques publiques définies dans le Plan d’action du gouvernement 2025-2026. Cela, a-t-il fait savoir, conformément à la Vision 2063 et sa Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable 2024-2033. Il rappellera que ces documents adoptés en janvier dernier demeurent le cadre unique de référence des politiques et stratégies de développement du Mali.
Pour le président du CNT, la nouvelle vision trace un chemin du développement à l’horizon 2063 et marque des options fortes qui élèvent les ambitions du pays vers l’indépendance économique et financière, la souveraineté et l’émergence économique. Cela, au regard de ses potentialités et opportunités économiques, des ressorts profonds de résilience économique et sociale dont le pays a fait montre à l’épreuve des sanctions injustes qui lui ont été imposées de 2020 à 2022.
Selon le président Malick Diaw, il revient au CNT en tant qu’institution de contrôle de l’action gouvernementale d’être un acteur de la mise en œuvre de cette Vision et sa Stratégie en assurant son portage politique et en veillant à sa cohérence avec les politiques publiques. D’après lui, le budget qui est soumis à son institution devra répondre à ces défis. « Notre session ne doit point se limiter à enregistrer des chiffres ni à les équilibrer, elle doit plutôt être un moyen sûr qui transporte les engagements de la Transition avec ses principes de transparence, de bonne gouvernance et de justice sociale », a exhorté le Général Diaw.
Le président du CNT a remercié les Nigériens et Burkinabè pour leur solidarité, leur fraternité et leur engagement en faveur du processus de consolidation de la Confédération des États du Sahel (AES) dans la voie tracée et balisée par les trois Chefs d’État. Sur ce sujet, il dira qu’ils ont tenu, le mois dernier à Ouagadougou, une réunion regroupant les parlementaires et les experts des différentes institutions pour jeter les bases des futures sessions confédérales des parlements de l’AES.
En outre, le président Diaw dira que son organe se reconnaît dans le retrait des États membres de l’AES de la Cour pénale internationale. Il s’est par ailleurs réjoui du dépôt d’une plainte du Mali contre l’Algérie devant la Cour internationale de justice pour avoir abattu un drone de reconnaissance de nos Forces armées et de sécurité sur notre territoire.
Actualité oblige, Malick Diaw a évoqué l’intention malveillante des terroristes et de leurs sponsors d’asphyxier économiquement et financièrement notre pays en s’attaquant aux camions de transport et aux citernes. Tout en saluant nos opérateurs économiques pour leur résilience, leurs efforts et le sacrifice consenti, il a demandé au gouvernement d’engager des actions d’envergure pour permettre aux opérateurs économiques de mener leurs activités dans les meilleures conditions.
Pour sa part, le président du CCT du Niger a exhorté les pays de l’AES à redoubler d’efforts et à doter leurs médias traditionnels et web-activistes de capacités réactionnaires pour contrer la guerre informationnelle des terroristes sur les réseaux sociaux. De son côté, le 1er vice-président de l’ALT du Burkina Faso a indiqué que les trois pays de l’AES ont la capacité de bâtir un espace de solidarité active, de dignité retrouvée et de prospérité partagée.
Bembablin DOUMBIA
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