Le ministre Sanou et la délégation qui l’accompagnait à la reunion du Printemps des institutions de Bretton Woods
Le
plaidoyer réussi du ministre de l’économie et des Finances auprès des
institutions de Bretton Woods, la semaine dernière à Washington, participe de
la volonté de l’état de mettre fin à la crise énergétique. Alousséni Sanou
s’est en effet entretenu avec le vice-président Afrique de l’Ouest et du Centre
de la Banque mondiale et les directeurs sectoriels de l’institution sur
notamment la situation de la société énergie du Mali. «Dans le cadre de
l’amélioration de la fourniture d’énergie, ils sont d’accord pour mettre à la
disposition du Mali 60 millions de dollars immédiatement pour permettre à
Energie du Mali SA de faire face aux achats de carburants ou d’énergie à partir
des pays de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS)», a
expliqué le ministre Alousséni Sanou sur les antennes de l’ORTM.
De plus, la
Banque mondiale s’est engagée à accompagner le Mali dans le cadre d’autres
projets sur la réalisation d’infrastructures photovoltaïques dans le but de
diversifier le mix énergétique du pays. L’approvisionnement normal en
combustibles des centrales thermiques, qui carburent au gasoil et au fuel, est
le nœud gordien de cette crise exacerbée par des pratiques malsaines. Le défi
est d’assurer cet approvisionnement dans un contexte défavorable. L’EDM-SA doit
plusieurs centaines de milliards de Fcfa de dettes d’exploitation, c’est-à-dire
la partie due aux fournisseurs stratégiques de combustibles et aux achats
d’énergie.
Remonter
cette pente implique la mise en œuvre d’initiatives fortes, notamment une
diversification des partenaires. En la matière, le Niger s’impose désormais
comme le premier grand fournisseur de notre pays en gasoil. L’accord conclu le mardi 16 avril prévoit que
la Société nigérienne de pétrole (SONIDEP) fournira à énergie du Mali (EDM-SA)
une impressionnante quantité de 150 millions de litres de gasoil en raison de
328 Fcfa le litre. Cette transaction, évaluée à plus de 49 milliards de Fcfa,
soutiendra le Mali dans sa lutte contre les pénuries d’électricité
persistantes. Cet accord témoigne sans doute d’une coopération régionale
renforcée dans le domaine énergétique et offre des perspectives prometteuses
pour le Mali.
Aujourd’hui,
70 % de la production d’énergie du Mali provient du thermique. Ce qui est
extrêmement coûteux et pèse fortement sur l’équilibre financier de
l’EDM-SA : “Pour assurer la demande en énergie sur toute l’année sans
interruption, il faudrait pratiquement 500 millions de litres de combustibles,
ce qui correspond à 11.000 citernes de 45.000 litres pour un coût total de 309
milliards de Fcfa. Le chiffre d’affaires d’EDM prévu cette année, est de
l’ordre de 275 milliards de Fcfa”, révélait, le 7 mars dernier, le directeur
général de la société, Abdoulaye Djibril Diallo, lors d’un point presse. D’où
l’intérêt de diversifier les sources de production de l’énergie.
Ainsi,
le gouvernement est alors en train de s’activer pour trouver des solutions
alternatives au tout thermique. Des projets de réalisation de centrales
d’énergies renouvelables ont été négociés avec la société Novawind dont une
délégation a séjourné dans notre pays en mars dernier. Les discussions avec les envoyés de cette
société ont porté sur la construction de deux centrales solaires. Une centrale
de 150 mégawatts à Bougouni et une autre de 150 mégawatts à Sanankoroba. Au
cours de leur visite, l’équipe technique de la société s’est rendue dans ces
localités avant de procéder aux échanges techniques avec les autorités pour
déterminer les conditions financières.
Selon
le ministre de l’Économie et des Finances, la société Novawind a confirmé
qu’elle était disposée à réaliser la centrale de Bougouni dans un délai
d’exécution de 12 mois et ensuite celle de Sanankoroba. à l’échelle
sous-régionale, le Mali est concerné par des projets qui, une fois concrétisés,
l’aideront à résorber le déficit énergétique. Le 14 décembre 2023 à Abidjan, le
conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé un
financement de 302,9 millions de dollars américains (environ 180 milliards de
Fcfa) pour la mise en œuvre du « Projet d’interconnexion électrique de 225 kV
Mauritanie-Mali et de développement de centrales solaires associées».
Ce projet représente une opération d’investissement stratégique qui a pour objectif d’établir une interconnexion électrique haute tension sur 1.373 kilomètres, avec une capacité de transit de 600 mégawatts (MW) entre les deux pays, et de construire une centrale solaire de 50 MW à Kiffa, en Mauritanie, reliée à l’interconnexion. Ce sont 100.000 nouveaux ménages qui seront connectés au réseau électrique dans les localités traversées. «Au Mali, le projet interviendra dans la Région de Kayes et bénéficiera à 500.000 habitants dont 20.000 ménages répartis dans les 50 localités qui seront raccordées au réseau», selon Adalbert Nshimyumuremyi, responsable du Bureau pays de la Banque africaine de développement au Mali.
Issa DEMBELE
Le 10 janvier 1994, à Dakar au Sénégal, les dirigeants d’alors de sept États de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo) ouvraient un ambitieux chantier d’intégration régionale par la création de l’Union économique et monétaire .
En continuant à investir dans la recherche, Barrick Gold Corporation proroge la durée de vie de ses gisements au Mali. Son complexe Loulo-Gounkoto est en bonne position pour atteindre ses objectifs de production de 2024 et a déjà apporté, durant le 2ème trimestre de l’année, 4,7 millions de.
Construction de centrales solaires, de postes et lignes de transport de l’électricité, renforcement des capacités de production des centres indépendants avec de nouveaux groupes électrogènes et toilettage profond des textes régissant le secteur de l’énergie… Plusieurs actions sont enga.
La question n’est pas saugrenue si l’on en juge par le niveau abyssal du déficit d’EDM-SA. Une révision de la politique tarifaire couplée à la diversification du mix énergétique pourrait permettre à l’entreprise publique de répondre aux besoins sans cesse croissants en électricité.
Le président de l’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP), Pr Mamoudou Samassekou, et celui de l’Office central de lutte contre l’enrichissement Illicite (OCLEI), Dr Moumouni Guindo, ont signé, vendredi dernier, une convention de partenariat qui marque le début.
Ces chiffrent ont été révélés, la semaine dernière, par la Commission de l’Uemoa dans sa note sur l’IHPC. Ce document détaille qu’en avril 2024, la variation mensuelle du niveau global des prix dans notre pays est due principalement à la hausse des prix des produits des fonctions des c.