
L’excision est toujours une réalité dans notre pays
Notre pays célèbre, ce lundi,
la Journée internationale de lutte contre les
Mutilations génitales féminines (MGF) sous le thème national :«Partenariat
entre les hommes et les femmes pour transformer les normes sociales afin de
mettre fin aux mutilations génitales féminines au Mali». Le thème international
est: «Partenariat avec les hommes et les garçons pour transformer les normes
sociales et les normes de genre afin de mettre fin aux mutilations génitales féminines».
L’édition de cette année veut
inciter davantage à l’action et contribuer à renforcer les actions entreprises
pour l’élimination des MGF/E à travers des actions de communication et de
sensibilisation pour un changement social. Elle se veut aussi une piqure de
rappel des engagements internationaux.
Il s’agit à travers ce thème d’amener
les décideurs administratifs et politiques, les légitimités traditionnelles,
les leaders communautaires et religieux, les chefs de famille et les membres de
la famille, à s’engager davantage pour l’abandon de la pratique des MGF.
L ‘événement qui sera célébré
à Dio-Gare, permettra d’informer les uns et les autres sur l’ampleur et les
conséquences de ces pratiques néfastes sur l’organisme humain, notamment sur le
corps de la femme. Au-delà des efforts du gouvernement et des partenaires, la
pratique des MGF est encore d’actualité dans notre pays. Selon l’Enquête démographique
et de santé (EDSM-VI 2018), 73% des filles de 0-14 ans et 89% des femmes de
15-49 ans ont été excisées, 76% des filles ont subi les MGF/E avant l’âge de 5
ans.
L’enquête établie également que 70%
des femmes et 68% des hommes pensent que l’excision est exigée par la religion
et trois-quarts des femmes (76%) et des hommes (74%) de 15-49 ans pensent que
la pratique de l’excision doit continuer malgré ses conséquences graves sur la
santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles.
Un triste constat qui met en cause les nombreux engagements pris sur le plan
national et international (conventions, chartes ratifiées) et les diverses
actions menées depuis plusieurs années. Malheureusement, les pratiques préjudiciables aux filles
telles que les MGF, mariages d’enfants, exploitations économiques, servitude et
gavage continuent de manière alarmante dans notre pays.
Cette tendance risque
de s’aggraver du fait des disparités et inégalités sociales persistantes, et de l’insécurité alimentaire. S’y ajoutent
les crises humanitaires et les conflits, les effets du changement climatique et
de l’insécurité, mais aussi par l‘impact de la pandémie de la Covid-19. Cependant, l’élimination des MGF a
fait l’objet de nombreux appels de la part des organisations nationales et
intergouvernementales, notamment l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation
de la coopération islamique et du Comité inter-africain (CI-AF) sur les
pratiques traditionnelles néfastes affectant la santé des femmes et des filles.
Elle a également fait l’objet de résolutions de l’Assemblée générale des
Nations unies. Au plan national, des
programmes et stratégies d’envergure nationale ont été élaborés et mis en œuvre. D’où la mise en place des unités (15 au
total) de prise en charge holistique des cas de VBG appelées «One Stop Center» à
Bamako et dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti,
Tombouctou et de Gao, ainsi que dans 4 sites communautaires de prise en charge
au niveau des CScom de Kadiolo, Kadiana, Sansanding et Sofara.
Cette année, les
communications seront dirigées vers toutes les couches de la société : décideurs
administratifs et politiques, leaders communautaires et religieux, chefs de
famille, grand-mères, mamans, femmes, jeunes filles et garçons et partenaires
pour leur pleine participation à la recherche des réponses appropriées pour éliminer
la pratique des MGF. Il s’agira d’amener
les partenaires techniques et financiers à accélérer l’investissement dans
l’accès équitable à des services intégrés inclusifs, sûrs, protecteurs et de
qualité.
Les décideurs politiques et administratifs, les partenaires et les communautés seront informés sur les services de prise en charge des MGF. Il est aussi question de les inciter à accélérer leurs engagements en faveur de l’abandon de cette pratique et surtout à accélérer les processus pour une législation plus favorable à l’abandon des violences faites aux femmes et aux filles.
Mariam A. TRAORÉ
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