
La cérémonie a été marquée par la visite des objets d’art par les officiels
Le Premier ministre
Choguel Kokalla Maïga a présidé, jeudi dernier, la cérémonie d’ouverture de la
19ème édition de Ségou’Art-Festival sur le Niger placé sous le haut parrainage
du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. C’était en présence
notamment du ministre de l’Artisanat, de la Culture de l’Industrie hôtelière et
du tourisme, Andogoly Guindo, du président fondateur de Ségou’Art-Festival sur
le Niger, Mamou Daffé, du chef de cabinet du gouverneur de la Région de Ségou,
Afel B. Yattara, du maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoun Diarra, de
nombreux acteurs de la culture et des festivaliers.
Cette année
Ségou’Art-Festival sur le Niger accueille plus de 35.000 festivaliers et pas
moins de 250 artistes, acteurs culturels et professionnels de l’art en
provenance de plus de 32 pays d’Afrique et d’ailleurs. Il se tient dans un
format complet avec des activités riches et diversifiées, autour du
thème : «Patrimoine et créativité».
Le coordinateur du
festival a motivé le choix de cette thématique par la volonté de donner les
outils d’identification des éléments du patrimoine culturel immatériel
susceptibles d’orienter, d’influencer et d’amplifier la créativité. «Il s’agit
également à travers ce thème de s’inspirer du travail de la Fondation Festival
sur le Niger qui a utilisé le riche patrimoine comme un gisement culturel,
encore largement inexploité, dont elle a fait la promotion avec créativité», a
expliqué Attaher Maïga. Et d’exhorter les autorités à continuer de soutenir les
artistes et acteurs culturels du Mali. Car, a-t-il appuyé, «la culture c’est la
solution».
Ségou’Art-Festival
sur le Niger se tient, cette année, près de dix jours après la tenue dans cette
ville historique de la première édition de la Rentrée diplomatique sous le
thème : «Faire de la culture un outil d’influence au service de l’action
extérieure du Mali».
À ce titre, Dr
Choguel Kokalla, revenant sur les objectifs de cette grande première, a rappelé
l’engagement des autorités à redynamiser le dialogue entre le Mali et ses
partenaires internationaux, à renforcer l’image et la crédibilité de notre
pays, ouvert aux partenariats qui respectent les trois principes cardinaux qui
guident l’action publique, à savoir le respect de la souveraineté du Mali,
le respect de nos choix stratégiques et de partenaires, et la prise en
compte de nos intérêts dans les prises de décisions.
Revenant au festival,
le Premier ministre a noté que cet événement culturel est resté constant et
résiliant malgré les crises multiformes vécues par notre pays ces dernières
années. Ainsi a-t-il transmis les salutations du chef de l’État à tous les
hôtes, pour l’honneur qu’ils font en participant à ce festival symbole de
dialogue interculturel et d’intégration. Dr Choguel Kokalla Maïga a exprimé sa
parfaite adhésion à cette œuvre commune de développement qu’est le festival.
«Pour beaucoup, Ségou’Art-Festival sur le Niger est un festival, un moment de
divertissement.
Ségou’Art-Festival sur le Niger est le symbole de l’unité, du
rassemblement, du raffermissement des liens sociaux, d’intégration des peuples.
Ségou’Art-Festival sur le Niger, c’est dix-neuf ans de tissage de liens, de
partage, de brassages des idées et de rencontres», a dit le chef du
gouvernement. Bien plus qu’un festival, cette rencontre est un immense chantier,
un moment de brassage, d’affirmation de notre identité et de notre diversité
culturelle, a-t-il insisté.
Par ailleurs, le chef
du gouvernement a salué l’originalité du thème. «Terre de rencontres, le Mali a
toujours été un foyer dynamique de créativité et l’héritier d’un patrimoine
culturel inestimable. Le patrimoine culturel riche et diversifié a toujours été
le support de cette créativité. L’héritage culturel et la créativité de tous
les groupes sociaux peuvent aussi être pour eux des leviers efficaces de
développement socio-économique», a-t-il indiqué.
Rappelant que c’est
dans sa culture que chaque peuple puise sa faculté d’innover et sa volonté
d’entreprendre, Dr Choguel Kokalla Maïga a réitéré l’engagement du Mali à faire
de son héritage culturel, de la créativité de ses artistes et de ses opérateurs
culturels des piliers du développement, de la cohésion sociale et du bien-être
des populations.
Il a souligné la nécessité de récréer le lien avec les valeurs
sociétales d’avec lesquelles une certaine modernité nous a coupés. «Là où
il y a des rencontres, il y a du lien ; et là où il y a du lien, la
guerre ne saurait durer. Là où il y a le lien, la peur disparaît. L’art, la
culture et le patrimoine restent les meilleurs antidotes à l’embrigadement et
aux dérives idéologiques», a-t-il dit.
Auparavant, le maire
Nouhoun Diarra, en souhaitant la bienvenue aux invités dans la cité historique
des balanzans, avait indiqué que Ségou’Art-Festival sur le Niger s’impose
aujourd’hui comme un événement majeur dans notre pays comme moteur du
développement socioéconomique, facteur de croissance, de création, de
richesses, d’emplois, de paix et de cohésion sociale. «La Fondation Festival
sur le Niger qui organise l’événement se positionne aujourd’hui parmi les
acteurs culturels crédibles et brille par sa constance, son engagement et son
professionnalisme. Toutes choses qui ont permis à notre ville de disposer du
Centre culturel Korê (CCK), de l’Institut culturel des arts et métiers (ICKAM),
de galeries d’arts, d’une foire agricole internationale, etc. auréolant notre
ville et notre grand pays d’images positives à travers le monde», a témoigné
l’édile.
La cérémonie
d’ouverture a été marquée par la remise de prix aux lauréats du concours des
artistes. Le premier prix est revenu à Mohamed Bomboly Keïta, sculpteur, le 2è
au photographe Sidiki Haïdara et le 3è au peintre Dramane Toloba. Ils ont reçu
respectivement 1.500.000 Fcfa, 750.000 Fcfa et 500.000 Fcfa.
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Ségou Pelengana : Le Monument Kanoubagnouma dit Yoro Barry inauguré
Le Premier ministre
Dr Choguel Kokalla Maïga a inauguré hier le monument Kanoubagnouma, situé à
Pelengana. Le joyau architectural est l’œuvre de la collaboration entre quatre
communes qui partagent l’intercommunalité «Balazan», à savoir la Commune
urbaine de Ségou, les Communes rurales de Pelengana, de Sébougou et de Sakoïba.
L’ouvrage a été financé par la Fondation festival sur le Niger dans une
dynamique de partenariat public privé.
«Nous avons décidé ensemble de valoriser
notre patrimoine culturel, de faire en sorte que nous puissions faire le
marketing territorial. Toute chose qui participe du développement social de
notre intercommunalité «Balanzan» pour le bonheur de nos populations», a
expliqué le maire de Ségou. Nouhoun Diarra a remercié le Premier ministre pour
l’honneur qu’il leur a fait en inaugurant ce joyau architectural.
De son vrai nom Yoro
Barry, Kanoubagnouma fut l’une des grandes figures du Royaume bamanan de Ségou
et l’un des fidèles compagnons du Fondateur dudit royaume Mamary dit Biton
Coulibaly. Selon l’historien Yamoussa Coulibaly, dans le cadre de la
sécurisation du royaume, Yoro a été désigné par le roi et accompagné de
quelques familles pour s’installer à Pelengana. Il faisait partie de l’armée
régulière des Tondjons. À travers les documents historiques et les sources
orales, Kanoubagnouma est tout d’abord un chasseur ensuite un guerrier et chef
d’État-major de la zone militaire de Pelengana et enfin un souverain.
Avec
l’avènement du Tondjon Fanga (1757-1766), il a été intronisé roi et régna sur
le royaume de 1760 à 1763 après Ton Massa Dembélé de Goin (1757-1760).
D’après l’historien
Coulibaly, Yoro Barry est mort suite à une hémiplégie. Téné Koumblen, experte
en science occultes à la solde de Kafa Djoukou, son adversaire de Gachi, lui
aurait jeté cette maladie qui mit un terme à sa vie.
Le Premier ministre a
indiqué que Kanoubagnouma est un Peul qui a dirigé un royaume bambara. De par
son travail, courage, abnégation, il a eu la confiance de Biton Coulibaly et
par la suite il a été intronisé roi. «Cela montre qu’en République du Mali, il
n’y a pas de débat entre les ethnies, il n’y a pas de bagarres entre nous. Le
peuple malien est un seul peuple», a-t-il précisé.
Pour lui, la population de Ségou vient de donner l’exemple que le Mali peut puiser dans son histoire les arguments pour contredire ceux qui nous parlent aujourd’hui. Le chef du gouvernement a souligné que si l’on veut construire le Mali Kura, il faut puiser dans la culture. Et d’inviter les autres mairies de la République du Mali à emboîter le pas à Ségou pour la valorisation des figures historiques de leurs localités par des monuments aux différents carrefours de la ville. Le monument Kanoubagnouma est le troisième du genre financé par la Fondation festival sur le Niger dans la ville de Ségou.
Aminata Dindi SISSOKO / AMAP - Ségou
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