Lutte contre les mutilations génitales féminines : L’implication des hommes de plus en plus sollicitée

L’édition de cette année veut inciter davantage à l’action et contribuer à renforcer les actions entreprises pour l’élimination des mutilations génitales féminines à travers des actions de communication et de sensibilisation pour un changement social

Publié vendredi 03 février 2023 à 06:31
Lutte contre les mutilations génitales féminines :  L’implication des hommes de plus en plus sollicitée

L’excision est toujours une réalité dans notre pays

 

Notre pays célèbre, ce lundi, la Journée internationale de lutte contre les  Mutilations génitales féminines (MGF) sous le thème national :«Partenariat entre les hommes et les femmes pour transformer les normes sociales afin de mettre fin aux mutilations génitales féminines au Mali». Le thème international est: «Partenariat avec les hommes et les garçons pour transformer les normes sociales et les normes de genre afin de mettre fin aux mutilations génitales féminines».

L’édition de cette année veut inciter davantage à l’action et contribuer à renforcer les actions entreprises pour l’élimination des MGF/E à travers des actions de communication et de sensibilisation pour un changement social. Elle se veut aussi une piqure de rappel des engagements internationaux.

Il s’agit à travers ce thème d’amener les décideurs administratifs et politiques, les légitimités traditionnelles, les leaders communautaires et religieux, les chefs de famille et les membres de la famille, à s’engager davantage pour l’abandon de la pratique des MGF. 

L ‘événement qui sera célébré à Dio-Gare, permettra d’informer les uns et les autres sur l’ampleur et les conséquences de ces pratiques néfastes sur l’organisme humain, notamment sur le corps de la femme. Au-delà des efforts du gouvernement et des partenaires, la pratique des MGF est encore d’actualité dans notre pays. Selon l’Enquête démographique et de santé (EDSM-VI 2018), 73% des filles de 0-14 ans et 89% des femmes de 15-49 ans ont été excisées, 76% des filles ont subi les MGF/E avant l’âge de 5 ans.


L’enquête établie également que  70% des femmes et 68% des hommes pensent que l’excision est exigée par la religion et trois-quarts des femmes (76%) et des hommes (74%) de 15-49 ans pensent que la pratique de l’excision doit continuer malgré ses conséquences graves sur la santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles. 

Un triste constat qui met en cause les  nombreux engagements pris sur le plan national et international (conventions, chartes ratifiées) et les diverses actions menées depuis plusieurs années. Malheureusement,  les pratiques préjudiciables aux filles telles que les MGF, mariages d’enfants, exploitations économiques, servitude et gavage continuent de manière alarmante dans notre pays.


Cette tendance risque de s’aggraver du fait des disparités et inégalités sociales persistantes,  et de l’insécurité alimentaire. S’y ajoutent les crises humanitaires et les conflits, les effets du changement climatique et de l’insécurité, mais aussi par l‘impact de la pandémie de la  Covid-19. Cependant, l’élimination des MGF a fait l’objet de nombreux appels de la part des organisations nationales et intergouvernementales, notamment l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation de la coopération islamique et du Comité inter-africain (CI-AF) sur les pratiques traditionnelles néfastes affectant la santé des femmes et des filles.


Elle a également fait l’objet de résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies.  Au plan national, des programmes et stratégies d’envergure nationale ont été élaborés et mis en œuvre.  D’où la mise en place des unités (15 au total) de prise en charge holistique des cas de VBG appelées «One Stop Center» à Bamako et dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et de Gao, ainsi que dans 4 sites communautaires de prise en charge au niveau des CScom de Kadiolo, Kadiana, Sansanding et Sofara.


Cette année, les communications seront dirigées vers toutes les couches de la société : décideurs administratifs et politiques, leaders communautaires et religieux, chefs de famille, grand-mères, mamans, femmes, jeunes filles et garçons et partenaires pour leur pleine participation à la recherche des réponses appropriées pour éliminer la pratique des MGF.  Il s’agira d’amener les partenaires techniques et financiers à accélérer l’investissement dans l’accès équitable à des services intégrés inclusifs, sûrs, protecteurs et de qualité.

Les décideurs politiques et administratifs, les partenaires et les communautés seront informés  sur les services de prise en charge des MGF. Il est aussi question de les inciter à accélérer leurs engagements en faveur de l’abandon de cette pratique et surtout à accélérer les processus pour une législation plus favorable à l’abandon des violences faites aux femmes et aux filles.

Mariam A. TRAORÉ

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