
L’arrivée de Madou ne surprend jamais les
enfants de la famille. La pétarade et la fumée de sa moto de marque «Yamaha
Mate», le trahissent toujours. Mais ce père de famille s’identifie plus par
deux sachets noirs qui restent invariablement scotchés au guidon de son engin à
deux roues.
Sa progéniture exprime invariablement la même
joie à l’accueillir et se précipite sur les deux sachets noirs pour y découvrir
le contenu. Souvent des casse-croûte, des fruits et parfois d’autres présents.
C’est le même rituel à chaque retour de Madou à la maison souvent sous le
regard médusé de l’épouse de son jeune frère (sa belle-sœur). Cette dernière
frustrée, ne rate pas d’occasion de passer ses nerfs sur ses enfants qu’elle
houspille. «Votre incapable de père nous met toujours la honte. Il ne peut même
pas nous apporter un kilo de bananes dans un sachet», fulmine-t-elle, avant de
s’en prendre à sa petite fille âgée de 3 ans.
Ali, le plus aisé de la fratrie, rapporte ce jeudi deux gros sachets bleus. Sa femme Binta et tous les enfants sont ravis de l’accueillir, car les mômes savent qu’ils vont savourer des yaourts, des chips, des gâteaux et beaucoup d’autres friandises. Place à la distribution générale. Apporter des petits cadeaux ou des fruits à la famille est en train de s’imposer comme une règle non écrite. Est-ce désormais un «sport national» ? La vie en famille ou dans une cour commune est souvent à l’origine de frictions entre frères et colocataires. Au point de devenir parfois compliquer pour les pères de famille de retourner à la maison les mains vides, sous peine de se voir passer la savonnette par des épouses égoïstes et difficiles à vivre.
Obligation de s’endetter- Ces conjointes créent
une malsaine rivalité entre frères, mais aussi entre voisins. Binta apprécie
naturellement de voir son époux revenir du travail avec des casse-croûte ou des
présents pour la famille. «Mais, quand il n’en ramène pas, je ne me plains pas
du tout», explique la mère de trois enfants. Malheureusement, toutes les épouses
ne sont pas compréhensives comme Binta. Certaines exigent de leurs conjoints
l’impossible. Ce qui peut être à l’origine d’un déséquilibre dans le foyer, au
sein de la famille ou dans la vie en commun.
Barouni Sidibé vit cette situation. Surnommé
Barouni Gamby, ce mécanicien a des revenus irréguliers, car il est fortement dépendant
des sollicitations des automobilistes. Il lui arrive de connaître des périodes
où les automobilistes ne se bousculent aux portillons de son garage. Désargenté,
il est pourtant contraint d’acheter à crédit deux ou trois kilos de fruits chez
une vendeuse pour la maison en vue de faire plaisir à sa femme. «Le jour où je
rentre les mains vides, elle me blâme», confie le mécanicien.
Mohamed Diawara subit la même pression.
Informaticien dans une structure privée de la place, il est aussi obligé
souvent de s’endetter. Il se dit prêt à faire le maximum pour rendre ses
enfants heureux et les voir s’épanouir.
Ces emplettes de fin de journée de travail ne
profitent pas qu’aux familles. Les vendeuses aussi se frottent les mains.
Installée devant une structure publique, depuis des années, Tata vend de la
pomme de terre, de l’oignon, de la tomate, du quinquéliba et bien d’autres choses. À la demande de sa
clientèle, la vieille dame fournit les clients dans leurs bureaux même
lorsqu’ils n’ont pas d’argent pour payer sur le champ. «Ce service est comme ma
deuxième famille. Mes clients me remboursent toujours et c’est grâce à eux que
mon commerce prospère. J’arrive ainsi à subvenir à mes petites dépenses. D’ailleurs,
certains d’entre eux m’accordent des pourboires», déclare la vendeuse.
Pour Boubacar Traoré, professeur d’enseignement secondaire, un homme qui sort pour aller travailler doit forcément apporter un cadeau à la famille. Il s’empresse de préciser que c’est à condition d’avoir de l’argent. Comme cela, soutient-il, la femme ainsi que les enfants seront fiers de l’homme. De son point de vue, le geste est un signe de respect, mais aussi de responsabilité. Pour le pédagogue, il est clair que si l’homme n’a pas les moyens, il ne devrait pas y avoir de problème parce qu’il faut s’assumer en tant que chef de famille et remettre à sa place une femme qui veut tenir son conjoint à l’impossible. Il nous renvoie aux coutumes et traditions qui stipulent clairement que la femme ne doit rien exiger d’extraordinaire à son conjoint.
Fadi CISSE
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