
La forte participation malienne atteste de la volonté de nos autorités de soutenir toutes les initiatives d’établissement d’une conscience industrielle africaine
«Mali-Guinée : deux poumons d’un même corps». Cette célèbre
formule de l’ancien président de la Guinée, Ahmed Sékou Touré paix à son âme,
revient à l’esprit à chaque chapitre de la coopération bilatérale entre nos
deux pays qui semblent suivre la même courbe surtout ces dernières années, tant
la situation sociopolitique est identique ou presque dans les deux pays.
Dans
ce contexte, Maliens et Guinéens ont compris la nécessité de s’inscrire dans
une dynamique de coopération industrielle, intégrée et diversifiée. C’est ce
qui justifie amplement la participation malienne en tant qu’invité d’honneur au
même titre que le Maroc à la deuxième édition du Salon de l’industrie de Guinée
(Sig).
Ce rendez-vous de l’industrie se tient sous le thème : «À l’heure
de la Zlecaf : quelle stratégie pour rendre compétitives les entreprises
industrielles ?». Le Salon s’est ouvert, lundi dernier au Chapiteau By
Issa de Conakry, sous la présidence du Premier ministre guinéen, Dr Bernard
Goumou qui se trouve en terrain connu pour avoir été ministre en charge de
l’Industrie.
La participation malienne avec un niveau élevé de représentation,
notamment le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed,
représentant le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et une
forte délégation d’opérateurs économiques et d’industriels, atteste de la
volonté des autorités maliennes de soutenir toutes les initiatives
d’établissement d’une conscience industrielle africaine. Il s’agit donc de
scruter l’horizon des opportunités qui pourraient s’offrir aux deux nations et
établir un pont de coopération industrielle entre elles surtout à un moment où
on tente de les asphyxier économiquement et diplomatiquement.
Notre pays exposera donc son savoir-faire industriel à ce rendez-vous qui se veut un catalyseur de coopération industrielle entre les pays du continent. À ce propos, le ministre Mahmoud Ould Mohamed a expliqué : «Il est incontestable que pour raffermir notre souveraineté économique, l’industrialisation est la voie la plus sûre».
IMPORTANCE DE L’INDUSTRIALISATION- Pour le ministre Mahmoud Ould
Mohamed, le Sig est un rendez-vous du donner et du recevoir dont l’objectif
principal est de créer des opportunités d’affaires à travers des compétences
guinéennes et africaines afin de faire face au défi de la croissance.
Le
ministre en charge de l’Industrie a levé toute équivoque sur l’importance de
l’industrialisation dans les pays africains qui doivent accélérer le pas dans
ce sens. «Il est établi qu’aucun pays ne peut se développer durablement sans
une industrialisation de son économie», a clairement rappelé le ministre malien
dans une intervention bien structurée et appréciée de ses hôtes. Pour lui, il
est nécessaire d’adopter une culture d’entreprenariat dans l’objectif d’une
transformation accrue de nos ressources en vue de développer l’exportation de
nos produits finis.
Le Premier ministre guinéen a expliqué que ce Salon intervient au
moment où la Guinée, à l’instar des autres pays, planifie son processus
d’industrialisation pour un développement durable et inclusif. Pour le chef de
l’exécutif guinéen, le Sig traduit une volonté de son pays d’améliorer le
climat des affaires, mais aussi d’engager une synergie d’actions sur tous les
prérequis de l’industrialisation de la Guinée.
Il soulignera aussi que le
développement industriel est devenu une priorité gouvernementale en raison de ses
retombées, en termes de création d’emplois, mais aussi de richesses. Et Bernard
Goumou de conclure que ce rendez-vous est un levier de préparation de nos
entreprises à la compétitivité, mais aussi d’échanges fructueux sur toute la
chaîne de valeur.
Auparavant, la ministre du Commerce, de l’Industrie et des Petites et
Moyennes entreprises, Loupou Lamah, avait expliqué que l’évènement intervenait
dans un contexte de mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale
africaine (Zlecaf) et le secteur industriel a un rôle important à jouer. Pour
elle, il est important de renforcer la mobilisation des capitaux et de créer
une plateforme d’échanges.
Précisons que le Sig est organisé par la direction nationale de
l’industrie de la Guinée, en partenariat avec la société «Afri Competence». La
journée de mardi était dédiée à la
participation malienne à ce rendez-vous industriel important qui crée des
opportunités de partenariat. Au programme, il y avait aussi les conférences,
panels et expositions.
Envoyé spécial
Brehima DOUMBIA
Vision partagée
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, qui
participe au Salon de l’industrie de Guinée, a animé un panel de haut niveau
sur le thème de l’évènement avec son homologue guinéen du Commerce, de l’Industrie et des Petites et
moyennes entreprises, Mme Loupou Lamah. Les deux ministres ont une vision
identique des vrais enjeux de développement industriel du continent africain et
de l’importance pour nos pays de s’inscrire dans la coopération industrielle
intégrée et dans la transformation de nos ressources.
Pour la ministre de la Guinée, la Zlecaf traduit une volonté des chefs
d’État du continent de s’engager dans des libre-échanges, motivés par les
potentialités énormes. À ce propos, le tableau peint par Loupou Lamah
interpelle la conscience africaine et requiert d’agir pour inverser le cours
des choses. Elle a expliqué que la Zlecaf, avec 54 États, compte plus de1,4
milliard de consommateurs, des jeunes et des femmes en majorité.
La Zlecaf,
c’est aussi 60% des terres arables non exploitées dans le monde et 40% de
réserve mondiale d’or, 80% de phosphate et plus d’un tiers de réserve de
bauxite. D’où la nécessité de mettre en place un marché commun, unique où
s’échangent librement les marchandises et les services, mais aussi les biens
pour améliorer ou éliminer la dépendance à l’exportation des produits bruts de
matières premières.
Il ressort des données fournies par la ministre en charge
des Petites et moyennes entreprises de Guinée que 99% des exportations
africaines sont constituées de matières premières. Et l’Afrique contribue au
commerce mondial à hauteur de 4%. La Zlecaf a été créée pour avoir un poids
mondial au niveau du commerce international, a-t-elle ajouté.
Pour y arriver, a proposé Mohamed Ould Mohamed, «nous devront rendre nos économies très compétitives» et le secteur industrie plus adapté pour répondre aux besoins du marché parce qu’une zone de libre-échange égale une grande compétitivité. Pour lui, nos deux pays doivent s’investir pour identifier des niches d’activités structurantes sur le plan économique et industriel pouvant booster l’emploi, mais aussi l’économie.
VÉRITÉ CRUE- Le ministre a administré une vérité crue en disant que
pour ce qui est de la Zlecaf que nous avons depuis un certains temps a été loin
du débat parce que nous sommes politiquement exclu de l’Union africaine. Il a
aussi souligné la performance, le dynamisme, l’engagement et l’esprit
d’innovation du secteur privé malien. Le ministre malien en charge de
l’Industrie s’est insurgé contre la situation de l’Afrique qui reste le
deuxième continent le plus peuplé, mais aussi le continent le plus pauvre. Pour
lui, cette tendance doit être inversée à partir des expériences réussies.
Quelques temps après, les deux ministres sont allés visiter la Nouvelle
brasserie de Guinée qui relève d’une filiale implantée dans 4 pays africains.
Cette entreprise créée par l’opérateur économique malien Mandjou Simpara couvre
les besoins de Guinée, mais aussi de la Sierra Leone et du Liberia. Il ressort
des explications de la ministre guinéenne en charge du Commerce que c’est un
investissement d’environ 20 millions de dollars, environ 10 milliards de Fcfa
avec des équipements de pointe.
Le ministre malien a exprimé sa fierté face à la réussite d’un
compatriote qui a osé investir dans le domaine de la production. C’est un
exemple d’intégration avec une entreprise qui emploie plus de 2.000 personnes.
Pour Mahmoud Ould Mohamed, autant c’est une
fierté de voir cette unité fonctionner en Guinée, autant il souhaite
voir des investisseurs guinéens le faire dans l’autre sens.
Selon lui, c’est ce
modèle d’intégration que nos peuples attendent afin de créer des emplois pour
les jeunes. Cet exemple atteste de l’importance du secteur privé qui peut jouer
un rôle de locomotive
B. D
Brehima DOUMBIA
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