Ayman al-Zawahiri avait pris la tête d’Al Qaïda après la mort du fondateur de l’organisation djihadiste, le Saoudien Oussama Ben Laden. Émir d’Al Qaïda, l’Égyptien Ayman al-Zawahiri a été tué «dans une frappe aérienne sur Kaboul», a annoncé le président américain Joe Biden lundi 1er août, tard dans la soirée. Selon Zabibulah Mujahid, porte-parole de l’Émirat d’Afghanistan, nouvelle appellation de ce pays d’Asie-centrale contrôlé à nouveau par les Talibans depuis un an, après y avoir été chassés du pouvoir par une offensive militaire américaine en riposte contre les attaques d’Al Qaïda aux États-Unis le 11 septembre 2001, une frappe a effectivement été menée sur une maison du quartier de Sherpur de la capitale afghane. «L’assassinat du chef d’Al Qaïda Ayman al-Zawahri s’est produit à 6 heures du matin, heure de Kaboul, le samedi 30 juillet, a déclaré un haut responsable de l’administration. Il a été tué avec deux missiles Hellfire sur le balcon d’une maison sécurisée où lui et sa famille vivaient depuis l’année dernière. Aucun autre n’a été tué», a détaillé sur Twitter, Kim Zetter, journaliste d’investigation, spécialiste de cybersécurité et des questions de sécurité nationale américaine.
Agé de 71 ans, Ayman al-Zawahiri avait pris la tête d’Al Qaïda après la mort du fondateur de cette organisation, le Saoudien Oussama Ben Laden, lui aussi tué en mai 2011 par une opération des forces spéciales américaines à Abbottabad, au Pakistan voisin. Figure importante du djihad mondial, il est impliqué dans les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Pour cela, sa tête était mise à prix par le Département d’état américain qui offrait jusqu’à 25 millions de dollars (environ 12 milliards de Fcfa) pour toute information conduisant à son arrestation ou sa condamnation. Le djihadiste égyptien a également joué un rôle prépondérant dans le rapprochement entre le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) et Al Qaïda.
DIX ANS DE TRAQUE- Il était l’un des terroristes les plus recherchés au monde, mais il était introuvable depuis plus de dix ans. L’attaque au drone a été menée à l’aide de deux missiles Hellfire et sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve selon lui de la capacité des États-Unis “d’identifier et de localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer”. Ayman al-Zawahiri avait été repéré “à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché” par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté. Au cours du week-end, le ministre afghan de l’Intérieur avait démenti les informations faisant état d’une frappe de drone à Kaboul, indiquant qu’une roquette avait touché “une maison vide” de la capitale. Mais dans un communiqué publié lundi sur Twitter avant l’intervention de Joe Biden, le porte-parole des Talibans avait toutefois reconnu l’existence d’une “attaque aérienne”, attribuée à un “drone américain”.
Al-Qaïda avait déjà perdu son numéro 2, Abdullah Ahmed Abdullah, tué en août 2020 dans les rues de Téhéran par des agents israéliens lors d’une mission secrète commanditée par Washington, information révélée quelques mois plus tard par le New York Times.
L’annonce de lundi intervient près d’un an après le chaotique retrait d’Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux Talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après. “Nous disons encore clairement ce soir que peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, si vous constituez une menace contre notre population, les États-Unis vous trouveront et vous élimineront”, a martelé Joe Biden.
Source AFP
Rédaction Lessor
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