#Mali : Enfants perdus : Plus de vigilance dans la surveillance des mômes

Les chefs de quartier et les services de police sont les premiers contacts des parents dans les situations d’égarement des enfants. Il ne vient à l’esprit de personne (en tout cas très peu de gens le font) de requérir l’appui des services locaux de promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, dont la mission est aussi de retrouver les enfants perdus et de les ramener dans leurs familles

Publié lundi 29 avril 2024 à 07:32
#Mali : Enfants perdus : Plus de vigilance dans la surveillance des mômes

En 2023, la Commune VI a enregistré 40 cas d’enfants égarés dont 16 filles

 

Mener une paisible vie de famille est une aspiration de tous les enfants. Les parents ont le devoir de leur offrir ce bonheur en les protégeant par exemple des sévices ou maltraitances qui peuvent être à l’origine de leur fugue.  En tout cas ces derniers temps, on passe souvent en boucle sur les réseaux sociaux des images d’enfants perdus ou égarés. Cette situation interpelle la conscience collective, mais rappelle surtout l’urgence et la nécessité d’accroître la vigilance des parents dans la surveillance des enfants.

Aujourd’hui, le phénomène prend des proportions inquiétantes.  Récemment, le cas de la travailleuse domestique, Rebecca, qui avait disparu sur le chemin du marché, avant d’être retrouvée une semaine après par sa patronne avait suscité la colère et l’indignation de nos compatriotes qui jugent intolérable cette situation.

Face au phénomène, le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille essaie d’apporter son soutien aux familles qui vivent le malheur de voir leurs enfants s’égarer dans la nature, notamment à travers ses services dans les différentes communes du District de Bamako. Le service local de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille en Commune IV du District de Bamako est chargé de la protection des différentes catégories d’enfants identifiés. Il y a les enfants égarés, retrouvés et recueillis dans les centres de placement, des enfants en conflit avec la loi, mais aussi ceux en situation de rue ainsi que les enfants mendiants.

Mme Diawara Awa Sangaré, est cheffe de ce service logé dans la cour du Pôle national de la lutte contre la cybercriminalité. Elle explique que sa structure s’occupe de rechercher les enfants égarés et de retrouver leurs parents. C’est une mission méconnue du grand public, déplore-t-elle. Et de dire que beaucoup de personnes ne savent où s’adresser quand un enfant s’égare dans notre pays. Les personnes qui nous contactent en cas d’égarement des enfants se comptent sur les doigts d’une main. Autrement dit, elles ne sont pas nombreuses celles qui contactent directement leur service.

Le plus souvent, quand les enfants s’égarent, le premier contact, c’est le chef de quartier ou quelquefois, les services de police. Ceux-ci se chargent de prévenir le service local de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de la commune concernée. Dans les situations où les parents publient sur les réseaux sociaux l’avis de perte de leur enfant, explique Mme Diawara Awa Sangaré, son service appelle le numéro d’annonce pour s’assurer de la véracité de l’information avant de s’investir aussi dans la recherche.

Pour la gestion des enfants égarés ou perdus qu’on retrouve, le service local de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille déploie un mécanisme de recherche des parents. Selon notre interlocutrice, sa structure utilise aussi les réseaux sociaux pour publier les informations reçues sur le môme égaré. En attendant de retrouver les parents, explique Mme Diawara Awa Sangaré, le service local procède au référencement, c’est-à-dire placer les enfants auprès de structures partenaires en attendant.

Il s’agit d’institutions privées d’accueil et placement pour enfants de 0 à 5 ans  (Ipape) et les institutions privées d’accueil, d’écoute, d’orientation et d’hébergement pour enfants de 6 à 18 ans (Ipaeohe). Bine sûr qu’il y a d’autres centres (orphelinats) tel que le centre Mandela à Banankabougou. «Nous recueillons des enfants perdus originaires des pays voisins tel que le Burkina Faso. Ils viennent au Mali avec leurs maîtres coraniques, avant de fuguer pour regagner les sites aurifères où ils cherchent à travailler», explique la responsable de servicelle savoir.

Fugue due à la maltraitance- Selon les statistiques du service local en charge de la promotion de l’enfance, en 2023, la Commune VI a enregistré 40 cas d’enfants égarés dont 16 filles. Mme Diawara souligne qu’il y a un système de réunification avec la famille au cours de laquelle son service ramène l’enfant dans sa famille quel que soit le pays. La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfance et de la Famille, Mme Coulibaly Mariam Maïga, expliquait dans une de ses interventions qu’au premier semestre 2023, plus de 210 filles ont retrouvé leurs familles.

La directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (DRPFEF) du District de Bamako précise que le service local de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille existe dans toutes les communes du District de  Bamako. Mme Traoré Djélika Coulibaly souligne que les enfants peuvent se perdre suite à des enlèvements, soit au cours des commissions des parents et dans les situations de fugue pour se sortir de la maltraitance. «Nous avons constaté que les pertes d’enfants s’aggravent pendant les congés ou les vacances scolaires et les fêtes», dit-t-elle.

 La patronne de la DRPFEF conseille aux parents de chercher à occuper les enfants qui ont l’âge de travailler. Dans cet objectif, a-t-elle indiqué, le département de tutelle offre des formatons gratuites à des enfants issus de familles démunies. Pour éviter des vacances oisives aux élèves et étudiants, relève-t-elle, le ministère en charge de la Promotion de l’Enfant propose des formations à un coût accessible dans les Activités génératrices de revenus (AGR) au niveau de la Maison de la femme, de l’enfant et de la famille et dans les Centres d’autopromotion de la femme et de l’enfant. Mme Traoré Djélika Coulibaly conseille surtout les mamans d’être vigilantes et de signaler très rapidement aux forces de sécurité la perte de leurs enfants. Elle invite à redoubler d’efforts en termes de surveillance et de communication avec les enfants.

Mohamed DIAWARA

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