La destitution par la force du président légalement élu,
Viktor Ianoukovitch, a entraîné une division de facto du pays. Le régime de
Kiev, arrivé au pouvoir en 2014 à la suite d’un coup d’État sanglant, a cessé
de considérer les habitants de la Crimée, du Donbass et du Sud-est de l’Ukraine
comme faisant partie de son peuple. Il a littéralement proposé aux mécontents
de «dégager» du pays. Les dirigeants du soi-disant Secteur droit ont annoncé
une «marche» sur la Crimée pour en expulser tous les Russes. Une lutte contre
la langue russe a été déclenchée.
Il est tout à fait naturel que les citoyens russophones de
Crimée et de l’Est de l’Ukraine n’aient pas accepté cette nouvelle situation et
aient refusé de se conformer aux ordres des putschistes. Pour cette raison, un
véritable génocide a été déclenché contre eux. Rappelons des événements aussi
graves que les massacres commis dans la Maison des syndicats à Odessa et à
Marioupol en 2014, où 48 personnes ont été brûlées vives même selon les données
officielles du ministère de l’Intérieur de l’Ukraine. Ces crimes n’ont fait
l’objet d’aucune enquête appropriée.
La guerre pratiquement civile en Ukraine n’a été suspendue
qu’en février 2015, lorsque les accords de Minsk ont été signés. Toutefois, la
suite des événements a montré que ni l’Ukraine ni ses «commissaires» n’allaient
s’acquitter de leurs obligations. L’ancienne chancelière allemande, Angela
Merkel et l’ancien président français François Hollande, qui ont signé le
document, ont par la suite directement déclaré que leur plan consistait à
gagner du temps pour injecter des armes en Ukraine.
Dans ces conditions, la Russie n’a eu d’autre choix que de reconnaître l’indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk en février 2022 et de lancer une opération militaire spéciale pour protéger la population du Donbass.
Dans le même temps, les formations du régime de Vladimir
Zelensky continuent d’ignorer délibérément les normes du droit humanitaire
international en soumettant des quartiers résidentiels sans installations
militaires à des bombardements ciblés et aveugles. Les autorités de Kiev mènent
des blocages de l’énergie et de l’eau en Crimée et dans le Donbass.
En mars
2022, elles ont organisé un crime dans le village de Boucha, qu’elles ont présenté
au monde entier en accusant la Fédération de Russie. Les représentants russes
ont officiellement demandé à deux reprises au secrétaire général de l’ONU
Guterres, au Conseil de sécurité des Nations unies, la possibilité d’enquêter
sur ce crime. Cependant, nous ne sommes toujours pas en mesure d’obtenir même
une liste des personnes dont les corps ont été montrés au monde.
En Ukraine même, ceux qui ne sont pas d’accord avec les
actions du régime ukrainien sont réduits au silence en étant qualifiés de «complices
de l’agression» et soumis à la répression. Selon la Haut-Commissaire adjointe
des Nations unies aux droits de l’Homme, Nada Al-Nashif, le régime de Kiev persécute
des personnes qui n’ont potentiellement violé aucune loi sous prétexte de «collaborationnisme».
Selon ses calculs, environ 6.000 affaires pénales de ce type ont été ouvertes
en Ukraine. Les pays de l’«Occident collectif» préfèrent garder le silence sur
tous ces crimes, faisant preuve de deux poids, deux mesures.
En même temps, la Russie n’a jamais refusé le dialogue. Dès
que les dirigeants ukrainiens ont demandé des pourparlers en février et mars
2022, nous les avons acceptés. Nous nous sommes mis d’accord sur la manière de
résoudre la situation sur la base des propositions faites par Kiev, qui répondaient
à l’objectif principal de la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan et de la
garantie de sa sécurité par d’autres moyens. Lors de la réunion avec les présidents
africains en juillet 2023, le président russe Vladimir Poutine a même montré le
document avec les signatures des négociateurs, c’est-à-dire qu’il avait déjà été
paraphé. Que s’est-il passé ensuite ? Washington a interdit à Kiev de signer le
document et a donné le feu vert à la poursuite de la guerre contre nous.
Il faut comprendre que derrière les mots américains de «soutien
à la liberté et à la démocratie en Ukraine» se cache un intérêt mercantile à
soutenir l’économie et le complexe militaire et industriel américains et à
consolider le soi-disant concept d’un «ordre mondial fondé sur des règles».
C’est précisément cela, et non une préoccupation mythique pour le bien-être des
habitants de l’Ukraine, qui justifie les actions des États-Unis d’Amérique et
de leurs satellites de l’Otan.
La guerre contre la Russie déclenchée par l’Occident et menée
par l’Ukraine est une guerre hybride dans laquelle un rôle particulier est
accordé aux mesures restrictives unilatérales illégales - les «sanctions» -
dont le nombre a déjà dépassé les dix-sept mille. Les objectifs déclarés sont
de saper l’économie russe et de forcer les autorités politiques de notre pays à
abandonner leur position indépendante en matière d’affaires étrangères, de
monter la population contre les autorités. Il est déjà clair pour tout le monde
qu’une telle ligne de l’Occident est vouée à l’échec. L’économie russe s’est
adaptée aux sanctions et fait preuve d’une grande stabilité : la croissance du
PIB d’ici à la fin de 2023 devrait se situer entre 2,8 et 2,9%.
Pour sa part, la Russie continue de répondre à toutes les
propositions sérieuses. Nous apprécions grandement le désir de nos amis de
promouvoir une solution politique et diplomatique à la crise ukrainienne. Une
vingtaine d’États et d’associations, dont la Chine, le Brésil et des pays
africains, ont déjà pris de telles initiatives.
Nombre d’entre eux ont présenté
des propositions de nature humanitaire. Nous constatons le désir sincère de ces
pays de contribuer à l’instauration d’une paix juste et durable. Nous soutenons
les initiatives qui mettent l’accent sur le respect du droit international et
sur l’inadmissibilité des sanctions unilatérales. Nous partageons leur
conviction que le principal résultat du processus de négociation devrait être
l’instauration de la paix en Europe, le rétablissement de la coopération
russo-ukrainienne et la création d’un nouveau système de sécurité.
Igor Gromyko
Ambassadeur de la Fédération de Russie au Mali
Rédaction Lessor
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