Vantant les récentes prouesses de l’Armée malienne, le Premier ministre, il y a quelques jours, a déclaré que du 28 décembre 2021 au 14 janvier 2022, de nombreux terroristes et chefs terroristes ont été neutralisés et leurs bases détruites. Aussi, Dr Choguel Kokalla Maïga a révélé que des centaines de terroristes sont en train de se rendre tous les jours.
Manifestement, dans la guerre engagée entre les forces de défense et de sécurité maliennes et les terroristes, la peur semble avoir désormais changé de camp. Qu’est-ce qui pourrait donc expliquer cette nouvelle donne, au demeurant, à l’avantage des nôtres ? En premier lieu, il convient de relever la volonté des autorités de la Transition de donner aux Maliens, les conditions de sécurité propices à la reprise d’une vie normale sur un territoire sous le contrôle souverain de l’État. C’est, à coup sûr, suivant cette vision que le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire constitue le premier axe du Plan d’action du gouvernement.
Le chef de l’État, chef suprême des Armées, le colonel Assimi Goïta, récemment déclarait devant la hiérarchie militaire qu’aucune aide, appui ou sacrifice ne serait de trop de la part des autorités de la Transition pour assurer à l’armée sa liberté d’action, facteur de prise d’initiative sur le terrain. C’est la raison pour laquelle, poursuivra-t-il, depuis le début de la Transition «nous n’avons fait économie d’aucune possibilité pour vous doter des moyens conséquents pour l’accomplissement de vos missions mais aussi pour l’amélioration de vos conditions de vie et de travail».
Nul doute que les derniers résultats probants engrangés par nos forces de défense et de sécurité dans la lutte antiterroriste, - certainement impulsés par la volonté politique -, s’expliquent par l’acquisition de matériels et d’équipements. À ce niveau, force est de reconnaître que le vecteur aérien a considérablement pris du volume. La remise, il y a quelques semaines, par le président de la Transition, chef suprême des Armées, des clés de quatre hélicoptères de manœuvre Mi-171 aux Forces armées maliennes (FAMa) est conforme à cette volonté des autorités. Ces quatre appareils neufs ont été achetés auprès de la société d’État russe en charge de l’exportation de matériels de guerre dont le contrat a été signé en décembre 2020 pour un montant total de 36,077 milliards de Fcfa.
«En venant à cette cérémonie, le chef de l’État a tenu à effectuer un vol tactique à bord des hélicoptères avec nos équipages afin de leur témoigner son entière confiance. Mais aussi, pour se rendre compte de leur qualité et apprécier leur performance», avait souligné le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara. Le chef d’état-major de l’Armée de l’air, le colonel Alou Boï Diarra avait, au cours de la même cérémonie, expliqué que ces hélicoptères avaient déjà fait leur baptême du feu sur le théâtre des opérations le 1er novembre dernier en participant à la libération des ex-otages chinois de l’entreprise de construction Covec.
Le communiqué rendu public par l’Armée, le 31 décembre dernier, annonçant la neutralisation de plusieurs dizaines de terroristes atteste la thèse qu’une bonne couverture aérienne est indispensable dans cette guerre non conventionnelle. Pendant la dernière semaine de 2021, grâce essentiellement aux frappes aériennes, ce ne sont pas moins de 80 terroristes qui ont été tués par les FAMa, dans différentes localités du pays. À Bankass (Région de Mopti), Nara, Banamba (Koulikoro) et Diabaly (Région de Ségou), les mêmes frappes ont permis la destruction de plusieurs bases terroristes et la récupération d’une importante quantité de matériels.
Ce n’est pas tout : les interventions à partir des airs de l’Armée malienne ont porté un sérieux coup aux forces du mal le 12 janvier dernier avec l’élimination de plusieurs autres responsables terroristes dont le n° 2 de la Katiba de Macina, Ousmane Sidibé dit Bobala. Ces résultats sont consécutifs à des frappes aériennes dans les zones de Sama, Sosso et Logori, dans le Cercle de Bankass.
Massa SIDIBE
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