Il n’y a aucune dignité à mendier
de la nourriture», a affirmé, mardi le président du groupe de la Banque africaine
de développement (Bad), Dr Akinwumi A. Adesina. C’était à
l’ouverture des travaux des Assemblées annuelles de son
institution qui se tiennent depuis lundi à Accra (Ghana), après deux
éditions entièrement virtuelles pour cause de Covid-19.
La rencontre était
présidée par le président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo,
en présence de son homologue du Mozambique, Filipe Nyusi, de la présidente
tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, et de la vice-présidente de
l’Union africaine (UA), Monique Nsanzabaganwa.
Cette année, il s’agissait de la 57è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Bad et de la 48è Assemblée annuelle du Fonds africain de développement, le guichet de financement concessionnel du Groupe bancaire sous le thème : «Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique».
Des pertes de 3.500 milliards à 7.500 milliards de Fcfa par
an- Les gouverneurs de la Banque discuteront des défis du changement climatique
et de la transition énergétique auxquels ils sont confrontés, ainsi que des
mesures pour y faire face. Comment protéger l’Afrique contre le réchauffement
climatique, plus rapide que dans le reste du monde ? Comment apporter de
l’électricité aux 600 millions de personnes en Afrique qui n’y ont pas accès ?
Comment améliorer les conditions de vie des 900 millions de personnes qui n’ont
pas accès à des installations de cuisson propres, la plupart dans les zones
rurales ? Autant d’enjeux et bien d’autres qui seront débattus lors des
Assemblées annuelles.
Le président de la Bad a relevé que l’Afrique est
le continent qui émet le moins de gaz à effet de serre au monde, puisqu’elle ne
représente que 4 % de l’ensemble des émissions mondiales. Pourtant, ce continent souffre de manière disproportionnée
des effets négatifs du changement climatique, notamment de la fréquence et de
l’intensité accrues des sécheresses, des cyclones et des inondations, aggravées
par la désertification.
Le changement climatique pénalise les économies africaines. L’Afrique subit des pertes de 7 à 15 milliards de dollars, environ 3.500 milliards à 7.500 milliards de Fcfa par an en raison du changement climatique, qui devraient atteindre 40 milliards de dollars par an d’ici à 2030.
Pour aider le continent à s’adapter au changement climatique,
il a indiqué que son institution a doublé son financement pour le
climat, le portant à 25 milliards de dollars d’ici 2025. Aussi,
a-t-il ajouté, la part du financement climatique de la
Bad consacrée à l’adaptation est de 67 %, la plus élevée parmi toutes les
banques multilatérales de développement.
Et de rappeler que la Banque aide également les pays à s’assurer contre les phénomènes météorologiques extrêmes, grâce à son mécanisme d’assurance contre les risques de catastrophe en Afrique. Aujourd’hui, cette facilité aide neuf pays à payer leurs primes d’assurance pour se protéger des effets du changement climatique. La Bad joue aussi un rôle de premier plan dans la sécurisation des approvisionnements alimentaires de l’Afrique face au changement climatique.
La notation AAA-Pour faire face à la crise alimentaire
imminente en Afrique due à la guerre russe en Ukraine, le président de la Bad a
informé que son institution et la Commission de l’UA ont élaboré un plan
de production alimentaire d’urgence pour l’Afrique.
Il a salué le conseil d’administration de la Bad qui
a approuvé la facilité africaine de production alimentaire d’urgence de
1,5 milliard de dollars vendredi 20 mai 2022. Précisant que ce plan
sera utilisé pour aider les pays africains à produire rapidement de la
nourriture. Il permettra de produire 38 millions de
tonnes métriques de nourriture, notamment du blé, du maïs, du riz et
du soja.
Pour le président ghanéen, la Bad est désormais une banque
de renommée mondiale qui conserve, même dans les moments difficiles, sa
notation AAA, la seule institution financière africaine à bénéficier d’une
notation de crédit mondiale AAA. Il a félicité l’institution pour son
classement par le magazine Global Finance comme la meilleure institution
financière multilatérale au monde en 2021. Il aussi salué le classement du
Fonds africain de développement (Fad) par le Centre for
Global Development aux États-Unis comme la deuxième meilleure
institution de financement concessionnel au monde, devant l’Ida de la Banque
mondiale et les vingt-huit (28) institutions de financement concessionnel des
pays développés de l’OCDE.
Pour avancer vers la résolution des problèmes, le chef de
l’état du Ghana a souligné la nécessité d’aider la Banque à mobiliser et
investir des fonds. « Nous devons activer un processus qui fasse passer la
Banque des couloirs des «milliards aux trillions», étant donné l’ampleur des
défis sur ce continent. La Bad doit devenir l’institution de financement
dominante pour la transformation de l’Afrique à moyen terme. Cela signifie que
nous devons combler et refondre le fossé financier qui existe avec d’autres
institutions complémentaires », a-t-il affirmé.
Envoyée spéciale
Aminata Dindi
SISSOKO
Aminata Dindi SISSOKO (AMAP-Ségou)
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