La rencontre a permis aux acteurs du livre des 15 pays présents de se connaître, d’apprendre les uns des autres
Karim Chikh, éditeur algérien et modérateur du Forum
explique : «C’est la première fois qu’une rencontre aussi importante se
tient en Afrique avec la représentation de zones linguistiques différentes. Il
y a des organisateurs de manifestations littéraires ou de salons du livre
francophones, anglophones et lusophones, arabophones».
Il estime que ce Forum a
permis aux acteurs du livre des 15 pays présents de se connaître, d’apprendre
les uns des autres les caractéristiques et difficultés de chaque manifestation.
Mais aussi de réfléchir aux mécanismes qui pourraient permettre d’harmoniser
les rendez-vous (par exemple faire en sorte qu’ils ne se chevauchent pas dans
le temps), et de réduire les barrières et cloisonnements qui limitent la
mobilité du livre, de l’éditeur et de l’auteur. Cet acteur du livre a aussi
rappelé que les discussions ont notamment porté sur l’importance de la
traduction pour assurer une meilleure circulation des livres dans le continent.
Un auteur algérien et représentant du Salon du livre d’Alger
(Sila), Ameziane Ferhani, considère que ce forum est historique et offre
l’opportunité d’un véritable décloisonnement. «On a découvert
l’extraordinaire vitalité du livre et de ses promoteurs, malgré des conditions
difficiles». Et d’en référer à «une merveilleuse initiative» : la Biennale
littéraire francophone d’Afrique noire de Bobo-Dioulasso, consacrée au livre
pour enfants, et qui réussit à partager les livres en amont, à les faire lire
et à engager des rencontres fécondes avec les auteurs.
Lola Shoneyin, de Aké Festival (Nigéria) renchérit : «Nous pouvons dire que nous avons déjà brisé certaines barrières. La discussion a été inclusive et de belles résolutions en sont sorties. Il est important de noter que nous sommes très déconnectés les uns des autres sur le continent et cette initiative permet de mieux lier entre eux les Africains».
Décloisonner l’Afrique- Au cours de ces 2 jours de
rencontre, les participants ont proposé plusieurs solutions en phase avec le thème
retenu : «Décloisonner l’Afrique».
Sékou Fofana, directeur de l’Association Afrilivres, a rappelé l’impérative
de promouvoir les langues africaines. «On ne peut décloisonner l’Afrique qu’à
travers ses langues. Ces dernières brisent les frontières. Elles sont
transfrontières : le fulfulde est parlé de la Guinée à la Corne de l’Afrique,
le haoussa a 100 millions de locuteurs, les langues mandingues et bien d’autres
doivent être écrites aussi».
La problématique de la traduction, de son coût et du manque
de traducteurs, l’accessibilité des livres, les problèmes liés aux droits
d’auteurs et aux barrières douanières et fiscales, le difficile accès aux médias
du monde des livres, ou encore les avantages du numérique ont été des questions
abordées. Ainsi que la problématique de la distribution, de la cherté des
livres, ou encore de la nécessaire résilience après la pandémie de Covid-19 qui
a pour effet la raréfaction du papier sur le marché international.
À l’issue de la rencontre, les participants ont décidé «de
mutualiser leurs efforts et de fédérer toutes les volontés et énergies vouées,
d’une manière ou d’une autre, à l’essor du livre et de la littérature en
Afrique». Dans cette dynamique, un «Réseau d’échanges et d’initiatives» sera créé
pour permettre de poursuivre la discussion et de constituer une force de
proposition à l’échelle du continent.
Le Réseau africain des manifestations littéraires (Ramali),
ainsi créé, s’est doté d’une coordination continentale pour une durée d’une année,
à l’issue de laquelle une rencontre d’évaluation permettra d’établir le bilan
du réseau et de programmer les étapes suivantes.
Le Forum a décidé de «lancer
un appel à l’Union africaine, ainsi qu’à l’ensemble des gouvernements pour créer
les meilleures conditions de développement du livre, de la lecture et de la
littérature en Afrique, autant du point de vue culturel, légal, financier,
fiscal et autre». Et d’ajouter : «À l’heure des nouvelles technologies de
communication, la production de contenus représente un enjeu stratégique auquel
le monde de l’édition et de la création littéraire doit contribuer».
15e rentrée littéraire du Mali
1er Forum des manifestations littéraires en Afrique (21 et 22 fév. 2023)
Communiqué de Presse
Pour sa 15e édition, la Rentrée Littéraire du Mali a abrité le premier Forum africain des manifestations littéraires, regroupant les représentants de 20 salons du livre et rencontres littéraires périodiques appartenant aux différentes aires géographiques, culturelles et linguistiques du continent.
Durant deux journées, les 21 et 22 février 2023, les représentants de ces manifestations se sont attachés à projeter dans leur domaine le thème de cette Rentrée littéraire du Mali, à savoir « Décloisonner l’Afrique » et ce, en vue d’une « plus grande circulation et visibilité des auteurs édités sur le continent ».
Le Forum a permis de passer en revue la situation de ces manifestations littéraires qui présentent une grande diversité, un dynamisme avéré, mais connaissent également de nombreuses difficultés liées notamment à la réalité difficile du secteur du Livre sur le continent.
À l’issue de leurs discussions, les participants au Forum africain ont décidé de mutualiser leurs efforts et de fédérer toutes les volontés et énergies vouées, d’une manière ou d’une autre, à l’essor du livre et de la littérature en Afrique. Dans ce but, ils créent un Réseau d’échanges et d’initiatives permettant de relier leurs activités et de constituer une force de proposition à l’échelle du continent.
Le Réseau Africain des Manifestations Littéraires, par abréviation RAMALI, a décidé de se doter d’une coordination continentale pour une durée d’une année à l’issue de laquelle une rencontre d’évaluation permettra d’établir le bilan des activités du réseau et de programmer les étapes suivantes.
Le Réseau est ouvert à tous les acteurs du monde littéraire et éditorial, au titre de membre ou de partenaire.
Le Forum a, par ailleurs, décidé de lancer un appel à l’Union Africaine ainsi qu’à l’ensemble des gouvernements pour créer les meilleures conditions de développement du Livre, de la lecture et de la littérature sur le continent, autant du point de vue culturel, légal, financier, fiscal et autre. À l’heure des nouvelles technologies de communication, la production de contenus représente un enjeu stratégique auquel le monde de l’édition et de la création littéraire doit contribuer.
Les participants au Forum remercient vivement les organisateurs de la Rentrée littéraire ainsi que les autorités du Mali.
Réseau Africain des Manifestations Littéraires. RAMALI
Fait à Bamako, le 22 février 2023
Ont participé et signé le présent communiqué :
Abdoulaye Fodé N’dione pour le festival international de littérature de Dakar, Sénégal
Aliou Sow pour Salon International du livre jeunesse de Conakry, Guinée
Ameziane Ferhani pour Salon international du livre d’Alger - SILA
Ange Felix Ndakpri pour Salon international du livre d’Abidjan – SILA
Elisabeth Jonhson pour Pa Gya litterary festival in Accra, Ghana
Joseph Ndwaniye pour Rencontres internationales du livre francophone du Rwanda – RLIF
Lola Shoneyin pour Ake festival, Nigéria
Michèle Rakotoson pour Salon du livre en monde rural, Madagascar
Morakabé Raks Seakhoa pour International african writter’s day, Afrique du Sud
Nadia Essalmi pour Littératures itinérantes, Maroc
Safiatou Faure Sissoko pour Biennale des littératures francophones d’Afrique noire de Bobo Dioulasso, Burkina Faso
Ibrahima Aya pour la Rentrée littéraire du Mali
Armando Arthur Joao pour Mozambique
Mohamed Lamine Camara pour Les 72heures du livre de Conakry, Guinée
Sékou Fofana pour Afrilivres
Karim Chikh pour Panaf, APIC
Sulaiman Adebowalé pour Prix Sarawina du jeune auteur
Elisabeth Daldoul pour Livres d’ailleurs Nancy
Oumar SANKARE
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