L’Usine malienne de produits pharmaceutiques (UMPP) qui était
une fierté nationale dans les années de cogestion avec les partenaires chinois
vit en ce moment des jours difficiles. L’avenir de cette unité de production
qui est tombé dans le giron du ministère de l’Industrie et du Commerce doit être
repensé. C’est pourquoi, le gouvernement a approuvé en conseil des ministres du
18 novembre 2022, un plan de relance tout en décidant de revenir sur
l’ouverture de son capital.
La visite du ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud
Ould Mohamed, à l’UMPP, située dans la Zone industrielle entre dans le cadre de
la mise en œuvre de ce plan de relance. Il était venu constater de visu des
conditions de travail du personnel. Le visiteur, guidé par l’ancien directeur général
par intérim de l’usine, le Pr Alou Amadou Keïta, s’est rendu à la section sirop
où, plusieurs machines de production de médicaments sont à l’arrêt.
Même
constat au niveau de la section pommade, de la chaîne de comprimés et de la
division contrôle laboratoire. Au niveau de la chaîne des pesées quelques
machines tournent à faible régime. L’usine est confrontée à un manque de
ressources financières, mais aussi à la vétusté des outils de production et à
un énorme passif. Ces difficultés doivent trouver leurs solutions dans le plan
de relance.
«J’ai vu une unité industrielle où les travailleurs étaient
suffisamment engagés au maintien de l’unité en marche. Le gouvernement va
continuer à soutenir l’UMPP pour être encore plus moderne en remplissant les
attentes des populations maliennes», a assuré le ministre à la fin de sa
visite.
Mahmoud Ould Mohamed soulignera que les dépenses de notre pays, en
termes d’achats et d’importation de produits pharmaceutiques, sont énormes. D’où
l’importance de cette usine qui apparaît comme un facteur économique de notre
souveraineté. Il a aussi promis que dans un ou deux ans, cette fabrique de médicaments
sera remise à flot et répondra aux standards internationaux. Des efforts seront
aussi accomplis dans ce sens.
Aujourd’hui, l’UMPP ne réalise que 3 formes pharmaceutiques
au niveau de trois lignes de production. Alors qu’elle réalisait au niveau de
ses quatre chaînes de production, 5 formes pharmaceutiques pour une gamme de 33
produits présentés en dénomination commune internationale (DCI). Vingt huit de
ces 33 produits figurent sur la liste nationale des médicaments essentiels.
L’UMPP a touché le fond quand l’État a autorisé en 1999,
dans le cadre de son désengagement du secteur industriel, l’ouverture de son
capital. Depuis, il y a eu une diminution de sa capacité de production consécutive
à des difficultés.
Pour la commission santé du Conseil national de Transition
(CNT), ces difficultés sont liées à la non-commercialisation de certaines molécules,
au retrait de la chloroquine dans le schéma thérapeutique, à l’insuffisance du
personnel (49 agents actuels contre un effectif de 80 agents souhaités). Mais
aussi des équipements obsolètes et des dettes évaluées au 31 décembre 2020 à
2,19 milliards de Fcfa. S’y ajoute un problème juridique qui remettait en cause
l’existence de l’UMPP en tant que société de droit malien.
La mise en œuvre du plan de relance nécessité pour l’État de
prendre des mesures législatives et règlementaires visant notamment à faire de
l’UMPP, une société d’état et à étendre son objet afin qu’elle soit plus compétitive.
C’est ainsi que le CNT a adopté, le 18 mai dernier, la loi portant création de la société d’État dénommée «Usine malienne de produits pharmaceutiques». L’UMPP retrouve ainsi donc son statut initial. Elle était une société d’État à sa création en février 1989, avec un capital de 2,55 milliards de Fcfa et entièrement souscrit par l’état.
Fadi CISSE
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