
Baréma Bocoum, directeur national de la Bceao
Les échanges ont révélé une certaine méconnaissance de ce mécanisme parmi les acteurs économiques. C’est pour remédier à cette situation que le CNPM a organisé, hier dans ses locaux, un petit déjeuner professionnel sur le thème : «Dispositifs de soutien au financement des PME-PMI de la Bceao». Le panel était animé par le directeur national de la Bceao, Baréma Bocoum, en présence du 4è vice-président du CNPM, Ibrahima Kalilou Sako, ainsi que des représentants de groupements professionnels, d’ordres professionnels et d’organisations consulaires.
Le dispositif de soutien au financement des PME est un instrument communautaire de l’Uemoa, piloté par la Bceao et mis en œuvre par les établissements de crédit. Il vise à pallier les difficultés d’accès au financement, notamment aux crédits à moyen et long terme, rencontrées par les PME-PMI qui représentent l’essentiel du tissu économique de l’Union. L’objectif est de créer un écosystème favorable à l’entreprise, notamment son financement, à travers un meilleur accompagnement.
Dans son allocution d’ouverture, le 4è vice-président du CNPM a salué la disponibilité et l’engagement de la Bceao à accompagner le développement du secteur privé, en particulier au Mali. Ibrahima Kalilou Sako a souligné que l’accès au financement constitue un enjeu crucial pour les PME/PMI, qui représentent plus de 90% des entreprises de l’Uemoa, principales contributrices à la création de richesses et d’emplois.
Pour mieux situer les participants, la cheffe du service des établissements de crédit à la Bceao, Mme Sidibé Malado Sissoko, a précisé que le dispositif est encadré par deux textes fondamentaux : la décision N°29/09/2015/CM/UMOA relative à la mise en place d’un dispositif de soutien au financement des PME/PMI dans les États membres de l’Uemoa et l’instruction N°006-09/2017, qui définit les règles d’admissibilité au refinancement par la Bceao des créances des établissements de crédit sur les entreprises éligibles. Selon Mme Sidibé, le dispositif repose sur quatre axes principaux : la promotion des PME, l’amélioration de leur encadrement, le refinancement des créances bancaires sur les PME et la diversification des instruments financiers adaptés pour leur financement.
Mme Sidibé Malado Sissoko a également expliqué que le dispositif s’appuie sur l’intervention coordonnée de six catégories d’acteurs clés, parmi lesquels figurent les SAE (Structures d’appui et d’encadrement), identifiées par un comité présidé par le ministère en charge des PME. Ces structures sont chargées de renforcer les capacités des PME, de les aider à élaborer des plans d’affaires et des états financiers, à réaliser un diagnostic de leurs activités et à assurer le suivi de l’utilisation des crédits bancaires obtenus.
Faisant le point sur l’état de mise en œuvre du dispositif, Mme Sissoko a indiqué que de 2023 à 2024, 23 SAE ont été identifiées, et 436 PME en ont bénéficié. Les montants octroyés s’élèvent à 2,7 milliards de Fcfa, pour un total de 10,7 milliards de Fcfa de dossiers soumis aux banques. Toutefois, aucun dossier n’a encore été soumis à la Bceao pour refinancement, a-t-elle précisé, ajoutant que pour l’année 2024, le montant octroyé dans le cadre du dispositif s’élève à 162 millions de Fcfa, alors que, hors dispositif, le total des crédits accordés aux PME atteint 1.144 milliard de Fcfa.
De son côté, le directeur national de la Bceao a souligné que le rôle essentiel de l’État est de mettre en place un système efficace d’identification des Structures d’appui et d’encadrement (SAE), avec l’appui de plusieurs partenaires, notamment l’Association professionnelle des banques, certaines faîtières, ainsi que le CNPM.
«Ce qui s’est passé, c’est que le dispositif n’a pas fonctionné, car il y a eu plusieurs défaillances au niveau des structures d’appui et d’encadrement. Est-ce dû au mode de sélection ? À un déficit de compétences au sein de ces structures ? En tout cas, les premières étapes de la mise en œuvre et de la rationalisation du dispositif ont rencontré des difficultés», s’est interrogé Baréma Bocoum. Et d’ajouter que face au manque de dialogue, tout le monde est resté dans son coin et les choses n’ont pas bougé.
La rencontre s’est achevée par une séance de questions-réponses qui a permis d’éclairer les participants sur le fonctionnement et les enjeux du dispositif.
Amadou GUEGUERE
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