Lutte contre les effets néfastes du changement climatique : Enabel à l'avant-garde du combat

La Coopération belge au développement met en œuvre des projets ambitieux pour renforcer la résilience des populations et atténuer les impacts du réchauffement de notre planète

Publié mercredi 27 novembre 2024 à 20:07
Lutte contre les effets néfastes du changement climatique : Enabel à l'avant-garde du combat

Dans la matinée du 22 novembre 2024, l’attention du monde entier était prêtée à la ville de Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan qui abritait la 29è Conférence des parties à l’Accord-cadre des Nations-unies sur le changement climatique (COP29). Le suspens aura duré environ deux semaines ( du 11 au 22 novembre). En fin de matinée, la nouvelle est tombée. Les pays riches se sont engagés à contribuer à hauteur d’au moins 300 milliards d’euros par an, à la lutte mondiale contre le changement climatique, sur plus de 1.000 milliards par an, qu’espéraient les pays en développement.


Chaque jour, chaque semaine qui passent, une partie du globe fait face aux conséquences désastreuses du dérèglement climatique qui menacent notre existence. Ce fait, estiment les scientifiques du climat, est imputable aux activités humaines. L’homme est devenu le premier ennemi de la nature au lieu d’être son protecteur. L’Afrique et particulièrement le Mali, subit de plein fouet les conséquences de ce phénomène avec des sécheresses récurrentes, des inondations dévastatrices et la dégradation continue des terres.

La situation est d’autant plus préoccupante dans ce pays que cette année, les conditions climatiques extrêmes ont sévèrement impacté les cultures. Les inondations consécutives aux fortes précipitations jamais enregistrées depuis près de 60 ans, précise Mali-Météo, ont affecté plus de 875.000 hectares de terres agricoles selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Ceci a donné lieu au pourrissement des capsules basales en compromettant significativement le rendement des plantations. C’est dans ce contexte que l’Agence belge de développement ( Enabel) met en œuvre des projets ambitieux pour renforcer la résilience des populations et atténuer les impacts du changement climatique.

 

 Un modèle d’adaptation climatique issu du terrain- Le Portefeuille thématique climat Sahel au Mali ( PTCS), un projet d’une durée de quatre ans (2022-2026), démontre que des solutions existent pour lutter contre le changement climatique, même dans les contextes les plus vulnérables. Il s’agit d’un modèle qui peut être répliqué dans d’autres régions du monde.

 

Au Mali, il se concentre sur la Région de Koulikoro, une zone stratégique située entre deux bassins versants majeurs (Dlaning et Dlamba ). Ce territoire d’une superficie d’environ 1,42 million d’hectares, est particulièrement vulnérable à la dégradation des terres et aux impacts du changement climatique. Dans sa mise en œuvre, le Projet cible quatre communes clés que sont Doumba, Sirakorola, Koula et Méguétan. Il intègre également l’espace économique partagé du pôle urbain de Koulikoro.

Dans le cadre des négociations internationales sur le climat, le PTCS met en avant l’importance des actions locales intégrées pour répondre à un problème global. Son approche participative et inclusive peut servir de modèle pour d’autres régions du monde confrontées aux mêmes défis. À travers la restauration des terres, le renforcement des capacités locales et la mise en œuvre de solutions innovantes, le PTCS montre que la résilience climatique passe par des initiatives collectives et ancrées dans les réalités locales.

 

 Le PTCS Mali contribue à l’atteinte des objectifs de la Grande muraille verte. Il appui la Contribution déterminée au niveau national dans le cadre de la mise en Å“uvre de l’Accord de Paris sur le climat, contribue à la restauration des terres dégradées avec un objectif de 10.000 ha d’ici 2026 et renforce la gouvernance autour des ressources naturelles à travers les acteurs nationaux.

 Le Portefeuille thématique climat Sahel constitue un exemple concret de l’engagement d’Enabel en faveur du climat. Ce Projet, mis en Å“uvre dans plusieurs pays du Sahel à l’instar du Mali, vise à restaurer les écosystèmes dégradés, à améliorer la gestion des ressources naturelles et à renforcer les capacités locales. Enabel-Mali en collaboration avec les acteurs nationaux et régionaux jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique au Sahel. Grâce à des projets comme le PTCS, l’Agence belge de développement contribue à renforcer la résilience des populations et à préserver les écosystèmes.

Pour soutenir ces actions et leurs assurer une durabilité, l’Agence appelle les acteurs internationaux à intensifier leurs efforts pour soutenir les pays en développement dans leur lutte contre le changement climatique. Elle se dit convaincue que ce sont les petites actions mises ensemble qui deviennent de grandes actions de lutte. C’est unis que nous parviendrons à inverser la courbe du dérèglement du climat, au bénéfice de l’humanité.

Cheick Amadou DIA

Lire aussi : Aviculture et pisciculture : Une centaine de jeunes formés par l’anpe et la COFOR-MALI

La cérémonie de remise d’attestations de fin de formation et de kits à une centaine de jeunes formés en aviculture (50) et en pisciculture (50) s’est tenue, mardi dernier à la Maison des jeunes de Bamako. L’activité a été organisée par la Coalition des forces juvéniles pour le renouv.

Lire aussi : Projet minier de Kobada : Une matrice d’évaluation des prix adoptée

Les représentants du Projet minier de Kobada de la société Toubani Ressources et son bureau d’études ABCOM, représentant le groupement Insuco-ABCOM pour l’étude d’impact environnemental de ce projet, ont rencontré, mardi dernier à Kangaba, le Comité local de réinstallation du projet .

Lire aussi : Gao : Le palmier doum d’Égypte très convoité

Scientifiquement dénommé «Hyphaene thebaica», ce grand arbre qui peut atteindre 30 mètres de hauteur avec un stipe (tronc) de 40 cm de diamètre est connu sous le nom «Zimini» en bamanankan et «Kangow» en Songhoy. Ses composantes sont sollicitées pour différents besoins et depuis les annÃ.

Lire aussi : Écoles communautaires à Bamako : Au bord du gouffre

La multiplication démesurée des écoles communautaires, la difficile intégration des enseignants dans la Fonction publique des Collectivités territoriales et l’irrégularité du paiement du fonds Adars étouffent ces établissements. Pourtant, ceux-ci sont censés accroître la scolarité dans.

Lire aussi : L’enseignement franco-arabe à Bamako : Quand le système attire des apprenants

La communauté internationale célèbre, le 18 décembre, la Journée mondiale de la langue arabe. Dans notre pays, les medersas ont largement contribué à la promotion de cette langue parlée par plus de 400 millions de personnes à travers le monde. Ces établissements ont été confinés pendant.

Lire aussi : Santé : Vers un repositionnement stratégique des SSP au Mali

La ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel-major Assa Badiallo Touré, a procédé ce mardi 16 décembre, à l’ouverture officielle des travaux de la table ronde consacrée aux Soins de santé primaires (SSP), en présence de nombreuses personnalités..

Les articles de l'auteur

Extraction d’or dans les cours d'eau : Fini le laxisme !

La journée du vendredi 12 décembre 2025 marque la fin des opération de traque, de saisie et de destruction des engins artisanaux servant à la recherche de l’or dans les cours d'eau et sur leurs rives bordant les forêts, dans la Région de Bougouni. Plus d’une centaine de dragues et de machines «cracheur» ont été mises à feu au grand dam de leurs propriétaires.

Par Cheick Amadou DIA


Publié lundi 15 décembre 2025 à 10:14

Sauvegarde du fleuve Niger : La chasse aux dragues

Le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable mène une lutte implacable contre ces engins très polluants utilisés pour extraire l’or du fond des cours d’eaux. L’objectif est clair : retrouver toutes les dragues partout où elles se trouvent, les saisir et les détruire.

Par Cheick Amadou DIA


Publié jeudi 11 décembre 2025 à 08:50

Fonds vert pour le climat : L’ambassadeur Seyni Nafo au poste de co-pilote

Depuis janvier 2025, notre compatriote est le co-président du Fonds vert pour le climat (FVC) au nom des pays en développement, regroupant plus de 150 États dont le Mali. Le Green climate fund (GCF) en anglais ou le Fond vert pour le climat est la plus grande ressource financière multilatérale pour le climat au monde. Avec près de 60 milliards de dollars US (environ de 34.000 milliards de Fcfa) de portefeuille..

Par Cheick Amadou DIA


Publié jeudi 27 novembre 2025 à 08:45

BNDA-SFI : plus de 23 milliards de Fcfa pour soutenir les PME maliennes

L’hôtel Radisson Collection de Bamako a abrité, le jeudi 30 octobre, la cérémonie de signature de convention de financement entre la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et la Société financière internationale (SFI). Par cette signature, la SFI met à la disposition de la BNDA plus de 23,341 milliards de Fcfa.

Par Cheick Amadou DIA


Publié lundi 03 novembre 2025 à 10:56

Paiement numérique : La BCEAO lance la PI-SPI

Cette plateforme interopérable du système de paiement instantané (PI-SPI), permet d’envoyer et de recevoir de l’argent instantanément entre différentes banques, émetteurs de monnaie électronique, institutions de microfinances et établissements de paiement. Chaque citoyen de la zone Uemoa peut effectuer des opérations de transaction simples, sécurisées et facilement accessibles en quelques secondes, 24h sur 24 et 7 jours sur 7.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 01 octobre 2025 à 09:08

Financement climatique : Une gestion «Kafkaïenne» des fonds

En 2015, à Paris, dans la capitale française, un Accord historique sur le climat a été adopté par 197 pays du monde. Il consacre un financement substantiel des actions de lutte contre le dérèglement climatique par les pays riches en faveur des plus pauvres, vulnérables au phénomène. La cagnotte, loin d’être remplie, est aussi soumise à une règle procédurale et administrative qui rend son accès difficile pour ses bénéficiaires.

Par Cheick Amadou DIA


Publié jeudi 14 août 2025 à 11:21

Insécurité alimentaire : Le plan national de réponses 2025 financé à hauteur de 12,74 milliards de FCFA

Lancé hier par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, ce plan prévoit de fournir une assistance alimentaire à 2,3 millions de personnes vulnérables à travers le pays.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 13 août 2025 à 08:23

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner