La rencontre avait pour objectif de débattre des propositions du gouvernement
C’est
un espace bien connu des acteurs politiques qui retrouve sa vitalité, après un
long moment de suspension de ses activités. Il s’agit du Cadre de concertation
national. Il a réuni, hier, au Centre de formation des collectivités
territoriales, les représentants de la quasi-totalité des forces politiques
autour de trois membres du gouvernement : le ministre de l’Administration
territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, le ministre
de la Refondation de l’état, chargé des Relations avec les Institutions,
Ibrahim Ikassa Maïga et la ministre déléguée auprès du Premier ministre,
chargée des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou
Dicko.
La rencontre avait pour objectif de débattre
des propositions du gouvernement concernant le chronogramme des élections et
celui des réformes à opérer. D’après le projet de chronogramme soumis à
l’examen de la classe politique, l’exécutif entend d’abord organiser le
référendum, pour lequel le collège sera convoqué en février 2023.
La campagne
référendaire et le scrutin auront lieu en mars de la même année. Suivra
l’élection des conseillers des collectivités territoriales, dont la campagne et
le scrutin sont prévus pour le mois de juin 2023. Ensuite, en juillet, le
collège sera de nouveau convoqué pour l’élection des députés : le premier
tour se tiendra en octobre et le second tour en novembre 2023. S’agissant de
l’élection du président, les deux scrutins (premier et second tour) sont
annoncés pour février 2024.
Concomitamment,
de mai 2022 à 2023, les réformes se déploieront. Elles concerneront la
Constitution, la réorganisation territoriale et ses textes connexes, ainsi que
les textes connexes aux élections. Immédiatement, après la promulgation de la
nouvelle Constitution, le processus de relecture de certaines lois organiques
sera engagé.
Il s’agit de la loi relative au Comité national de l’égal accès
aux médias d’état et celle portant organisation et le fonctionnement de la Cour
constitutionnelle. La réorganisation territoriale proposée vise uniquement à
opérationnaliser les Régions et le District créés par la loi n° 2012-017 du 2
mars 2012 portant création de circonscriptions administratives en République du
Mali. En conséquence, elle ne comportera aucune nouvelle création de Région ou de
District. Aussi, aucune nouvelle commune ne sera créée sauf cas d’impérieuses
nécessités.
PERTINENCE
DES ACTIONS- Constat général : aucune date précise n’est fixée dans ces
différents projets de chronogramme. Laissant ainsi la possibilité aux uns et
aux autres de faire des propositions que le gouvernement prendra en charge,
autant que faire se peut, avant la publication des documents définitifs.
D’ores
et déjà, l’on peut affirmer que les présentations faites hier ont répondu à un
besoin évident d’éclairage sur les ambitions des autorités de la Transition.
D’où les salutations adressées au gouvernement par les acteurs politiques, au
terme de la rencontre. Ils étaient également nombreux à saluer la pertinence
des actions proposées et espérer que cette avancée influera sur la décision des
chefs d’état de la Cedeao, lors du sommet prévu le 3 juillet prochain à Accra.
Amadou
Koïta, membre du Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques, a
jugé le chronogramme « réaliste » et souhaité qu’il soit présenté en
l’état aux chefs d’état de la Cedeao. Pour Younouss Hamèye Dicko, président du
Rassemblement pour le développement et la solidarité (RDS), le
«chronogramme paraît sérieux», même s’il n’est pas évident que tout ce qui
est dit puisse être concrétisé dans le délai de 24 mois. L’Union pour la
République et la démocratie (URD), à travers son représentant, a déploré le
fait que l’Autorité indépendante de gestion des élections ne « paraît pas
suffisamment indépendante ».
Pour
sa part, Me Baber Gano, secrétaire général du RPM, a plaidé pour une révision à
minima de la Constitution, tout en relevant au passage que le chronogramme ne
mentionne pas la date d’investiture du nouveau président de la République. De
son côté, la coalition Ensemble pour le Mali (EPM), par la voix de Bocari
Tréta, promet une analyse approfondie des propositions avant de revenir avec
des observations utiles.
L’ancienne majorité présidentielle s’est dite prête à
faire des «efforts pour la levée des sanctions imposées à notre pays par la
Cedeao». Ces sanctions préoccupent également l’Adema-Pasj, dont le président
Marimatia Diarra, a estimé qu’il est temps de mettre fin à la « souffrance
des populations maliennes ».
Les
uns et les autres ont salué ce nouvel élan d’inclusivité qui doit se « sentir
au niveau du gouvernement et du Conseil national de Transition ». Ils ont
insisté sur la nécessité d’accorder aux partis le financement qui leur permet
d’être actifs sur le terrain.
S’adressant à ses interlocuteurs, le colonel
Abdoulaye Maïga a insisté sur l’importance de se faire confiance et de procéder
de « manière très rigoureuse au suivi-évaluation du chronogramme ». à cet
effet, a-t-il annoncé, les acteurs politiques seront conviés le plus
régulièrement possible, au moins une fois par mois.
Issa DEMBELE
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