Pour
exercer ce droit, le département privilégie les cadres de concertation entre
l’administration et les opérateurs des différents sous-secteurs pour trouver
des prix consensuels préservant les intérêts de toutes les parties prenantes.
C’est dans ce cadre que la direction générale du commerce, de la consommation
et de la concurrence (DGCC) a organisé, lundi au Conseil national du patronat
du Mali, un atelier sur le mécanisme de stabilisation des prix à l’attention
des acteurs du commerce.
La rencontre a été présidée par le ministre de
l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, en présence du directeur général
du commerce, de la consommation et de la concurrence, Boucadary Doumbia.
Il s’agit-là d’un cadre d’échanges sur les mécanismes
permettant de maîtriser la hausse «injustifiée des prix» et de s’informer sur
les mesures adoptées par le gouvernement pour assurer le ravitaillement de la
population en produits de première nécessité et à des prix accessibles.
«Parmi les décisions prises par le
gouvernement, il y a la suspension de l’exportation des céréales qui permet
d’assurer un approvisionnement correct des marchés», a expliqué Boucadary Doumbia. Et d’ajouter que le
ministre de l’Industrie et du Commercé a plafonné les prix du sucre, de l’huile
alimentaire, de la farine, du pain, du tourteau et du ciment. Ce sont des
mesures exceptionnelles, sinon ces prix doivent être fixés, conformément au jeu
de l’offre et de la demande. Le DGCC a annoncé que le dispositif de contrôle
sur le terrain sera renforcé pour faire respecter les prix plafonnés, durant le
Ramadan.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce
rappellera que, conformément à la règlementation en vigueur en matière de
commerce, les prix des biens et services sont libres sur toute l’étendue du
territoire national. Exceptés ceux fixés par voie réglementaire à la suite d’un
concours financier direct ou indirect de l’État.
«La réglementation interdit et sanctionne les
pratiques commerciales frauduleuses visant à faire obstacle à la fixation des
prix par le libre jeu de la concurrence», a souligné le ministre en charge du
Commerce. Pour lui, la marge bénéficiaire qui rémunère le service rendu par le
distributeur au client doit être modérée. Par conséquent, cette marge ne doit
pas augmenter arbitrairement à la suite d’une pratique frauduleuse ou
trompeuse.
Mahmoud Ould Mohamed a aussi invité les
acteurs à éviter les pratiques commerciales illicites, dont la rétention des
stocks de produits subventionnés dans le but de provoquer une hausse injustifiée
des prix et le non respect des prix fixés par voie réglementaire.
Autres pratiques dénoncées par le ministre en
charge du Commerce sont la non délivrance des factures en vue de dissimuler les
chiffres d’affaires et la vente des marchandises à des prix supérieurs à ceux
marqués. Par un arrêté du ministère en charge du Commerce, les prix du kg du
sucre local, du sucre importé et du litre d’huile alimentaire produite
localement ont été plafonnés respectivement à 600, 650 et 1.100 Fcfa.
S’agissant du programme spécial du
Commissariat à la sécurité alimentaire, Mahmoud Ould Mohamed a assuré que des
dispositions sont prises pour organiser durant la période de soudure des ventes
de céréales à prix modéré sur toute l’étendue du territoire national.
«Ces différentes
mesures multiformes couplées à celle relative à la suspension de l’exportation
des céréales et de l’aliment bétail contribueront, à coup sûr, à améliorer
considérablement l’accessibilité de la population aux denrées alimentaires»,
a-t-il déclaré. En outre, le ministre a assuré que le gouvernement ne ménagera
aucun effet pour faciliter l’exercice des activités commerciales aux acteurs du
commerce, notamment l’accomplissement des formalités de commerce, de transit et
d’importation.
Babba COULIBALY
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