
Les participants après la remise officielle du rapport au Président Goïta
La salle de
banquets du palais de Koulouba a abrité, vendredi
dernier, la cérémonie de remise du rapport d’exécution du projet de Système
intégré de gestion des
ressources humaines des fonctions publiques de l’État et des collectivités territoriales (SIGRH) au Président de la
Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, par le ministre de la Refondation
de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Bakary Traoré. C’était en présence du Premier ministre,
ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Général
de division Abdoulaye Maïga, du président du Conseil national de Transition
(CNT), le Général de corps d’armée Malick
Diaw et des membres du gouvernement.
Depuis belle
lurette, notre administration est confrontée à un
paradoxe profond dû à son dysfonctionnement lié à l’insuffisance de mise à jour
des fichiers personnels au sein des structures de gestion des ressources humaines, au déficit d’interconnexion fonctionnelle entre les
services des ressources humaines de l’État et ceux des collectivités
territoriales et à l’absence d’un mécanisme unifié de gestion salariale,
notamment pour les fonctionnaires des collectivités territoriales. C’est fort de ce constat que le Président Assimi
Goïta a instruit le gouvernement de diagnostiquer cette faille en vue de
concevoir un système moderne, intégré et sécurisé. D’où le projet de Système de
gestion des ressources humaines des fonctions
publiques de l’État et des
collectivités territoriales (SIGRH). C’est une recommandation des Assises
nationales de la Refondation (ANR), s’inscrivant dans le cadre de la mise en
œuvre du Plan d’action du gouvernement.
Pour arriver à ce niveau d’exécution, il a fallu trois
phases majeures. La première étape a été marquée par le recensement des agents.
Les données ainsi recueillies, avec les pièces justificatives à l’appui, sont
relatives à l’état civil et à la situation professionnelle de chaque agent recensé. La deuxième, dite phase d’enrôlement, a été consacrée à
l’identification physique et biométrique des agents par des équipes. Lesquelles
se sont rendues dans l’ensemble des régions administratives ainsi que dans les
missions diplomatiques et consulaires
du Mali.
La troisième étape a consisté à intégrer les données
biométriques des agents dans un logiciel conçu, développé et déployé par des
agents de l’administration. Ce logiciel, comportant plusieurs fonctionnalités
avec à la clé les statuts, les
catégories et les tranches d’âge, a été
présenté par Mme Maïga Fatoumata Housseini Maïga. Cet outil a été financé par
le budget national et la base des données est hébergée et sécurisée au Mali. Le
processus de mise en place du SIGRH a été inclusif et s’est étendu sur une période allant de mai 2022 à septembre 2024. Fruit de
la Commission pour la mise en place du SIGRH, les travaux ont été menés par
deux organes à savoir le Comité d’orientation stratégique et le Comité
technique d’exécution.
Au cours de la
cérémonie, le ministre chargé de la
Refondation de l’État précisera que le recensement et le contrôle biométrique
des agents ont permis d’établir une situation de référence des effectifs des
fonctions publiques de l’État et des collectivités territoriales. Selon Bakary Traoré, c’est un gage de la maîtrise des effectifs
et de la masse salariale. Ainsi, a-t-il souligné que les principaux résultats
des opérations de recensement et d’identification biométrique des agents de
l’État et des collectivités territoriales
font état de 158.317 agents recensés pour
l’ensemble des secteurs. Parmi ceux-ci, 122.166 agents ont fait l’objet
d’identification physique et biométrique, a ajouté le ministre Traoré.
Période de grâce- Bakary Traoré a fait remarquer
qu’il se dégage un nombre
important d’agents qui ne se sont pas présentés
au contrôle physique biométrique. Avant d’indiquer que ce nombre s’élève à
36.151 agents. «L’incidence financière annuelle de la prise en charge salariale
de ces 36.151 agents non identifiés est estimée à 48.285.231.612 Fcfa, représentant 4,57% de
la masse salariale totale », a affirmé le ministre chargé de la Refondation de
l’État. Pour lui, il serait prématuré de les considérer comme étant des agents
fictifs avant l’expiration d’une période de grâce de trois mois à compter de la
date de remise du rapport d’exécution de ce projet au Chef de l’État. Après
cette clarification de la situation, a-t-il assuré, la liste définitive des
agents pouvant être considérés comme fictifs sera établie. Le ministre Traoré a relevé qu’au terme du processus, l’administration sera dotée
d’un outil performant permettant, entre autres, la mise à disposition d’un
fichier unique de traitement des salaires des agents de l’Etat et des
collectivités territoriales, l’interconnexion
entre les différentes
structures en charge de la gestion des ressources humaines ainsi que la
disponibilité des statistiques fiables pour la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences.
Abondant dans
le même sens, le Chef de l’État a indiqué
que cette cérémonie marquait l’aboutissement d’une initiative majeure pour la
modernisation de notre administration publique.
«Ce résultat est encourageant, mais appelle à poursuivre les efforts
jusqu’à la couverture complète de notre administration», a souligné le Président de la Transition.
Convaincu de
la collaboration entre les deux comités, le
Président Goïta les exhorte à s’approprier des outils qui marquent un tournant
décisif dans la gestion publique au Mali. Pour lui, ce travail de fond mérite reconnaissance et considération. C’est pourquoi, il a promis de
récompenser par des médailles les membres chargés de ce dossier.
Pour garantir la pérennité de ce système, il est recommandé la production de statistiques à partir de la base de données du SIGRH, en vue d’en faire des outils d’aide à la décision, la valorisation des données du SIGRH comme situation de référence en matière de gestion des ressources humaines et leur actualisation régulière, la digitalisation des actes d’administration et de gestion du personnel et la mise en place d’un dispositif de suivi permanent du SIGRH.
Namory KOUYATE
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