
Samedi
prochain, la communauté musulmane célébrera l’Aïd El-Kebir. Cette fête oblige
chaque musulman (s’il en a les moyens) d’immoler un mouton. Cette année, l’insécurité
et les effets de l’embargo ont provoqué une hausse des prix des béliers. Au
grand dam des clients. Pour en savoir plus, notre équipe de reportage a
rencontré certains marchands et clients dans la Capitale du Kénédougou.
Il
est 9 heures au marché de bétail du quartier Médine de Sikasso. Des bêlements
de moutons, attachés à des piquets de bois, animent le site. L’odeur suffocante
des urines et des matières fécales des petits ruminants se fait sentir partout.
Quelques clients sont sur place, marchandent les béliers avec les commerçants. «Des
moutons ? Il y a en, approchez-vous afin de pouvoir faire votre choix»,
s’adresse le vendeur de mouton Mamadou Tamboura à notre équipe de reportage. Le
quinquagénaire évolue dans le domaine depuis plus de 10 ans. Cette année, témoigne-t-il,
il n’y a pas assez d’affluence. «L’année passée, à pareil moment, j’avais déjà écoulé
une trentaine de moutons. Mais à présent, je n’ai écoulé qu’une quinzaine»,
dit-il.
Les
prix des moutons de notre interlocuteur varient entre 75.000 et 200.000 Fcfa. à
cause l’insécurité, ses bêtes proviennent de Yangasso. «Auparavant, mes animaux
provenaient de Hombori (au Nord), car ils sont moins chers là-bas.
Actuellement, je n’ose pas m’y rendre sinon on va me déposséder de tous mes
moutons en cours de route», déplore Tamboura, ajoutant qu’il existe une grande
différence entre les prix des moutons de Yangasso et ceux de Hombori. «Le bélier
vendu à 85.000 F à Hombori n’est pas cédé en dessous de 95.000 Fcfa à Yangasso.
Si nous devons prendre en charge les frais de transport, vendre l’animal et
avoir des bénéfices, le prix prendra obligatoirement l’ascenseur»,
justifie-t-il.
Cette année, Mamadou Tamboura se limitera à un seul voyage. Alors que par le passé, il effectuait 2 à 3 voyages à l’approche de la fête de Tabaski. Le commerçant invite l’état à chercher des solutions idoines afin de réduire le paiement des nombreux frais de transports dans la région.
Si
notre premier interlocuteur se plaint de l’insécurité, le commerçant du
quartier Bougoula ville ou encore «Flasso», Soumaïla Diarra, pointe du doigt la
cherté de la vie. Les gens n’ont pas d’argent, dit-il. Pour se procurer une bête
auprès de Diarra, il faut débourser entre 65.000 et 175.000 Fcfa. Lui qui se
ravitaille à Niena trouve que le marché n’est pas florissant. « Les
clients ne cessent de contempler nos bêtes, mais ils ont tous le même
refrain : les temps sont durs », explique-t-il.
Le
quinquagénaire Abdallah Bamba, voyant les animaux de Soumaïla Diarra, n’arrive
même plus à se concentrer sur le volant de sa moto Jakarta. Finalement, il
rebrousse chemin et s’adresse au commerçant: «J’apprécie vraiment ce bélier au
cou noir mais mon argent n’est pas suffisant pour pouvoir l’acheter»,
avance-t-il. Malgré l’encouragement du commerçant, Abdallah Bamba décide de «revenir
après».
Pour
Joseph Dembélé, également commerçant de béliers au quartier Wayerma II, non
loin du CSCOM, c’est le manque de fonds de roulement qui joue sur nombre de
vendeurs de moutons. «Les temps sont durs, aucun commerçant n’a accepté de nous
donner ses animaux à crédit, car tout le monde a besoin d’argent», se
lamente-t-il. Les béliers de Joseph Dembélé proviennent des villages de
Kimparana, Niéna, Kléla, Loutana et Danderesso. Il y a en pour toutes les
bourses. Les plus gros béliers sont cédés à 300.000 Fcfa, tandis que les plus
petits sont vendus à 60.000 Fcfa. «Cela fait un mois que j’ai commencé le
commerce de moutons. J’ai pu écouler 82 moutons, contre 150 l’année passée», détaille-t-il.
«Actuellement,
la ville de Sikasso compte environ 1.200 têtes de moutons reparties entre les
marchés de Médine, Sanoubougou I et II, Wayerma, etc.», nous informe le secrétaire
général de la Coopérative des petits ruminants de Sikasso, El Hadj Abdramane
Diarra. Pas suffisant ! Notre interlocuteur déplore cet état de fait, qui
explique en partie la cherté du mouton sur le marché.
Il souligne aussi l’impact de l’insécurité sur le transport des animaux. Jadis, se souvient-il, on se rendait, pendant la nuit, dans les villages de Gouma et Takoudi (Diré). Après les achats, on retournait le lendemain. Tel n’est plus le cas. Malgré ces contraintes, El Hadj Abdramane Diarra invite tous les commerçants de moutons à maintenir les prix à des niveaux acceptables pour permettre à chaque musulman de se procurer un bélier pour la Tabaski
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