
Le Régime d’assistance médicale (Ramed) est un dispositif
public de protection social non contributif qui assure la prise en charge médicale
des indigents, des personnes sans domicile, des prisonniers, des militaires et
civils blessés au cours ou à l’occasion des conflits armés et des catastrophes.
C’est dans le but d’immatriculer, au cours de l’année 2022, 3 millions de
Maliens les plus pauvres sur l’ensemble du territoire national en vue de leur
assurer un accès gratuit aux soins de santé dans les hôpitaux, Csref et Cscom
que la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré
a lancé le 14 février dernier la phase nationale de l’opération d’enrôlement.
L’évènement a enregistré la présence de la conseillère spéciale du président de
la Transition, le médecin-colonel Assan Badiallo Touré, du directeur général de
l’Agence nationale d’assistance médicale (ANAM), Hameth Ben Hamane Traoré et du
gouverneur de la Cité verte du Kénédougou, Daniel Dembélé.
À l’entame de son intervention, la ministre
de la Santé et du Développement social, a affirmé que cette opération est une
illustration parmi tant d’autres de l’importance de l’humain, particulièrement
du Malien en situation de précarité pour le président de la Transition, le
colonel Assimi Goïta. La ministre Sangaré a révélé que c’est dans le souci
d’assurer une protection sociale efficace à tous les Maliens que le
gouvernement de la Transition travaille à l’opérationnalisation des dispositifs
de protection sociale appropriés, dont le Ramed.
À propos des conditions d’accès aux prestations du Ramed,
Mme Diéminatou Sangaré expliquera que le bénéficiaire ne doit pas être
assujetti au régime de l’Amo, il ne doit disposer d’aucune couverture maladie,
il ne doit pas disposer de ressources permettant de prendre en charge ses
propres dépenses de santé. également, l’intéressé doit être blessé au cours ou à
l’occasion de conflits armés ou de catastrophes. «Les personnes ainsi reconnues
indigentes bénéficieront des prestations du Ramed. Durant trois ans, la
synergie entre les différents acteurs de la protection sociale doit leur donner
une certaine autonomie socio-économique, leur permettant de migrer vers un régime
contributif», a précisé la ministre Sangaré, ajoutant que l’offre de soins
proposée dans le cadre du Ramed est équivalente à celle de l’Assurance maladie
obligatoire (Amo).
Par ailleurs, la responsable du département de la Santé et du Développement social a révélé le rôle central des collectivités territoriales dans la concrétisation du Ramed. à cet effet, elle a évoqué l’établissement des listes d’indigents au niveau de chaque commune ainsi que le paiement des contributions desdites communes à hauteur de 15%. Une mention spéciale a été adressée à la Commune de Kignan pour avoir régulièrement payé ses contributions de 2016 à 2021, excepté l’année 2019. Auparavant, une minute de silence avait été observée par les participants en la memoire des militaires tombés au combat.
Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso
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