Photo de famille d’une partie de la forte délégation malienne ayant pris part à la Cop 28
Les
lampions se sont éteints, mercredi, sur les travaux de la 28è Conférence des
Nations unies sur le changement climatique, tenus à Dubaï, la mégalopole des
Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023. La cérémonie de
clôture était présidée par le Sultan Al-Jaber, ministre de l’Industrie et des
Eaux, mais également PDG du groupe pétrolier Adnoc et président de la Cop 28.
Près
d’une décennie après l’Accord historique de Paris qui marqua un tournant
décisif dans les négociations sur le climat, il s’agissait, pour les
représentants des 197 pays, de faire le premier bilan mondial de cet Accord,
qui mesurera les efforts accomplis et établira une feuille de route pour la
suite. Pendant deux semaines, le Centre des expositions de Dubaï ressemblait à
une forteresse impénétrable. Des mesures de sécurité draconiennes étaient
disposées tout autour et à l’entrée du site qui accueillait tous les jours, des
milliers de personnes. Un moment crucial pour l’avenir du climat qu’il fallait
préserver à tout prix. En haut de l’agenda, le financement des «pertes et
dommages» subis par les communautés vulnérables et les actions d’atténuation à
mener et sur les moyens d’accélérer une transition «juste».
Si
en deux jours, «la fumée blanche» s’est dégagée sur le premier point (un grand
coup diplomatique réussi par la présidence de la Cop 28) avec
l’opérationnalisation de ce fonds, la recherche d’un compromis sur le second
s’est heurtée à deux principaux écueils. Le refus des pays pétroliers d’accepter
une sortie des énergies fossiles et l’insuffisance des aides à l’adaptation.
Ce, malgré les exhortations du secrétaire exécutif de la Convention-cadre des
Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), Simon Stiell et du
président de la COP 28, le Sultan Al-Jaber, à viser les plus hautes des
ambitions. Si la majorité des pays et des parties à la Convention s’accordent
sur le constat de l’insuffisance des actions en cours pour le climat, à
l’échelle de la planète, et sur la nécessité d’aider les pays en développement
à les mettre en œuvre, des divergences importantes persistent sur les leviers à
actionner et sur la répartition des efforts. Des discordances auxquelles,
s’ajoutent des tensions géopolitiques et économiques, sur fond de crise énergétique
et de défiance entre les Etats du Nord et ceux du Sud comme le nôtre.
Pour les pays les plus fragilisés par les bouleversements climatiques et les moins à même d’y faire face, le volet adaptation du futur accord de la COP 28 revêtait une importance capitale. Mais ils repartent déçus. Le président a beau remettre régulièrement le sujet sur la table en soulignant l’urgence des mesures à prendre et les pays en développement de crier leur déception, la thématique de l’adaptation au changement climatique a été la grande perdante de la Conférence de Dubaï. Pour l’adaptation et l’atténuation, plus que jamais considérées comme le nerf de la guerre contre le dérèglement du climat, la question des financements est omniprésente à la Cop. Mais sur la fin et les moyens, les avis divergent. Outils de la «transition juste», mais également grandes sources de tension, les solutions trouvées en termes de financements climat seraient le symbole de la réussite ou de l’échec de la Cop 28. Pour de nombreux pays en développement, le déblocage de fonds supplémentaires représente en effet la condition indispensable de leur action.
Mieux
vaut prévenir que guérir- Ces financements devront toutefois s’ajouter aux
autres déjà existants et non pas en être soustraits. Une évaluation des besoins
et des fonds octroyés sera réalisée sous l’égide des Nations unies. Un autre
petit pas, puisque les pays développés en rejetaient l’idée jusqu’à présent.
Les Émirats arabes unis ont par ailleurs annoncé un versement de 30 milliards
de dollars dans un fonds de transition censé encourager les investisseurs
privés un peu trop frileux, lorsqu’il s’agit de s’engager dans les pays en
développement. Le fonds pour l’adaptation, parent pauvre des financements
climat, récolte, quant à lui, 133 millions de dollars, mais cet ajout survient
après une diminution de 14% entre 2020 et 2021. Un rapport des Nations unies
estime que 387 milliards de dollars par an seraient en réalité à prévoir. Mais
les 100 milliards d’aides promis aux pays en développement ne sont pour l’heure
toujours pas atteints. Les subventions aux énergies fossiles totalisaient,
selon le Réseau action climat (RAC), 470 milliards de dollars en 2022. Sur
cette question, notre pays, par la voix de son ministre de l’Environnement, de
l’Assainissement et du Développement Durable, Mamadou Samaké réclame un
fonctionnement plus démocratique de cette architecture financière mondiale
ainsi que de nouvelles sources de financements. Cela permet de prévenir le mal
que de le guérir après qu’il soit survenu, défend le ministre Samaké.
En
2009 à Copenhague (Danemark), les pays développés s’étaient engagés à mobiliser
100 milliards de dollars par an entre 2020 et 2025 pour soutenir les
initiatives climat des pays vulnérables et faciliter le transfert des technologies.
Une goutte d’eau dans la mer, au regard du millier de milliards nécessaires
mais un symbole fort. Ce montant n’a pas été atteint. L’opportunité de
rehausser cet objectif avait été étudiée, lors de la COP 27, mais sans trouver
d’accord. Les pays bénéficiaires du Fonds vert pour le climat (Green climate
Fund) chargé de distribuer les fonds, réclament sa refonte.
Opérationnel depuis
2015, il est critiqué pour la lenteur de ses procédures. En juin dernier, lors
du sommet intermédiaire sur le climat de Bonn, 25 pays, dont l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni
et les États-Unis en tête, ont déclaré l’abonder de 9,3 milliards de dollars,
soit 600 millions de moins qu’en 2019. Le nombre de donateurs a par ailleurs baissé.
Ils étaient 45 en 2014. Ils ne sont plus que 25 aujourd’hui. Les états du Golfe
n’en font pas partie.
Par
ailleurs, 124 pays se sont engagés à multiplier les énergies renouvelables par
trois à l’horizon 2030 et à doubler le rythme annuel de progression de
l’efficacité énergétique. Un progrès encourageant, commente le RAC.
Cette bonne
volonté des pays développés en matière de réduction des émissions de gaz à
effet de serre, tout comme leur nouvel empressement à dédommager et à aider les
pays du Sud, présentent aussi un risque, analyse un spécialiste de ces
négociations. Celui de faire passer au second plan le sujet capital, quoique
émergent depuis la COP 26, des énergies
fossiles. Le président de la COP a surpris par ses discours volontaristes,
insistant sur sa volonté de trouver une solution. Les discussions se sont
avérées d’autant plus complexes que le gaz est considéré comme une énergie de
transition par certains pays, les industrialisés notamment. Au vu des rapports
de force, il semblait difficile d’imaginer qu’une seule énergie soit mentionnée
dans le texte et non pas l’ensemble des fossiles, avec sans doute des
calendriers différenciés.
Un
bilan mondial- Cette Cop a aussi été l’occasion de présenter le premier bilan
mondial très attendu des efforts collectifs de réduction des émissions et
d’adaptation. Les parties devaient se mettre d’accord sur un texte politique
qui permettra de mettre en lumière ce qui a bien fonctionné, ou pas, les
promesses tenues et celles qui restent en souffrance. Mais aussi, de définir
les révisions nécessaires aux contributions nationales des pays pour maintenir
l’objectif de + 1,5 °C. Le Sultan Al-Jaber, a invité à cet effet les parties de
sortir de leur zone de confort et trouver un terrain d’entente, mais en
vain. Un «Global Stocktake» (GST) prévu
tous les cinq ans par l’article 14 de l’Accord de Paris et destiné à éclairer
les pays dans le cadre de la définition de leurs «Contributions déterminées au
niveau national (CDN)». Aujourd’hui, les résultats s’avèrent clairement
insuffisants et des transformations sont attendues dans tous les secteurs, par
tous les acteurs.
Au-delà du constat, la Cop 28 devra théoriquement en tirer
des conclusions d’ordre politique, assorties d’un nouveau niveau d’ambition. Un
sujet épineux puisqu’une fois ces orientations approuvées, chaque État devra
ensuite les intégrer dans de nouvelles CDN. La présidence de la Cop soutient
une réduction de 50 % des émissions du secteur pétrolier d’ici 2030. Mais
au-delà des niveaux d’émissions, les échanges pourraient porter cette année sur
la source de ces émanations, c’est-à-dire sur la consommation d’énergie fossile
elle-même. Dans son rapport de synthèse, le Groupe d’experts
intergouvernemental sur le climat (Giec) a clairement souligné la nécessité de
les éliminer rapidement. Cette « sortie » des fossiles est néanmoins loin de
faire l’unanimité.
Si l’Espagne, la Roumanie, la Slovaquie, la Thaïlande et le
Vietnam envisagent de se passer du charbon entre 2025 et 2040, ce n’est pas le
cas de l’Inde et de l’Indonésie, par exemple, qui continuent à construire de
nouvelles centrales. À la Cop 27, l’Inde, appuyée par 80 pays, avait par
ailleurs proposé de mentionner toutes les énergies dans l’accord final,
autrement dit d’y intégrer le gaz et le pétrole-Une option qui supposerait de
mettre fin aux nouveaux projets
d’exploration et de production, ainsi qu’aux soutiens financiers à ces
activités. L’Arabie saoudite, l’Iran et la Russie s’y sont opposées. Les
discussions tourneront sans doute autour des notions d’élimination ou de
réduction progressive de la consommation de fossiles, avec ou sans captage et
stockage de CO2.
Quelles
que soient l’ampleur et la nature des accords que les acteurs auraient
peut-être trouvés à Dubaï, ils risquent dans tous les cas de manquer
d’efficacité en raison du décalage entre la lenteur des procédures
internationales et la réalité de l’urgence climatique. Entre 2021 et 2022, les
émissions de gaz à effet de serre ont encore progressé de 1,4 %. Depuis 1990,
cette augmentation atteint le niveau record de 61%. L’Agence Internationale de
l’Énergie (AIE) estime possible une baisse en 2035, voire en 2030, mais le
réchauffement, lui, oscillera de toute façon entre + 1,4°C et 2,4°C en 2100. Si
les tendances enregistrées par le système européen «Copernicus» ne
s’infléchissent pas, le monde vivra de manière permanente avec une élévation
des températures moyennes de 1,5°C dans dix ans seulement, préviennent les
scientifiques du climat.
Envoyé spécial
Cheick Amadou DIA
La campagne agricole a atteint sa vitesse de croisière. Les paysans de l’Office du Niger demandent la mise à disposition de l’engrais subventionné qui tarde à leur parvenir. L’État, tout en précisant que l’appui de la Fédération de Russie a porté sur 22.179, 5 tonnes d’Urée céd.
Les opérateurs profitaient du monopole de fait du secteur privé pour faire de grands profits. Certains estiment que la crise énergétique qu’ils subissent aujourd’hui doit être une opportunité pour l’État pour investir dans le secteur, afin de rendre l’eau minérale accessible au maxim.
Cette rencontre d’échanges entre acteurs économiques maliens et chinois, sous l’égide du ministère de l’Industrie et du Commerce et l’ambassade de Chine au Mali, vise la promotion des secteurs industriel et commercial, en s’appuyant sur la production et l’exportation des produits et .
Il s'agit de la subvention des intrants agricoles dont le prix de l'Urée à 14.000 Fcfa, l'engrais organique à 3.000 Fcfa et la DP à 17.500 Fcfa. Le prix de vente du coton a été majoré de 250 à 300 Fcfa le kilogramme. Pour une fois, c'est un Plan triennal de campagne agricole consolidé et ha.
Elles sont consignées dans un document actualisé de Programme quinquennal de développement de l’élevage dans la région.
Malgré le contrôle intégral par l’État de la gestion de ce secteur vital pour le pays, la tendance à la dégradation se renforce de jour en jour. Les producteurs ruraux de bois dans les Régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso, les commerçants - transporteurs, les structures étatiques, les b.